Partie 8 - Les amis.

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Il sursauta légèrement en sentant des mains se poser sur ses oreilles alors qu'il prenait un peu l'air dehors sur son balcon. Il sentit la personne, dont il n'avait aucun doute était Guillaume, enlever ses mains de ses oreilles pour pouvoir entourer sa taille de ses bras et il sentit ce dernier poser sa tête sur son épaule avant de déposer un petit baiser en dessous de son oreille gauche et dans son cou.

« Tu es déjà sorti des toilettes...? demanda-t-il à Guillaume en venant caresser un de ses bras de ses doigts et il sentit celui-ci acquiescer contre son cou.

— Oui... J'étais étonné quand les gars m'ont dit que t'étais allé prendre l'air. Tu en as déjà marre de la soirée ?

— Non, pas du tout, dit-il doucement en se retournant et Guillaume relâcha légèrement son emprise autour de sa taille pour qu'il puisse le faire. Je m'amuse bien. Je suis heureux de rencontrer ton ami aussi. Depuis le temps que tu m'en parles...

— Claude ? dit Guillaume en rigolant et il acquiesça en souriant. Ça va, il ne te prend pas trop la tête à parler aussi fort ? C'est à cause de lui que t'es allé prendre l'air, hein ? Allez, avoue tout !

— Non, je te jure, rigola-t-il de bon cœur. Il est vraiment gentil. Et puis au moins avec lui je n'ai pas à augmenter le son sur mon appareil. Je l'entends clairement !

— Ça c'est sûr ! » rit Guillaume et il l'observa rire avec tendresse.

C'était la quatrième fois que celui-ci rencontrait ses amis à lui - Matthieu, Ablaye et Seydou - et il était soulagé de voir qu'il avait l'air de s'entendre à merveille avec ces derniers. Guillaume avait proposé d'inviter son ami à lui, Claude, son plus proche ami il lui avait dit, à cette soirée un peu improvisée et il avait accepté avec joie, ayant hâte de connaître cet ami dont Guillaume lui avait tant parlé. Apparemment tous deux étaient amis depuis le collège et ils étaient à présent les meilleurs amis du monde alors quand Guillaume lui avait proposé d'inviter ce dernier il avait accepté avec joie. Claude lui avait sauté dessus dès qu'il avait posé un pied dans l'appartement et Guillaume avait rit, lui disant que Claude était toujours comme ça. Même avec les inconnus. Alors il s'était laissé faire dans l'étreinte et, ensuite, il avait eu moins d'appréhension à parler devant son ami en voyant à quel point celui-ci semblait déjà le considérer comme un membre à part entière de sa famille. Ça lui avait fait du bien.

« D'ailleurs... J'ai vu une photo de toi petit en sortant de la salle de bain, lui dit Guillaume en caressant sa joue et il le vit le regarder avec une tendresse infinie. Et j'avais raison... Tu étais adorable. »

Il rougit en voyant exactement de quelle photo il voulait parler, la visualisant sur la bibliothèque en face de ses toilettes.

« Avec ta petite salopette et ton petit pull en laine, là... Mais quelle douceur, mon chat... Et cette bouille... T'étais le plus mignon des petits garçons, hein ? lui dit en riant Guillaume et il rougit de plus belle à la description que ce dernier faisait de lui en parlant de la photo.

— C'est... C'est mes grands-parents qui l'avaient prise pour mes quatre ans... balbutia-t-il, embarrassé. J'ai bien changé depuis, hein...

— Pas tant que ça. Tu es toujours aussi mignon.

— Guillaume... » marmonna-t-il, gêné, et celui-ci rigola avant de lâcher sa taille.

Il le vit signer devant ses yeux Je t'aurais apprécié si on avait été dans la même classe, j'en suis persuadé, et il sourit doucement.

« Tu crois qu'on serait tombé amoureux si on s'était connu à cette époque ? demanda-t-il, un petit sourire aux lèvres, et quand Guillaume lui répondit Bien évidemment sans aucune hésitation et en signant, il attrapa ses mains doucement de ses doigts pour venir les embrasser avec douceur. Tu as appris tellement de mots déjà... Je te suis tellement reconnaissant de te donner tout ce mal pour moi...

— C'est évident, mon chat, lui dit Guillaume en se dégageant de ses doigts pour venir caresser sa joue avec douceur. C'est pas à toi de faire tout le boulot, hein... Je sais à quel point c'est fatiguant pour toi de lire sur les lèvres quand on est trop loin de toi pour que tu entendes bien... Et toi... Tu articules de mieux en mieux. Je voulais te le dire depuis longtemps. »

Il lança un regard larmoyant au plus grand, touché par ses mots et par sa bienveillance à son égard, puis vint signer Je t'aime, embrasse-moi lentement. Guillaume lui offrit un large sourire à cela et l'embrassa immédiatement, sans se faire prier plus longtemps. Il répondit aussitôt au baiser, venant entourer le cou du plus grand de ses bras, et, au loin, il crut entendre l'ami de Guillaume, Claude, crier de joie et pousser un hip hip hip hourra. Il sut qu'il avait bien entendu en sentant Guillaume rire contre ses lèvres et il sourit doucement à son tour. Il était tellement heureux avec lui.

Mini Fiction OrelxGringe - Les mots sont des couleurs.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant