R I M A

QUARANTE CINQ

XLV

R I M A

Deux mois plus tard...

— Non mais c'est bon Marwan prends la moi je peux plus elle arrête pas de pleurer, ayi c'est quoi j'ai pas le droit de respirer ou quoi ?! Criai-je à bout de nerfs pendant qu'Alora s'égosille dans mes bras.

Je n'en peux plus.

Marwan posé dans le canapé rigole en me faisant signe de la lui donner.

— Franchement elle m'aime pas en fait je comprends pas. Tout à l'heure tu l'avais dans tes bras elle était joyeuse dès qu'elle s'est réveillée et qu'elle a vu qu'elle était plus dans tes bras elle s'est mise à pleurer. Prends ta fille, dis-je en la lui déposant dans ses gros bras.

MARWAN - Bah alors ma princesse, on rend folle yemma ? Lui dit-il en souriant et en touchant ses joues.

Elle s'est tue.

— Nan. C'est une blague ?

J'ai vraiment la rage. Je t'ai porté neuf mois et tu pleures dans mes bras ?

MARWAN - Pourquoi tu fais la choquée wesh les filles préfèrent leur papa.

— Pffff. Je suis plus sa mère.

MARWAN - Vasy toi.

— Je vais dormir mon cœur, me réveille pas où je te tue, dis-je en allant me coucher, et Marwan ?

MARWAN - Mh ?

— Ta maman m'a dit de te dire d'aller poser des nouvelles fleurs sur la tombe de Marwa.

MARWAN - J'irai. Je vais prendre Lora'.

— Tu fais ce que tu veux avec ton enfant Monsieur.

Je pars et me jette dans notre grand lit, en soupirant.

— Pourquoi elle m'aime pas ? Soupirai-je.

Je sais bien qu'elle m'aime mais c'est dur. Quand tu portes un enfant pendant des mois, tu t'attends à être en parfaite harmonie avec alors que là, elle pleure chaque fois qu'elle est dans mes bras. Dans ceux de Marwan, elle gazouille et s'endort en deux temps trois mouvements alors que moi non.

Je suis jalouse de leur relation. Je suis jalouse que Marwan soit si proche d'elle et qu'avec moi elle soit si craintive. Je l'ai portée, j'ai besoin de son amour aussi, bien que ce soit à moi de la couvrir d'amour.

Je me sens abandonnée par ma fille. Après avoir passé neuf mois à l'avoir dans mon corps, je me sens vide sans elle et quand je veux la câliner, elle me rejette.

Toc. Toc. Toc.

— Mh ? Grognai-je en essuyant le coin de mes yeux qui a commencé à laisse échapper un peu d'eau.

Marwan entre.

MARWAN - Ça va ?

— Bah oui et toi ? Feintai-je.

Alora contre lui, dans le porte bébé, il s'approche et s'assoit près de moi, allongée.

MARWAN - T'as pleuré ?

— Quoi ?! Non !

Alora me regarde avec ses petits yeux marrons clairs et ses mini cheveux châtains clairs.

Va savoir pourquoi est-ce qu'elle a des cheveux clairs alors que son père et moi avons des cheveux bien noirs. Sa grand-mère paternelle a les cheveux blonds alors je suppose que ça vient de là. Ma foi.