Chapitre 8 -

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Le bruit de la petite scie électrique m'assourdit. Pire encore, je panique à l'idée que le médecin qui découpe mon plâtre, me découpe aussi la jambe !

— Kookie, détends-toi ! se moque Jimin.

— Mais Jimin, imagine qu'il me coupe la jambe !

— Mais non !

— Mais imagine !

— Mais non, j'te dis !

— Mais imagine !!!

— C'est terminé... nous interrompt le médecin en me coulant un regard sévère. Je ne vous ai rien coupé, vous êtes entier, jeune homme.

Je me relève enfin sur mes deux jambes, et savoure la sensation de pouvoir marcher par moi-même à nouveau.

— Faites attention tout de même, ne courez pas de marathon en sortant d'ici, dit-il en rangeant son matériel.

— Merci m'sieur ! s'exclame Jimin en me tirant vers la sortie.

L'homme nous lance un regard amusé, puis il secoue la tête en nous regardant partir. Peut-être que nous lui rappelons sa propre jeunesse. Nous retrouvons Jin sur le parking, qui nous a conduits en voiture, puisque ni moi ni Jimin n'avons notre permis. Mon cousin est en grande conversation téléphonique lorsque nous nous approchons de lui. Il met fin à l'appel et remonte dans sa voiture de manière précipitée. Je me glisse dans sa BMW grise, et l'observe mettre le contact.

— C'était qui ?

— Où ?

— Au téléphone, Hyung...

— Personne.

Je prends un air condescendant.

— Ah oui ? Donc, tu as des conversations téléphoniques avec toi-même ?

— Jungook, ça ne te concerne pas !

— C'est Namjoon ?

— Non.

— Alors, qui ?

— Putain, Kook, arrête de me harceler !

— C'est vrai, Kookie, laisse un peu d'intimité à ton cousin !

— Toi, Chucky, on ne t'a rien demandé !

Mon meilleur ami se terre dans le fond du siège, offensé, tandis que Jin s'engage sur l'autoroute.

— Comment ça s'est passé lorsqu'on t'a retiré le plâtre ?

— T'aurais vu sa gueule ! ricane Jimin. Il avait peur que le médecin lui coupe la jambe !

Tous les deux se bidonnent comme des hyènes, tandis que je me tourne vers la vitre, la mine renfrognée. J'aime ennuyer les autres, mais je ne supporte pas qu'on se moque de moi.

Une fois arrivé, le portable de Jin, posé sur le tableau de bord en guise de GPS, se met à sonner. Je tends la main pour l'attraper, mais mon cousin est plus rapide et l'intercepte avant moi.

— C'est bon.

— Montre, intimé-je.

— Et pourquoi ?

— Parce que tu caches quelque chose, Hyung.

— Non, ce n'est pas de tes affaires.

— Hyung, si tu n'as rien à te reprocher, laisse-moi regarder... insisté-je, un sourire malicieux aux lèvres.

My Toxic MemoriesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant