Bats-toi pour moi

Chapitre XIV

Scott 

Je pousse la porte du club et pars directement dans le bureau de Ken, j'entre après qu'il me l'est autorisé, je m'installe en face de lui. 

- Scott mon fils, il faut qu'on parle. 

- Oui bien sûr, c'est à propos des Raptors ? 

- Pas seulement. 

Sa mine sévère ne me rassure pas, loin de là. 

- Bon je vais commencer par la bonne nouvelle, comme tu le sais ils ont été rayé de la carte la semaine dernière, vu que c'est les diables rouges qui livraient on leur a réglé leurs comptes aussi. 

- Oui je sais vu que j'ai pas eu le droit d'y participer, répondis-je légèrement furieux. 

Quand Ken m'a dit que je ne faisais pas partie du plan, j'ai pété les plombs, comment pouvait-il me laisser sur la touche, surtout que son excuse ne pas convaincue non plus. D'après lui, je devais accompagner Billie pour le repas entre amis que donnait Stan, alors oui j'aime Billie et je ferais tout pour elle mais passer ma soirée à me fais chier chez son père qui serait prêt à me poignarder si j'embrasse sa fille. J'ai eu beaucoup de mal a mis faire et Jack qui en rajoute une couche car c'était super bien m'a encore plus foutu en rogne. 

- Stan t'a invité  tu n'allais donc pas refuser pour une mission pas très importante. 

- Pas importante ! Tu te fous de moi vous avez détruit DEUX clubs dans LA même soirée et moi j'étais où ! A un putain de repas de famille ! 

- Calme toi Scott, il faut que je te parle d'autre chose qui va pas te plaire. 

- Ok dis moi. 

- Quand nous avons joué avec les Diables rouges, l'un des membres nous a parlé, il a cité un nom, j'ai demandé d'autres infos et il m'a dit qu'un nouveau membre les avait rejoints et qu'il avait pour ambition de détruire notre club. 

- Dis-moi qui c'est !

- Il nous a filés entre les doigts. 

- Putain mais merde c'est qui ! 

- Ton père Scott.  

Je sens la rage couler dans mes veines, une envie d'en finir avec lui, une envie de le faire souffrir comme j'ai souffert, comme je souffre toujours. Le voir mourir me hante depuis le départ de ma mère, je me suis promis de la venger  même si je dois y laisser mon âme. Je me lève de mon siège et frappe du poing sur la table, Ken ne bouge pas d'un millimètre. 

- Je vais le retrouver et le tuer. 

Je quitte le bureau pour aller chercher ma belle, j'enfourche ma Harley, direction le garage de son père. Je me gare devant la devanture et pars en direction du bureau de Stan où je le trouve assit dans son fauteuil, sa fille assise sur son bureau balançant des pieds. La voir comme ça je croirais voir une petite fille attendant sagement que son papa termine de travailler. 

                                                                                         ***

J'ai 17 ans demain, Kendrick m'a recueilli dans son foyer, Angeline n'a tout de suite accepté, Harry et Peter leur jumeau me considère comme leur frère. Nous n'avons que quelques mois d'écart mais je m'entends super bien avec eux. Je dois tout à Kendrick, le soir où il m'a trouvé, il emmenait au club pour la première fois, moi et le corps de ma mère. Grâce à lui maman a eu un enterrement convenable, il m'a ensuite ramené chez lui, au début j'ai eu du mal à m'intégrer pas à cause d'eux mais je n'ai jamais connu les soirées en famille où l'on rit, où on joue à des jeux de société ou même où l'on se pose tous dans le canapé pour regarder la télé en se goinfrant de pop corn. Le plus compliqué c'est les câlins, Angeline est très maternelle avec ses fils mais aussi avec moi, je suis un ado mais tous les soirs elle vient me souhaiter bonne nuit, le matin quand je me lève, elle nous prépare à tous le petit déjeuner et le bisou du matin est obligatoire avec un câlin en prime. Je n'ai jamais vu ce couple se disputer ou même se crier l'un sur l'autre, ils se prouvent leur amour souvent, voir un couple s'aimer je n'ai jamais connu. Ken n'a jamais levé la main sur l'un des membres de sa famille. Il offre à sa famille tout ce dont ils ont besoin, Harry veut devenir médecin, il lui a payé les études nécessaires, Peter lui veut bosser au garage de Stan, un grand ami de Ken, sa fille Billie a elle aussi était recueillie mais elle a 5 ans, elle n'a peut-être que 13 ans mais elle ne plaît énormément. 

- Hey, alors jeune homme prêt pour demain ? 

