Chapitre IV

5.2K 231 6
                                    

Billie

Je me décolle de lui et pars jusqu'à ma voiture. Je mets le contact et me dirige vers mon appart. Je ne bosse pas aujourd'hui alors j'en profite pour faire un brin de ménage. Je ne suis pas maniaque mais je ne supporte pas que mon espace de vie soit en foutoir. Après une heure de ménage, j'attrape mon cuir, mon sac et pars au garage de mon père. Je grimpe dans mon pic-up tout neuf noir et démarre, j'arrive devant le garage.

Je salue Jack et El et rejoins mon père dans son bureau, mon cœur fait deux tours dans ma poitrine en voyant les piles de papiers en bordel sur son bureau. 

- Mon Dieu papa mais c'est quoi ce bordel ? 

- Oh ma chérie je t'avais pas vu. Et tu me connais je suis bordélique.

Je m'approche de mon père et lui embrasse le front. Je regarde l'état de son bureau et commence à l'aider à trier ses papiers. 

- Laisse chérie je vais le faire.

- Mais bien sûr, aller je vais te filer un coup de main. 

Il souffle en levant les yeux au ciel.  Nos regards se croisent et nous explosons de rire.

- Mais qui a bien pu élever une fille avec un tel caractère ? 

- Je me pose la question.

Il me sert dans ses bras et enroule ses bras autour de ma taille.

- Tu sais, je suis fière de toi ma fille. Et je le serai toujours malgré tous tes choix mêmes les plus foireux.

Je sens les larmes me monter aux yeux.

                                                                                        ***

Quand mes parents sont morts je me suis retrouvé seule à l'âge de 5 ans. Je me rappelle très bien de leur mort, on était en voiture sur un pond mes parents chantaient à fond dans la voiture pour m'amuser. Je riais aux éclats, quand une voiture en face de nous à quitter sa voix et est venue s'encastrer dans la nôtre. Nous avons fait des tonneaux, ma mère hurlait et pleurait quand soudain plus rien. J'entends la voix d'un homme qui demande si on va bien. Il détache les bretelles de mon siège auto et me prends dans ses bras. Sa longue barbe brune me chatouille le visage, il me tient fermement contre sa poitrine.

- Elle est où ma maman ?

- Je suis désolé ma chérie. 

Les sirènes des pompiers et des policiers résonnent dans mes oreilles. Le monsieur me tient toujours dans ses bras, il met sa main sur ma tête pour ne pas que j'assiste à tout ça, je remarque qu'il a beaucoup de tatouages sur les mains et des grosses bagues. 

- Monsieur laissez-nous la petite, on s'en occupe. 

- Non ! Je veux rester avec elle, depuis qu'elle est avec moi elle s'est calmée.

- D'accord monsieur, je vous laisse aller voir un médecin, je vais appelle une assistance sociale.

Je le sens resserrer son étau autour de moi et marcher vers des gens. Il me pose sur un siège et recule. Je me mets à pleurer en tendant les bras vers lui. Il se rapproche et décale les médecins qui faisaient barrière.  

- Poussez-vous elle me réclame. 

Il vient s'assoir près de moi et me prends sur ses genoux, je me retourne et le serre fort contre moi, je passe mes petits bras sous sa veste de cuir. Ses bras passent autour de moi.

On reste longtemps comme ça, il me caresse les cheveux quand j'entends une femme lui parler.

- Monsieur, je suis assistante sociale, je vais prendre la petite et je vais lui trouver une famille d'accueil. 

Bats-toi pour moiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant