UN

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I.

F A H I M

RIMA - Dada on te dépose chez les parents hm ?

Je fait défiler mon feed Twitter pour éviter d'écouter ou regarder Dayana. Sah quand elle est dans les parages j'ai la barre. Elle est trop bonne. Pas que Rima ne l'est pas mais elles sont différentes. C'est ce qui rend mon choix compliqué.

DAYANA - Ouaip.

RIMA - Heureusement que j'ai réparé ma voiture aujourd'hui Dada tu passes quand ton permis ?

DAYANA - La semaine prochaine mais j'ai peur en plus. Toi ça s'est passé comment Fahim ?

Je lève la tête de mon téléphone en lui jetant un coup d'œil dans le rétroviseur central. Elle joue trop. Un petit sourire narquois orne son visage de poupée.

En attendant ma réponse je la vois se lécher les lèvres avant d'écarter les jambes discrètement.

Putain.

RIMA - Orhlala ! Y me saoulent ces gens toujours à se mettre devant ma voiture.

— C'est un bus bébé, tu veux qu'il se mette où ? Dis-je en détournant les yeux de la p'tite.

Elle me tchip d'ailleurs.

RIMA - Oui mais... orh ! Dit-elle en craquant un petit rire.

DAYANA - J'te parlais Fahim.

— Ouais s'cuse j'ai mis trois mois et c'était un poto à moi qui m'a fait passer le mi-per.

DAYANA - Mh. T'en as de la chance.

— Mh.

J'arrive pas à la calculer quand Rima est là, j'ai l'impression parfois c'est écrit dans mes yeux. Autant quand j'ai Rima avec moi seul, je sais comment manipuler son esprit pour qu'elle capte pas mais quand les deux sont là j'ai l'impression de pas savoir maîtriser.

Le jour où Rima découvrira que je tapine sa sœur et même que j'ai un début de relation avec elle, je donne pas cher de ma peau. Rima et moi on se connaît depuis des années t'as vu, Dayana et moi aussi mais depuis qu'elle a poussé du cul sah j'arrive pas à ne pas la calculer.

Un soir Rima nous a laissé en urgence pour aller faire une course rapide pour sa mère, on a franchi une limite ce soir là. J'ai regretté pendant des jours mais au fur et à mesure, elle est parvenu à rentrer dans ma tête tout comme sa grande sœur.

Rima, c'est la fille calme, posée et drôle, toujours là pour aider les autres. Elle a un cœur immense. C'est ce qui m'a toujours attiré chez elle. Quand on était tipeu, elle traînait seule mais elle avait toujours ce sourire qui rend fou. Adil m'a poussé à l'approcher et je l'ai fait, je regrette pas. Ma mère l'adore, mon père rit trop avec elle, ils vont à l'église ensemble et Elle et Nini sont shab de ouf.

Dayana, elle, c'est le cliché de la peste mais sah elle est hnina avec les gens qu'elle aime. C'est un sucre, elle donne tout pour eux. On a des délires communs, elle se prend pas la tête et croque la vie comme elle vient. Elle représente cet idéal féminin que j'ai, une go qui a la tête sur les épaules et qui a un caractère de fou malade. Rima a plus de mal a s'imposer et ça m'saoule, j'aime trop les femmes de caractère comme ma vieille. Mon père, il a une femme de caractère bien qu'ils soient séparés pour l'instant.

R I M A Où les histoires vivent. Découvrez maintenant