Après un trajet en bus interminable j'arrive à l'endroit indiqué par le GPS. Je n'arrive pas à y croire, la maison qui se trouve devant mes yeux est magnifique ! Se dresse en face de moi une gigantesque bâtisse blanche avec de grande fenêtre. L'allée menant à la porte d'entrée est parsemée de fleurs d'une multitude de couleur qui contraste avec la sobriété de la maison. Je m'approche du perron et m'apprête à sonner à la porte quand celle-ci s'ouvre à la volé. Une fille aux cheveux blonds décolorés qui doit avoir certainement mon âge en sort et me toise de haut en bas.
- Je peux t'aider ? me demande-t-elle de sa voix perçante.
- Oui... je suis ici pour le poste de femme de ménage. J'ai quelque minutes de retard je suis désolée mais il y avait pas mal....
Sans me laisser le temps de finir ma phrase, cette dernière se retourne me claquant la porte aux nez. Non mais pour qui elle se prend celle là, ses parents ne l'ont pas éduqué. Je me suis peut-être trompé d'adresse mais tout de même ce n'est pas une raison pour me parler comme ça.
- C'est pas ce que j'appellerai un accueil chaleureux.
Après avoir pousser un cris de surprise je me retourne pour voir qui est l'expéditeur de cette voix. C'est un garçon aux cheveux châtain qui se tient à juste en bas des petits escalier qui mène au perron. Il est assez grand je dirais 1 tête de plus que moi. Faut dire qu'avec mon mètre 70, même si je ne suis pas vraiment petite, les garçons ont une facilité à me dépasser. Je ne me suis jamais plainte de ma taille que je dois à mon père. Son visage me dit quelque chose. Je suis sûre de l'avoir déjà vu.
- Désolé je voulais pas te faire peur, reprend-t-il en s'avançant jusqu'à ma hauteur.
- Oh non c'est rien, j'étais jute surprise je savais pas que quelqu'un m'espionnais.
- Il faut bien surveiller les demoiselles en détresse quand c'est nécessaire que veux tu. Mais tu n'as pas vraiment l'air du quartier-ses yeux continuent de me scruter un long moment puis il reprend- Qu'est ce qui t'amène ici ?
C'est qu'il a le sens de l'humour celui-là.
- Oui, je... je suis la pour le rendez-vous avec Mme Porter, pour euh... le travail de femme de ménage. Oui je sais c'est pas le job de rêve. A peine ai-je finis ma phrase qu'un large sourire s'étend sur son visage.
- Tu me fais marcher ? me demande-t-il, se retenant de rire.
- Sérieusement, est-ce que j'en ai l'air ? Je suis vraiment là pour ça, faut bien que je trouve un moyen pour payer mon appartement.
- Oh je vois, excuse moi je m'attendais pas à ce qu'une fille aussi jolie fasse le ménage chez les gens.
J'espère qu'il n' a pas vu mon sourire de débile s'afficher sur mon visage après son petit compliment. Sincère ou pas, ça fait toujours plaisir. Depuis le début de la journée les compliments fusent on dirait, mais je peux vous assurez que ce n'est pas toujours le cas! Vous allez peut-être me prendre pour un petit cœur d'artichaud qui fond fasse aux peu d'attention qu'on lui donne- ce qui n'est pas totalement faux- mais quand on a grandi dans une famille qui ne vous complimente jamais, et qui ne vous apporte pas la moindre attention, le plus petits compliment vous donne l'impression d'en avoir reçut une montagne.
-Dis moi on se serais pas déjà vu quelque part ? me demande-t-il après avoir pianoté sur son téléphone.
Qu'est ce que je vous avais dit, je savais bien que je l'avais déjà vu. Je n'ai malheureusement pas le temps de répondre quand la porte s'ouvre avec force laissant apparaître un brun, avec un polo blanc où trône le symbole de la marque Ralph Lauren, un jean bleu et une paire de basket. Pfff c'est bien un gosse de riche ça, pas très compliquer à reconnaître.
- T'en as mis du temps, tu t'es perdu ou quoi ? demande le brun qui vient de sortir suivie de la blonde de tout à l'heure qui doit probablement être sa copine.
- N'importe quoi, c'est juste il y avait un de ces monde sur la route comme tout les lundis soir à l'heure de pointe, on a du faire un détour avec Raf.
C'est dans ces moment là que je me dit que je n'aurais pas aimé grandir dans ces milieu contrairement à la plupart du monde. Etre sans arrêt scruter, analyser, dévisager quelque soit ce que vous dites ou faites, doit être exaspérant à la longue! Après ce qui me semble une éternité, le "gosse de riche" porte son attention sur moi.
- Je peux t'aider ? me demande-t-il froidement.
Comme une impression de déjà vu. Qui se ressemble s'assemble comme on dit non? J'espère que celui-là daignera me répondre lui au moins.
- Oui, je viens pour l'entretient pour le job de femme de ménage. Je suis bien chez les Porter ?
- Ouais c'est là. Attend 2 secondes.
Il entrouvre la porte et crie:
- Maman ! La bonne est là.
A en voir la tête de mon voisin, il ne s'y attendais pas non plus. Je pense même que tout le quartier est au courant que les Parker ont décidé de prendre une nouvelle femme de ménage. Non mais quel abruti, pour qui il se prend, "la bonne". Il sera bien content quand je lui aurait fait ses lessives parce que sa mère ne veut pas se casser un ongle. Après avoir renfermé la porte, celui-ci se retourne et s'en va accompagné de sa petite-amie qui n'a pas relever ses yeux de son téléphone ne serait-ce qu'une seconde depuis qu'ils sont sortis quelques minutes auparavant.
- Je suis désolé, Matt n'est pas toujours comme ça, me dit le brun qui a assisté à toute la scène.
- Allez viens on va être en retard.
Ca c'est la voix du gros blaireau alias "Matt" qui s'impatiente depuis l'extérieur de la propriété.
- Je devrais y aller.
- Ca vaudrais mieux pour toi, dis-je avec un petit sourire.
-Louis, tu dragueras la bonne plus tard, dépêche toi, y aura plus de places sur la parking si on arrive trop en retard et Amelia n'aime marcher tu le sais, lance Matt.
Louis ! Je m'en souviens, c'est le garçon qui était à côté de moi en science po. Quelle cruche j'aurais du m'en souvenir. Ce dernier rejoint alors le reste de ses potes dans la voiture et après lui avoir lancer un dernier signe de la main,s'en va. J'espère que tout les membres de cette famille ne sont pas comme l'autre arrogant. Je commence à m'impatienter quand j'entends enfin des pas venir de l'intérieur. Quelques secondes plus tard, une femme m'ouvre la porte.
- Oh bonjour, vous devais être mademoiselle Tompson. Venez, je vous en pris, entrez.
Après m'être excuser du retard, je suis Mme Parker dans l'immense bâtisse, impatiente de découvrir l'intérieur qui, je sais d'avance, me laissera sans voix.
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Until I met him
RomanceQuand Jessica Tompson trouve un travail pour se payer son appartement elle ne s'imaginait pas que sa vie deviendrait un véritable enfer. Entre son passé douloureux, trahisons, amours, sa vie ne sera plus la même. Réussira-t-elle a surpasser ses peu...