Chapitre 15

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« Ici le poste de garde de la prison RAFT. Vous pouvez vous poser, Monsieur et Mademoiselle Stark. »


Des profondeurs de l'océan, un bâtiment jaillit des flots. Le RAFT était la prison la plus sécurisée du siècle et contenait les prisonniers les plus dangereux de la planète, dont l'équipe de Steve.


L'hélicoptère eut juste le temps de se poser sur l'héliport avant que le sas d'ouverture ne se referme et que la prison ne disparaisse à nouveau sous les flots moins d'une minute après sa sortie.


Le duo fut rejoint par Ross et Tony ouvrit la discussion, « Vous avez reçu le dossier ? Il faut tout de suite que les satellites diffusent le signalement de ce Helmut Zemo.
-Vous croyez que je vais tenir compte de ce que vous dîtes après votre fiasco de Leipzig ? », rétorqua Ross, « Vous avez de la chance de ne pas être dans une de ces cellules. »


Ross les accompagna alors au travers un centre de commandement où les Stark aperçurent la façon dont étaient détenus les voyous. Autant Manon ne ressentit pas beaucoup d'émotion à la vue de ce ''spectacle'', autant Tony eut un haut le cœur avant de poursuivre.


Ensuite, le frère et la sœur pénétrèrent dans une pièce circulaire dont les murs étaient composés de vitres sécurisées par des barreaux juste devant donnant une vue imprenable sur tous les membres de l'équipe de Cap.


Les Stark regardèrent autour d'eux alors que Clint applaudissait et ricanait, « Les visionnaires, messieurs. Les visionnaires sont parmi nous. Ils voient tout. Ils savent ce qui est bon pour vous. Que ça vous convienne ou pas. »


Alors que Manon restait au centre de la pièce, Tony s'approcha de la cellule de l'archer, « Allez Barton. Je ne savais qu'on allait vous interner ici.
-Vous vous doutiez bien qu'ils allaient nous mettre quelque part, Tony.
-Oui, mais pas... Pas dans ce cabanon flottant hyper sécurisé. C'est une prison pour fous dangereux. Pas pour de simples...
-Criminels ? », proposa Clint, « Criminels, Tony. Je crois que c'est le mot que vous cherchez... Un mot qu'on avait encore jamais utilisé pour moi... Pour Sam ou Wanda. Et pourtant on est là.
-Vous avez enfreint la loi. J'y suis pour rien. Vous l'avez lu, vous l'avez enfreinte. Vous êtes majeur, vous êtes marié, vous avez des enfants. D'ailleurs, je ne comprends pas que vous n'ayez pas pensé à eux avant de vous engager du mauvais côté. », Tony se détourna et poursuivit son tour de la pièce alors que Clint reprenait la parole.


« Ne lui tournez pas le dos. Il attend que ça pour vous démolir. »


Tony passa ensuite devant la cellule de l'homme géant qui se mit à vociférer, « Hank Pym m'avait bien dit qu'il fallait se méfier des Stark. »


Manon, qui admirait l'architecture du bâtiment comme tout bon ingénieur et en profitait pour chercher les différentes caméras de la pièce, répondit sans accorder un regard à l'homme, « Vous êtes qui, vous ? »


Tony arriva finalement devant de la cellule de de Sam où Manon le rejoint. L'homme à l'intérieur ne prit pas la peine de se retourner vers ses visiteurs en prenant la parole, « Comment va Rhodes ?


-On le transfère demain à l'hôpital de Columbia. Croisons les doigts. », renseigna Manon en triturant le pendentif accroché à la longue chaîne argentée autour de son cou.


« Ils vous ont donné à manger ? », s'enquit l'aîné.


Sam se retourna alors, « Vous essayez d'être sympa ?
-On a besoin de savoir où est Steve.
-Vous le saurez pas en jouant les flics sympas. Pour que je crache le morceau, essayez la manière forte. »


La plus jeune milliardaire pressa un bouton dissimulé sur son pendentif pendant cinq secondes avant qu'il n'émette un bruit aigu et deux graves. La brune relâcha la pression pendant que son frère reprenait la parole, « Ça y est, ils ont les oreilles bouchées. Ont a trente secondes avant qu'ils ne comprennent que ça ne vient pas de chez eux. »


Tony afficha discrètement l'image qu'il avait reçue un peu plus tôt, « Ça, c'était le psychiatre qui devait interroger Barnes. En d'autres termes, je me suis gouré. J'ai commis une erreur. », baratina Tony.


Certes, lui et sa sœur ont mis un peu de temps à passer à l'action, mais ils avaient eu d'autres problèmes à régler en même temps.


Sam, même s'il n'en montra rien, prit un plaisir à répondre, « C'est bien une première.
-Le Captain est complètement hors des clous mais il n'empêche qu'il va avoir besoin d'aide. On ne se connaît pas très bien. Vous n'êtes pas obligé de...
-C'est bon. », coupa Sam, « Ça va... Je vais vous dire où ils sont. Mais jurez-moi d'y aller seul. Et en ami.
-Juré. »


*****


Quand Tony et Manon sortirent de la pièce et se dirigèrent vers leur hélico, Ross les aborda, « Stark ! Est-ce qu'il vous a dit où trouver Rogers ?
-Non. », répondit la cadette, « Il nous a dit d'aller au diable mais on va plutôt rentrer à la base.
-Vous pouvez toujours nous appeler. », poursuivit Tony, « On vous mettra en attente. On adore voir clignoter la petite lumière. »


*****


Une fois à bonne distance du RAFT, Tony se tourna vers sa sœur, mais la brune le devança, « J'ai compris. Je reste en dehors de ça. Je vais rentrer à la base, user des caméras de l'armure et attendre que tu m'appelles où que ton armure soit déconnecté et/ou ne transmette plus de signal et, si c'est le cas, je décolle et fait s'abattre un enfer comparable à la colère divine sur ces deux-là. Non négociable. »


Tony sourit, « Merci. », il pressa ses lèvres sur sa tempe, retira son attelle et se pencha en arrière sur son siège avant de placer son index gauche sur un bouton qui permit à l'armure de s'enrouler autour de son corps avant que le siège ne bascule en arrière pour permettre à Iron Man de rejoindre le ciel et de décoller en direction de la Sibérie.


Manon le prévint ensuite sur les communications, « Au fait, T'Challa est juste en dessous de toi et te suit à la trace. »

Civil War : le DéchirementOù les histoires vivent. Découvrez maintenant