R I M A

NEUF

IX

F A H I M 

— Papa, Lundi oublie pas le rendez-vous avec AccorHotels.

Il lève la tête de son ordinateur avant de le fermer et d'essuyer ses yeux.

BABA - Chno ?

Je soupire.

— T'as encore pas nehess ?

BABA - Eh j'suis ton patron ici, occupe toi de tes fesses.

Je hoche la tête avant de jeter un regard à mon téléphone. J'attends un message de Dayana.

BABA - C'est comment le hob en ce moment ?

— Euh patron ?

BABA - Skouti, raconte.

— Elle est revenue.

BABA - L'amour de ta vie ?

Je fronce les sourcils.

— Elle est partie c'est pas l'amour de ma vie baba.

BABA - T'es vraiment trop con, tu nous ressembles pas du tout sur ce plan.

— Ça arrive de tromper, elle aurait pu m'en faire baver, m'donner une leçon nan elle a fuit. Elle m'aimait pas assez.

BABA - Et toi tu l'aimais tellement que t'as baisé sa sœur et qu'après son départ tu t'es mis avec.

— Pourquoi on parle de ça ?

BABA - Parce que t'es dans le déni mon fils. Tu sors avec une bouffonne pour le plaisir de ton zizi mais quand ton cœur va commencer à te faire mal tu seras seul. Le karma bébé le karma.

— T'as déjà trompé maman ?

BABA - Jamais de la vie. Et j'ai jamais trompé d'ailleurs. C'est pour les putes ça.

— Choukran.

BABA - Je l'aimais bien Rima moi.

Ça fait des mois que j'ai pas prononcé son nom ni entendu celui-ci.

BABA - Elle avait un grain de femme. J'sais pas elle renvoie un truc.

— Renvoyait un truc.

BABA - Dayana elle t'apporte quoi ?

— Pleins de trucs.

BABA - Dar. Et dans la vraie vie ?

— Vasy baba lâche ma veste.

BABA - Termine l'inventaire des chambres de l'hôtel sur Dubaï pour demain. J'suis k.o.

— T'as parlé avec yemma ?

BABA - Oui.