Chapitre VII

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Billie

Je me lève et pars dans la salle de bain, je me déshabille et entre dans la douche. L'eau met quelques minutes à chauffer, je passe mes mains sur mon visage et plaque mes cheveux sur ma nuque. L'eau ruisselle sur mon visage, je ferme les yeux et repense à notre conversation. Mon Dieu il a enduré tellement d'horreurs et pourtant il garde la tête haute. Il aimait tant sa mère, je comprends mieux pourquoi il en veut à la terre entière, le seul être qu'il aime est parti devant ses yeux en plus. Je me savonne et me shampooine et sort de la douche. J'enfile un jean noir et un tee-shirt du bar. J'attrape mon cuir, mon sac, mes clés et quitte mon appart. 

J'entre de le bar, quelques clients sont installés, je salue Speed qui parle avec un client et pars dans les vestiaires, Stef est déjà là. 

- Salut, ça va ?

- Ça t'intéresse maintenant ? 

- Bah t'es ma meilleure pote donc oui. 

- Je t'ai envoyé 30 messages et je t'ai appelé des dizaines de fois pour qu'on se voit mais tu n'as donné aucun signe de vie, si tu veux plus me voir dis-le. 

- Quoi mais non ! 

Je regarde mon téléphone et ouvre mes messages. 

- Oh putain désolée je n'ai pas vu pardonne-moi, j'ai eu un weekend chargé.

- Ouai tellement chargé que t'a plus le temps pour moi. Tes qu'une pauvre égoïste ! T'a une vie de merde ma vieille, personne n'est là pour toi !

- Mais qu'es-tu en sais toi hein, es que tu t'es déjà intéressé à moi ? Non je crois pas la plus égoïste c'est toi ! Il n'y a que toi, toi et tes plans cul, tu crois que ça me plaît de t'entendre parler de partis de jambes en l'air à longueur de journée !

- Désolée mais moi j'ai une vie !

- Tu as une vie toi, mais laisse-moi rire. T'as pas de mec, t'es serveuse juste pour payer ton loyer car t'es même pas capable d'économiser, oh oui désolée les fringues c'est plus important.

- Mais toi, t'a vie n'est pas mieux, moi au moins je suis épanoui sexuellement.

- Ok alors je vais te dire un truc, j'ai un mec qui m'a demandé en mariage, j'ai un appartement et non une cage à lapin. Et j'ai une famille sur laquelle compter !

Je quitte la pièce et sors du bar en furie. Elle se dit être ma pote mais elle ne s'est jamais intéressé à moi. Seule sa petite personne compte. Je glisse le long du mur et passe mes mains sur mon visage, je souffle et vois Speed sortir et foncer vers moi.

- Que s'est t-il passé avec Stef elle est folle de rage.

- Qu'elle aille se faire foutre cette salope. 

- Oh calme toi, vous n'êtes pas potes ?

- C'est ce que je croyais mais non.

Speed s'accroupit à mon niveau et me serre dans ses bras. 

- Et Bill, je suis désolé.

Je me mets à pleurer et je passe mes bars autour du cou de Speed. On a le même âge, quand il est rentré en tant que prospect au Lone Bandits, j'avais 16 ans et le courant est tout de suite passé. On est tout le temps l'un avec l'autre, mon père l'a longtemps cru qu'il ferait de moi sa régulière mais entre lui et moi il n'a jamais été question de sentiments amoureux, je l'ai toujours considéré comme mon frère et lui comme sa sœur. Quand je n'allais pas bien il était toujours là, oh et le nombre de fois où on est rentré bourré comme des trous, mon père nous sermonnait et nous on riait comme des enfants. Des fois on dort ensemble quand l'un de nous ne va pas bien. À défaut de ne pas avoir de famille de sang, j'ai une famille de cœur, un père et un frère et maintenant j'ai même un homme que me faut-il de plus.

Bats-toi pour moiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant