Civil War : le Déchirement

Chapitre 9

Bucky reprit conscience dans un garage, son bras métallique coincé dans une presse à métal dont il ne pouvait se dégager.

Rapidement, il fut rejoint par Steve et l'autre homme que le blond avait à plusieurs reprises appelé Sam.

Bucky tenta mollement, « Steve... »

Le blond demanda fermement, « À quel Bucky je parle là ?
-Ta mère s'appelait Sarah. », commença le brun avant de laisser passer quelques secondes de flottement avant de reprendre, amusé, « Tu fourrais du papier journal dans tes chaussures.
-Ça tu l'as pas appris au musée. », approuva l'autre super-soldat.

Sam était un peu sceptique, pour sa part, « C'est censé nous rassurer, le papier dans les chaussures ? »

Résigné, le ''prisonnier'', demanda, « J'ai fait quoi cette fois ? », il ne se souvenait de rien à part d'un aperçu de brun et d'une sensation de reprise de contrôle.

« C'est grave. », le renseigna son ami.

Frustré, le brun se renfrogna, « Je savais que ça recommencerai. Tout ce qu'HYDRA m'a mis dans le crâne est toujours là. Ça a été net et facile pour lui. Il suffisait que j'entende ces mots et...
-Qui est ce type ? », coupa Steve.

« J'en sais rien.
-Il y a eu des morts, l'attentat était un coup monté et le psychiatre a fait tout ce qu'il pouvait pour être seul dix minutes avec toi. J'attends une autre réponse que ''J'en sais rien.'', Bucky. », commença à s'impatienter Steve.

Bucky eut un flash, « Il voulait que je lui parle de la Sibérie... Où j'étais enfermé... Savoir où c'était exactement.
-Pourquoi voulait-il savoir ça ? », s'informa Steve.

« Parce que je ne suis pas le seul Soldat de l'Hiver. », annonça Bucky.

*****

Sibérie, 1991

Dans un bunker, quatre hommes et une femme sont reliés aux pochettes contenant le liquide bleu dérobé à Howard Stark quelques jours plus tôt.

Après des heures à se tordre de douleur, les cinq soldats étaient prêts.

L'un d'entre eux terrassa Bucky sous le regard impressionné des encadrants dans la salle d'entraînement.

Mais, lorsque le médecin vint relever les signes vitaux, le l'homme se rebella et l'abattu.

Les gardiens tentèrent d'arrêter les cinq combattants qui avaient décidé de se rebeller pendant que le plus haut gradé de la pièce était évacué par le Soldat de l'Hiver.

*****

Présent

Steve interrogea, « C'était qui ces types ?
-Leur escadron de la mort le plus performant. Les plus redoutables tueurs qu'HYDRA n'ai jamais eus. Même avant qu'on ne leur injecte le sérum. », répondit Bucky.

« Et ils sont tous comme toi ? », s'informa alors Sam.

« Pire.
-Et le psychiatre ? Il pourrait les utiliser ? », demanda Steve.

Le brun ne put que confirmer, « Oui.
-Il a dit qu'il voulait qu'un empire s'effondre.
-Avec ses gens, il pourrait y arriver. Ils parlent tous une trentaine de langues, ils savent passer inaperçus, infiltrer, assassiner, déstabiliser... En une nuit, ils peuvent investir un pays sans qu'on les ait vu arriver... », Bucky réfléchit quelques secondes, « Si ce type les réveille, alors notre seul espoir, c'est Shadow. »

Steve le regarda alors intensément, « Tu connais Shadow ?
-Bien sûr, c'est bien le pire adversaire d'HYDRA, plus de trente ans qu'elle leur met des bâtons dans les roues... Je l'ai affronté de nombreuses fois... Je crois que je n'ai jamais gagné contre elle... C'est une améliorée, une super-soldat. », il soutint le regard écarquillé de Steve, « Je sais, je ne l'aurai pas crut si je ne l'avais pas affronté moi-même, mais c'est bien un super-soldat, une hyper-soldat même... Elle est plus forte, plus rapide... Et elle a réussi à tenir tête à ces types. Elle a même faillit les abattre une fois, mais elle a dû partir pour empêcher l'explosion d'une bombe atomique... Elle est exceptionnelle et si ces cinq-là sont réveillés, elle est la seule à pouvoir nous aider. »

Sam s'approcha alors de Rogers, « Ça aurait été plus facile il y a une semaine.
-Si on demande à Tony de nous aider...
-Il va jamais nous croire.
-Et même s'il nous croyait...
-On ne sait pas si les Accords le lui permettront... Et c'est même pas la peine de penser à la petite sœur.
-Alors on est seuls ?
-Peut-être pas... Je connais quelqu'un. », clarifia Sam.

*****

De retour dans le centre antiterrorisme de Berlin, le Secrétaire d'État s'adressait au petit groupe devant lui composé de Natasha, Tony et Manon, « Et vous ne savez pas où ils sont ?
-Allez savoir. », répondit Tony, « Les unités d'élites allemandes sont sur le pied de guerre et toutes les frontières sont surveillées... Quand on saura où ils sont, on interviendra.
-Ce n'est pas à vous d'intervenir, Stark. », reprit Ross, « Vous n'êtes pas neutre dans cette affaire. Je vais charger les opérations spéciales de prendre le relais.
-Et quand la fusillade éclatera, vous tuerez Steve Rogers ? », souleva Natasha.

L'homme d'État trancha, « Nous répondrons à la force par la force. Barnes aurait pu être éliminé en Roumanie si Rogers n'était pas intervenu. Des gens sont morts... qui seraient encore vivants. C'est aussi simple que ça. C'est mathématique.
-Vous ne réglerez pas cette question avec vos super-Rambo. », clarifia Tony, « Laissez nous nous en occuper.
-Et pourquoi ça se passerait mieux que la dernière fois ?
-Parce que cette fois je ne porterais pas des mocassins, une chemise en soie et un gilet. », rétorque Tony, « Donnez-moi trois jours et c'est réglé.
-Je vous en donne la moitié. », céda Ross, « Barnes, Rogers, Wilson !
-Merci, monsieur. »

Tony se pencha légèrement vers sa sœur tout en frottant sa poitrine légèrement douloureuse, « J'ai une vive douleur à la poitrine, c'est normal ? »

Natasha se leva et posa sa main sur l'épaule du milliardaire, « Ça va aller ?
-Oh oui... 36 heures...
-Nous manquons cruellement d'effectif. », fit remarquer la rousse.

« Oui, on aurait bien besoin d'un Hulk. Ça serait parfait. Aucune chance ?
-Tu crois vraiment qu'il serait de notre côté ? », plaisanta Manon.

« Non. », accorda Tony.

Natasha reprit, « Je pense à quelqu'un.
-Moi aussi », annonça Tony, « Il est où le vôtre ?
-À quelques étages d'ici. Et le vôtre ? »

Le duo Stark lui accorda un petit sourire narquois.