Chapitre 1

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J'ai écrit les 10 premiers chapitres il y a assez longtemps, ils sont donc moins bien écrit que les autres, pour juger et apprécier ma fiction je vous encourage donc à aller au delà ;)

Bonne lecture :p

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Le métro s'arrêta brusquement ce qui me sortit de mon assoupissement. Mon coude glissa de l'accoudoir et je faillis m'écraser la tête contre la vitre, Danielle éclata de rire et se leva en attrapant ses sacs. Elle était ma meilleure amie depuis près de 8 ans. Nous étions partis faire les soldes dans une grande ville bien éloignée de notre petit village bien tranquille et marcher toute la journée m'avait complètement épuisé. J'attrapai à mon tour mes sacs et la suivit en descendant sur le quai. Nous montâmes tels des escargots les marches qui nous séparaient de l'aire frais de cette nuit d'Halloween que j'avais hâte de respirer, être sous-terre ce n'était pas vraiment mon truc. Nous arrivâmes à la surface et elle me tira par la main jusqu'à l'arrêt de bus.

Il arriva immédiatement et nous montâmes à l'intérieur, j'allai m'affaler sur le premier siège libre que je vis et Danielle s'installa en face de moi.

-Revoir Oleg demain... Ça ne t'effraie pas trop ? Réussit-elle finalement à me demander.

Oleg était mon petit-ami, mon ex petit-ami, il m'avait trompé avec une autre fille et depuis que je l'avais appris on ne s'était pas reparlé.

-Je l'ignorerais, ça va aller, personne ne sait ce qui s'est passé de toutes façons, lui répondis-je en calant ma tête entre le siège et la vitre du bus.

-Laura le sait... Me répondit-elle en haussant doucement les épaules.

Laura était mon autre meilleure amie, nous n'avions pas la même relation qu'avec Danielle mais je l'aimais bien. Même si sa bouche s'avérait très petite, elle ne pouvait pas se retenir de rependre quelque  chose par-ci par-là.

Je souris à Danielle et elle n'insista pas. Le bus s'arrêta et nous descendîmes.

Nous vivions dans le même lotissement alors nous y allâmes en se soutenant mutuellement. Entre les possibles ampoules qui devaient se former sur mes pauvres pieds et les lacérations que faisaient les sacs sur mes bras je n'en pouvais plus. Elle ouvrit doucement le portail de chez elle et elle se faufila dans le jardin. Je l'observai depuis la rue. Elle se retourna pour me faire un clin d'œil et la lumière de leur terrasse s'alluma. Son père apparut à la fenêtre du rez de chaussée, il s'y accouda et toussa bruyamment pour qu'elle se retourne. Elle se figea et se retourna lentement vers lui.

Ses parents étaient gentils, on ne pouvait pas dire le contraire, mais ils étaient vraiment secrets et assez renfermés. Il lui adressa un immense sourire hypocrite et me fit un petit signe de la main me faisant comprendre que ma présence n'était pas désirée. Je me retournai et continuai alors ma route jusqu'à chez moi. Je m'arrêtai devant le petit pavillon tranquille et peu fleurit qui me servait d'habitation, je regardai derrière moi et examinai ma maison pour être sure que ma mère n'avait pas remarqué ma présence. Je déposai mes sacs derrière le portail et repartis en ville. Des enfants courraient partout, ils étaient tous déguisés.

Un groupe de gars était assis sur le trottoir en face de moi. Ils étaient entrain de me regarder les fesses alors je leur lançai un regard noir. Ils tournèrent premièrement le regard avant de se mettre à ricaner, ils se levèrent en même temps avant de se diriger dans ma direction. Je ne réagis pas immédiatement mais quand ils arrivèrent sur le même trottoir que moi je me mis à reculer. Je me retournai pour ne plus leur faire face et me mis à marcher de plus en plus vite avant de commencer à courir. Je m'engouffrai dans une ruelle sombre en espérant qu'ils ne m'aient pas vu tourner. Une odeur de pourriture y régnait et il n'y avait personne. Je continuai à courir jusqu'à m'apercevoir que c'était en réalité une impasse. Je m'arrêtai devant le mur et regardai en l'aire comme si j'allai pouvoir l'escalader. J'entendais leurs pas derrière moi qui se rapprochaient. Je partis en courant me cacher entre deux poubelles, ramenai mes genoux à ma poitrine et enfouis ma tête à l'intérieur, des larmes commençaient à inonder mes joues et la panique m'envahissait. Je sentis un bras m'attraper violemment par le poignet, l'homme m'attrapa ensuite par les épaules et me secoua comme un prunier devant ses copains qui rigolaient comme de pauvres écervelés. J'essayai de me débattre et réussis à lui infliger un coup dans les parties génitales, il se tordit de douleur et je reculai un peu en me serrant moi-même dans mes bras pour me rassurer. Un de ses amis qui était resté en retrait me gifla violemment et je m'effondrai par terre. Un bruit sourd résonna dans la ruelle alors que je me relevai un peu. Ils se turent et se retournèrent pour essayer de déterminer l'origine du bruit. Alors qu'ils avaient le dos tourner un homme apparut devant moi, il portait une capuche ce qui m'empêchait d'apercevoir son visage. Il déposa sa main sur ma bouche pour m'indiquer de me taire. Je reculai rapidement prise de frayeur mais me heurtai au mur. Je crus apercevoir un sourire se dessiner sur son visage quand les hommes reportèrent leur regard dans ma direction. Ils n'eurent pas le temps d'ouvrir leur bouche que l'homme se jeta sur eux dans un courant d'aire. Quand il revint vers moi, leurs corps étaient à terre. Il s'approcha si près que je pouvais sentir son haleine, il releva un peu sa capuche et je pus entrevoir ses yeux. Ils étaient si profond... Il déposa sa main sur ma joue et y essuya une larme qui y coulait. Il disparut ensuite aussi vite qu'il était venu. Je restai figée, adossée contre le mur. Ma mâchoire tremblait ainsi que tout mes autres membres. Je me relevai fébrilement et m'approchai des corps. Leurs cous étaient mordus et lacérés mais à part les marques de leurs plaies il n'y avait aucune trace de sang, leurs corps étaient pâles. Je m'abaissai doucement vers l'un d'entre eux et plaçai deux de mes doigts à un endroit propre de son cou, il n'avait plus de pouls et était gelé. Ces hommes étaient morts, cet autre homme les avait tué et il m'avait sans doute sauvé la vie.J'enjambai les cadavres et sortis comme si de rien n'était de la ruelle. Je tremblais toujours mais j'arrivais à garder un certain calme extérieur. Je me mis à courir pour rentrer au plus vite chez moi.

Je poussai brutalement mon portail et attrapai les sacs que j'avais posé dans le jardin. Je refermai le portail derrière moi et enroulai trois fois la chaîne autour avant d'y mettre le cadenas qui ne sert d'habitude que lorsque nous partons en vacances. Je n'arrivais pas à rentrer la clé de chez moi dans la serrure, je réussis finalement à ouvrir la porte et me précipitai à l'intérieur en claquant la porte derrière moi. Je montai les marches deux par deux. Arrivée à l'étage je découvris ma mère adossée contre la porte de sa chambre.

-Ça fait 30 minute que Danielle est rentrée chez elle, Victoria où est-ce que tu étais passée ? Me demanda-t-elle énervée mais en même soulagée de me voir saine et sauve.

-J'ai voulu marcher un peu avant de rentrer, bredouillais-je en essuyant mon visage rapidement pour être sure que toutes traces de larmes ou de sang soient inexistantes.

-Tu n'as pas à aller marcher comme ça, on va bientôt être en hiver et il fait nuit très tôt ! S'emporta-t-elle.

-Je sais, je suis désolée... Je vais aller prendre une douche, conclus-je pour me débarrasser au plus vite de cette conversation.

-Je vais me coucher, je suis épuisée, si tu veux manger il y a des lasagnes au frigo, bonne nuit, me répondit ma mère froidement en rentrant dans sa chambre avant de fermer la porte derrière elle.

Je jetai mes sacs dans ma chambre et allai m'enfermer à clé dans la salle de bain. Je m'effondrai contre la porte et me mis à pleurer. Mes nerfs avaient lâché d'un coup.

Je réussis à me relever et appuyai mes mains de chaque coté du lavabo. Après quelques secondes de méditation j'allai entrouvrir la fenêtre pour avoir de l'aire frais. Je soupirai bruyamment et allumai l'eau du robinet, je mouillai mes mains et les passai ensuite sur mon visage. J'entendis un bruit alors que j'avais toujours la tête baissée, je la remontai doucement et aperçus l'homme à la capuche dans le reflet du miroir qui se situait au dessus du lavabo. Je sursautai et fermai mes yeux.

-Je vais aller me coucher, il n'y a personne à part moi et ma mère dans la maison, me mis-je à dire tout haut en tremblant frénétiquement.

Mes tremblements se calmèrent un peu et je me risquai à ouvrir mes yeux mais j'aperçus avec horreur dans le miroir l'homme tout près de moi. J'allai hurler mais il mit sa main sur ma bouche. Il colla mon dos à son torse et approcha sa bouche de mon oreille.

-Tout va bien, tu te sens bien, ce qu'il s'est passé ce soir c'est affreux, ces hommes sont morts mais l'important c'est que toi tu sois en vie. Tu vas aller te mettre en pyjamas, oublier ma visite de ce soir, te mettre au lit et t'endormir tranquillement parce que tout ce qui s'est passé ce n'est pas si grave, me susurra-t-il avant de partir dans un courant d'aire comme la première fois.

Je clignai des yeux et éteignis l'eau du robinet. Je me retournai pour vérifier qu'il était vraiment partit, il m'avait parlé comme si j'allais forcément le croire, sa voix était persuasive mais ça n'avait pas marché et elle était tellement bizarre, très grave... Il avait dut la modifier en parlant.

Je sortis de la salle de bain et allai me mettre en pyjamas dans ma chambre. J'enfonçai mes écouteurs dans mes oreilles et mis la musique assez fort pour ne pas entendre un quelconque autre bruit. Je m'installai sous la couette et accrochai mes longs cheveux blonds en queue de cheval haute pour ne pas être déranger pendant la nuit ou croire en les sentant contre mon bras que c'est l'homme à la capuche. Le regard fixé sur le plafond je réfléchissais encore et encore sans arriver à trouver le sommeil. J'avais assisté à des meurtres et un homme était rentré chez moi par effraction... Rien n'allait.

Je m'endormis d'épuisement en décidant dans mon sommeil que demain serait un autre jour.

ImmortalOù les histoires vivent. Découvrez maintenant