Chapitre 2

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« Try to remember the kind of September. When grass was green... », la douce voix de Maria Stark accompagné de la mélodie qu'elle jouait sur son piano résonnait dans toute la pièce tandis que ses enfants était en train de dormir sur le canapé à quelques mètres.

Soudain, Howard Stark entra dans la pièce et souleva la couverture pour révéler ses deux héritiers dont l'aîné, qui portait un bonnet de Père Noël. Au même moment, la voix de Maria se fit entendre, toujours douce, alors qu'elle continuait de jouer au piano, « Réveillez-vous mes chéris. Dîtes au revoir à votre père. »

« Tu savais qu'il y avait des sans-abris sur le canapé ? », demanda Howard à sa femme.

Les deux plus jeunes membres de la famille se levèrent tandis qu'un jeune Tony Stark de dix-sept prenait la parole aux côtés d'une jeune Manon Stark qui venait d'avoir quinze ans, « C'est pour ça que j'adore venir pour Noël. Juste avant que tu t'en ailles. »

Maria reprit alors, « Soit indulgent, Howard. Ils font leurs études à l'étranger. -Avec des étrangères pour Tony, tu veux dire. Le nom de la dernière ? -Candice. », étonnement, c'est Manon qui avait répondu à la place de son frère.

« Ha bon ? », s'étonna Tony, « Je croyais que c'était Rachel. -Rachel, c'était la veille. », informa la plus jeune de la pièce.

« Je ne vous demande qu'une chose », maugréa Howard, « Essayez de ne pas mettre le feu à la maison d'ici lundi. -Ha vous ne rentrez que lundi ? », releva Tony, « C'est une excellente nouvelle, on va pouvoir inviter toutes nos promos à venir enterrer l'année. », il se déplaça à côté de sa mère.

« Vous allez où ? », s'informa Manon.

Maria lui répondit, « Votre père m'offre une petite escapade aux Bahamas. -En chemin, », intervint Howard, « Nous ferons une courte étape... -Au Pentagone ? C'est ça ? », devina son fils, il se pencha alors vers sa mère, « Tu vas adorer, le menu du réveillon à la cantine est exceptionnel. », plaisanta-t-il.

« On dit que le sarcasme est la marque d'un fort potentiel. Si c'est le cas, tu as un grand avenir devant toi. », répliqua Howard avant de s'adresser à sa femme, « Je vais descendre les bagages. »

Tony, qui s'était un peu éloigné, fut rejoint par sa sœur alors que leur mère reprenait, « Vous lui manquer beaucoup quand vous n'êtes pas là. Et je peux vous assurer que c'est nous qui allons vous manquer. », elle s'approcha de ses enfants, « Pensez que c'est la dernière fois que nous sommes réunis tous les quatre. Vous savez ce qu'il va se passer, n'est-ce pas ? Dites-lui un mot gentil. Si vous ne le faites pas, vous le regretterez. »

Les deux héritiers regardèrent leur mère dans les yeux quelques secondes avant de se tourner vers leur père qui était revenu avec les bagages entre temps. Manon s'avança vers lui et le prit dans ses bras dans une étreinte que son père lui rendit un peu timidement alors que son frère prenait la parole, « Je t'aime papa. »

« On sait que tu as fait ce que tu pouvais. », renchérit la plus jeune, toujours blottie dans l'étreinte.

Maria embrassa la joue de son fils et se tourna vers sa fille avant de quitter la pièce, son mari derrière elle.

C'est alors que l'actuel Tony Stark, qui se trouvait au fond de la pièce avec sa sœur à ses côtés, prit la parole, « On aurait voulu que ça se finisse comme ça. Le Binarily-Augmented Retro Framed, BARF qui , en français, donne le Variateur Optionnel de Mémoire Intégrée. Je sais, l'acronyme n'est pas heureux, mais c'est la même signification dans les deux langues.

Manon prit alors le relais, « C'est en gros un procédé extrêmement coûteux de prise de contrôle de l'hippocampe pour retoquer les... souvenirs douloureux. », elle souffla alors sur un bibelot posé sur le piano et l'illusion qui reproduisait la pièce s'effaça pour laisser une pièce blanche et vide.

Tony poursuivit, « Ça ne change rien au fait qu'ils ne sont jamais arrivé à l'aéroport. Ni a tout ce qu'on a fait ensuite pour affronter notre deuil. Non. », il enleva les lunettes qu'il portait.

Manon prit la suite, « Et ajouté à ça les six cents millions de dollars que nous a coûté ce petit gadget thérapeutique. »

« De toute façon, », reprit Manon en s'adressant à l'auditorium face à elle, « aucun n'être censé ne l'aurait financé. »

« Aidez nous, quelle est la mission que s'est fixée le MIT ? », interrogea l'aîné.

« De généré, de transmettre et de préserver la connaissance. », affirma la sœur en cœur avec les étudiants face à eux avant de reprendre seule, « Et de travailler avec d'autres pour répondre aux plus grands défis du monde. Et ces autres, en l'occurrence, c'est vous. Et tout à fait entre nous, les défis qui vous attendent sont les pires que l'humanité aie jamais eu à affronter. »

Tony intervint, « D'autant que vous êtes tous fauché. », tout l'auditorium rit à la remarque.

« Pardon », s'excusa Manon, « Mon frère aurait dû dire, ''Vous étiez tous fauchés''. Car si on vous a réuni aujourd'hui, c'est pour vous annoncer que la fondation de Septembre vous a accordé à tous la première bourse de son histoire. »

« Ce qui veux dire, », s'incrusta l'aîné du duo, « que tous vos projets son approuvé et financé. », tout l'auditorium applaudit les deux génie et poussa des sifflements de soutient, « PAS DE LIMITES, PAS DE TAXES ! Tout ce qu'on vous demande, c'est de REFORMATER L'AVENIR ! Et ça commence maintenant. »

Sur le prompteur holographique au fond de la pièce, il était écrit que le duo devait leur présenter Pepper, la directrice de la fondation. Mais petit problème : Pepper et le duo était brouillé et la jeune femme ne voulait plus les voir. Elle n'était donc pas là.

Voyant que la capacité d'improvisation de son frère avait momentanément cessé de fonctionner, Manon improvisa à sa place, « Avec ACDC. »

Alors que tout les étudiant se levait pour porter un triomphe aux deux génies et que la musique retentissait dans les hauts-parleur, le duo quitta la scène pour rejoindre les coulisse, l'aîné un peu perdu dans ses pensées et laissant à sa sœur le soin de les faire sortir.

Il fut vaguement conscient qu'un des professeurs vint leur parler de son projet abracadabrantesque et que la femme en charge du prompteur vint s'excuser de ne pas avoir modifié le texte avant que sa cadette ne les fasse sortir dans un couloir.

Elle s'arrêta deux secondes, le temps que Tony reprenne ses esprits avant de se diriger vers les ascenseurs pour rentrer chez eux.

Là, ils croisèrent une femme qui devait l'attendre aussi, mais en s'approchant, Manon remarqua que le bouton d'appel était éteint.

La brune allait réagir quand la femme prit la parole, « C'est formidable ce que vous faîtes pour ces jeunes. -Parce qu'il le mérite. », fut la réponse de l'aîné, « et ça nous allège un peu la conscience. »
« On dit qu'il y a toujours un fond de culpabilité dans la générosité. », continua l'inconnue, « Mais, si vous en avez les moyens, continué de faire vos omelettes en cassant des œufs. C'est ça ? »

Manon eu un petit sourire en appuyant sur le bouton d'appel de l'ascenseur sans quitter la femme des yeux. La seule réaction de la femme fut de lever un sourcil au ciel tandis que Tony l'interrogeait, « Vous montez ? -Non, je suis exactement là où je veux être. », la femme chercha alors quelque chose dans son sac à main quand Tony la saisit par le poignet et que Manon rapprochait calmement sa main d'une de ses caches d'armes dans les plis de sa robe.

Tony défi rapidement sa prise sur son interlocutrice tout en s'excusant et plaidant la déformation professionnelle.

« Je suis fonctionnaire au département d'État. », renseigna la dame, « Un travail de bureau. Ennuyeux à mourir. Mais ça m'a permis d'élever un fils toute seule. », et Manon commençait à deviner la raison de la présence de cette femme ici, « Un merveilleux garçon dont j'étais extrêmement fière. », elle plaqua une photo dudit garçon sur l'épaule de Tony, « Il s'appelait Charles Spencer. Vous l'avez tué... En Sokovie. C'est ce que vous appelez casser des œufs... Vous prétendez vous battre pour nous, mais, en réalité, vous vous battez pour vous-même. »

Elle laissa passer cinq secondes pendant lesquelles les deux Stark restèrent figé, ne sachant pas quoi répondre, « Vous nous dîtes que vous êtes des Vengeurs, mais nous, qui nous vengera ? »

Elle partie sur ces derniers mots, « Mon fils ne reviendra jamais... Et c'est votre faute. »

Civil War : le DéchirementOù les histoires vivent. Découvrez maintenant