Chapitre 4

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Au composé, pendant que Steve lisait quelques extraits des Accords, Sam et Rhodey se crêpaient le chignon.


« Le Secrétaire d'État a été décoré de la médaille d'honneur du Congrès. Vous ne pouvez pas en dire autant. », argumenta le colonel.


« Admettons qu'on signe ce document. Bientôt, on nous mettra des bracelets électroniques comme à de vulgaires criminels. », répliqua le para-sauveteur.


« Cent-dix-sept pays sont d'accord pour signer ce texte, Sam. Cent-dix-sept pays et vous êtes là, ''c'est bon, on sait mieux.''
-Quand est-ce que vous choisirez vraiment votre camp ?! »


Sentant que le ton montait, Vision prit le relais, « Je vous propose une équation. »


« Ha, et bah ça va nous détendre. », approuva le plus jeune des deux militaires.


« En huit ans, après que monsieur Stark ne s'est fait connaître comme Iron Man, le nombre de personnes déclarées optimisées s'est accru de façon exponentielle. Et au cours de cette même période, on a remarqué une évolution proportionnelle du nombre de crises potentiellement apocalyptiques. », expliqua Vision.


« Ce serait notre faute ? », s'enquit Steve.


« Le rapport de cause à effet n'est pas a écarté. », avança l'androïde, « Notre force, en soit, est un défi. Tout défi a tendance à engendrer un conflit. Et les conflits... provoquent des catastrophes. En d'autres termes... Un regard extérieur sur nos activités peut avoir un certain intérêt. »


« Merci. », Rhodey lança un regard à Sam.


Natasha se tourna vers le duo de milliardaires, Tony était allongé sur une des canapés, sa sœur dans la cuisine en train de se servir un verre d'eau, « Tony, cette absence totale de réaction aratoire ne te ressemble pas. »


« Sa décision est déjà prise apparemment. », affirma le Captain.


« Comme vous me connaissez bien. », ironisa le milliardaire en se levant pour rejoindre sa sœur, 

« Il se trouve que j'ai une migraine d'origine électromagnétique. C'est aussi bête que ça, Captain. J'ai mal. Je ne me sens... », il se déplaça dans la cuisine et se saisit d'une tasse pour se préparer un café avant de pester, « Qui a versé du marc de café dans l'évier ? J'ai l'impression de tenir une auberge de jeunesse pour Hell's Angels. », il cala son Starkphone dans la corbeille à fruit et projeta un hologramme du fils de la femme du mois dernier pendant qu'il préparait son café, « Ha oui, ce garçon se nomme Charles Spencer. Un garçon épatant : étudiant en informatique, très bien noté par ses professeurs. Un petit boulot d'appoint en attendant un vrai poste à la rentrée. Mais d'abord, il a voulu voir du pays avant de s'enchaîner à un bureau pour la vie. Bourlinguer quoi. Et pourquoi pas rendre service ? Et il n'est parti ni à Las Vegas ni en Floride, ce que, moi, j'aurais choisi. Ni à Paris ou à Amsterdam, pour faire la fête. Il a décidé de passer toutes ses vacances à monter des logements pour les pauvres. Et où ça ? En Sokovie. »


Manon se saisit alors de la tasse de café fraîchement préparé de Tony et la remplaça par un verre d'eau et une pilule pour faire passer son mal de crâne que Tony avala d'une traite avant de récupérer sa précieuse tasse de café qu'il vida tout aussi vite. Il reprit ensuite, « Il pensait se rendre utile sans doute. Malheureusement, on ne le saura jamais puisqu'on lui a balancé un immeuble sur le crâne dans le feu de l'action. », il laissa flotter quelques secondes de silence, « Cette discussion n'est même pas nécessaire. Nos activités doivent être contrôlées. Quelle que soit la forme que ça prendra, je jouerai le jeu. Si nous ne sommes pas capables d'accepter certaines limites, nous ne valons pas mieux que ceux que nous combattons. »

Civil War : le DéchirementOù les histoires vivent. Découvrez maintenant