Immortal

Chapitre 14

« Boom clap, the sound of my heart, the beat goes on and on and on and on and, Boom clap, you make me feel good, come on to me, come on to me now, Boom clap... »

J'ouvrai les yeux avec enthousiasme, comme tout les matins j'arrivai à me réveiller de bonne humeur grâce à cette chanson. Les premiers rayons du soleil m'éblouissaient et je m'imaginais une vie de comédie musicale en improvisant une chorégraphie sur la seconde chanson de ma playlist.

« When you say you've had enough, and you might just give it up, oh, oh,

I will never let you down... »

Je laissai la musique et partis dans la cuisine, mon appartement n'était pas très grand mais plutôt lumineux, il me plaisait bien, il me ressemblait. La cuisine était ouverte sur le salon, je me fis un café et partis le boire appuyé sur le rebord de ma fenêtre, je respirais l'aire frais, ça me permettais d'avoir les idées en place, en juillet tout était désert et calme. J'allai prendre ma douche.

Je partis ensuite m'habiller, je regardai l'heure, 6h30, il fallait que je me dépêche, ma garde commençait à 7h. Je m'arrêtai une minute devant le miroir, histoire de me mettre du mascara et de coiffer mes longs cheveux blonds en queue de cheval haute. J'attrapai mon sac et mis mes lunettes de soleil, je partis éteindre la musique et je fermai chez moi à clé avant de dévaler les escaliers en courant, j'étais au 3ème étage d'un petit immeuble.

Je venais d'arriver à l'hôpital, 7h, c'était juste mais j'étais à l'heure, j'allai m'habiller et déposer mes affaires aux vestiaires, je sortis pour aller aux urgences, c'était là que je travaillais.

-Alors ma belle, ça va ? Dit Matt en m'embrassant délicatement.

-Ça va, lui chuchotais-je à l'oreille.

Matt était infirmier aux urgences comme moi, c'était là qu'on s'était rencontré, on était ensemble depuis 6 mois maintenant, je l'aimais bien, il était marrant et gentil mais on ne pouvait pas dire que j'étais « amoureuse ».

J'allai dire bonjour à mes collègues et c'était partie pour la journée.

Une jeune fille passait la porte, elle se dirigea vers l'accueil, elle semblaient tanguer et avançait doucement. Aux urgences on en voyait de toutes les couleurs, les gens venaient souvent pour rien mais quand ils venaient pour quelque chose c'était vraiment grave. Après il y avait les passages fréquent de SDF, ou de jeunes qui trouvent amusant de nous faire perdre notre temps alors que de vraies personnes sont malades et nous attendent. Mais elle elle semblait savoir ou elle allait sans être sure d'elle, comme si elle avait été hypnotisée, plus je la regardais plus j'en étais convaincue, mon patient m'appela ce qui me sortit de mes pensées.

-Madame ?

-Oui, pardon, j'ai presque fini, après vous irez vous asseoir, le docteur Barns va venir vous voir.

-Je croyais qu'à première vue ce n'était que superficielle, dit-il en plongeant son regard dans la plaie béante que je venais de désinfecter qui se trouvait dans son bras.

-C'est pour être sure monsieur, vous n'avez pas envie de revenir ici la semaine prochaine ? Lui demandais-je en finissant de bander son bras.

-Très bien, allons attendre le docteur Barns, dit-il en se levant.

-Je vous en prie, chuchotais-je.

Les gens ne savent même plus dire merci de nos jours.

Je sortis de la salle de soin à la recherche d'un autre patient, la jeune fille était assise, elle était très pale.

-J'allais m'en occuper, tu veux que je te la laisse ? Me demanda Judith, c'était la plus proche de mes collègue.

-Oui, j'y vais, répondis-je en souriant légèrement.