- Ce n'est qu'un anniv Ken, j'ai déjà fêté mes 16 ans avec vous. Donc je ne vois pas en quoi celui-ci serait différent. 

- J'ai une proposition à te faire mon fils. 

- Je t'écoute. 

- Comme tu le sais je suis le président du club et j'aimerais beaucoup que mon troisième fils entre au club, voudrais-tu faire partie du club ? 

- Je ... j'en rêve depuis des mois, ce serait un honneur de pouvoir y rentrer. 

Ken me sourit et ébouriffe ma chevelure, Angeline passe la porte à son tour, ma chambre est un vrai moulin, elle vient s'asseoir à côté de moi et fait signe à Ken de nous laisser seul. 

- Tu sais mon grand, je ne suis pas ta maman mais je t'aime comme mon fils, et j'ai écouté que Ken te propose d'enter au club, je ne l'ai pas interdit à Harry et à Peter, alors je te l'interdirais pas mais je veux que tu sois sûr de toi mon grand, je t'aime et je serais toujours là pour toi, ne l'oublie jamais. 

- Moi aussi je t'aime mam's. 

Ses yeux se remplissent de larmes à chaque fois que je l'appelle comme ça, elle sait très bien que ma mère est la personne la plus chère à mes yeux mais le fait que je la considère comme une seconde mère la touche énormément. Elle se jette à mon cou me collant plus contre elle. 

                                                                                         *** 

Je m'approche de ma douce, serre la main que son père me tend, et lui embrasse le front. 

- Mes félicitations garçon. J'espère que tu prendras bien soin de ta famille. 

- Plus que bien soin. Bon chérie il est temps de rentrer à la maison, demain avec des prospects on videra ton appart et nous apporterons tout à la maison. 

- Ok. Papa. 

Elle embrasse son père, récupère ses affaires, je passe mon bras dans son dos pour l'accompagner jusqu'à la sortie. Je ne sais pas si je dois lui parler de mon père, je ne veux pas l'inquiéter. Avec la grossesse et tout je n'est pas envie qu'elle stresse plus encore. Je m'installe sur mon deuxième bébé et laisse le premier prendre place contre moi. Je prends la direction de la maison, le ronronnement de ma grosse cylindré m'apaise, me calme de mes tensions, la pression du corps de Billie dans mon dos l'est encore plus, sa respiration calme, le doux battement de son cœur contre mon dos, me donne cette sensation de plénitude qui manquait à ma vie. Je me gare sous l'apprenti, descends et aide ma querida à faire de même. Quand elle retire son casque ses longs cheveux ébène volent aux vent léger, la rendant tellement désirable. cette vision me rends encore plus dingue d'elle, son visage parfait, ses grands yeux bleus où je ne noie dès que je la regarde, son nez fin, ses joues creusées mais charnues, son air rebelle est pire qu'une drogue, elle vous attrape et vous ne pouvez plus vous en passer, votre âme est aspirée dans sa tornade de douceur, de folie. Chaque parcelle de sa peau est un appel au péché, un fruit défendu. Même le plus sage et le plus sain des anges ne résisterai à une telle beauté, à une telle femme. Elle s'approche de moi, son regard planté dans le mien, je me perds, moi qui croyais que personne ne pourrait aimer un monstre comme moi mais cet ange me prouve le contraire, il était sous mes yeux depuis toujours, encore jeune et fragile, me cœur se serre, jeune je ne pensais qu'a baisé et boire, maintenant que j'ai trouvé mon monde, mon paradis, je ne vois qu'elle, elle et moi dans un futur rempli de bonheur et de joie. Notre tout petit formant ce lien entre l'ange et le démon, entre la joie et la tristesse, entre le paradis et l'enfer, entre elle et moi. 

- Mon amour tout va bien ? 

Sa main si douce, si légère se pose sur ma joue défigurée et sur ma barbe, son regard inquiet ne me quitte plus. 

- Oui Billie tout va bien, promets-moi de ne jamais partir, de ne jamais m'abandonner. Promets-moi de m'aimer malgré qui je suis, promets-moi de te battre pour moi. 

- Scott, je te promets de t'aimer, de te soutenir, de rester près de toi pour toujours. Toi et moi jusqu'à l'éternité. 

Elle se hisse sur la pointe des pieds et m'embrasse, son baiser est doux, tendre, plein d'amour, un amour que je n'ai jamais connu, un véritable amour. Je passe mes bras autour de sa taille pour la plaquer le plus fort possible contre moi, pour sentir sa chair contre la mienne, nos lèvres se cèlent, sa main sur ma nuque me fais frissonner de plaisir. 

Jamais plus cette femme ne quittera mes bras, je ferais d'elle mienne pour toujours, je m'en fais le serment.