𝚏𝚘𝚞𝚛𝚝𝚎𝚎𝚗

177 21 11
                                    

La sueur coulait le long de mes tempes et j'avais du mal à respirer. Mes vêtements ainsi que mes draps étaient trempés et inconfortables.

La pièce était plongée dans le noir et j'avais l'impression de n'avoir aucun repère. J'étais comme perdu entre mon rêve et la réalité. Ma tête tournait et j'avais l'impression que chaque partie de mon corps me faisait souffrir le martyre.

Je m'étais levé tant bien que mal en laissant échapper quelques gémissements de douleur en sentant mon corps courbaturé et je m'étais traîné jusque dans la salle de bain.

J'avais humidifié un tissu et l'avais posé sur mon front avant de m'asseoir par terre. J'essayais de calmer ma respiration mais les images de mon cauchemar tournaient en boucle dans ma tête et j'avais du mal à me concentrer sur mon souffle.

J'avais du mal à interpréter les images que j'avais observé quelques minutes plus tôt comme si elles avaient changé par rapport à celles que je voyais d'habitude. Le point de vue avait changé et j'avais du mal comprendre de quelle manière.

J'avais finalement réussi à me calmer et à reprendre mes esprits. Je m'étais levé en ne sentant plus aucune douleur dans mon corps et je m'étais servi un verre d'eau.

J'avais jeté un œil à mon reflet dans le miroir et j'avais laissé échapper un souffle entre mes lèvres. J'allais encore passer la journée avec le visage boursouflé et des horribles cernes sous les yeux.

-

Ma mère était radieuse. J'avais enfin accepté de me balader à leurs côtés et depuis, elle n'avait pas cessé de sourire. Même mon père semblait également se réjouir et ça m'avait surpris.

Nos relations étaient plus que tendues puisqu'ils n'avaient toujours pas voulu répondre à mes questions. De plus, j'étais moi-même tendu à cause de mon énième cauchemar que je n'arrivais pas a me sortir de la tête depuis mon réveil.

Je n'arrivais vraiment pas à interpréter les images qui avaient défilé dans mes rêves pendant ce qu'il m'avait semblé une éternité. J'avais l'impression que ce n'était pas un hasard si je les avais vu.

Jungkook n'arrangeait rien. Les deux jours passés avec lui m'avaient retourné le cerveau. Je ne savais plus quoi penser de lui et de son fichu comportement. J'avais l'impression de marcher sur des œufs avec lui. Je ne savais plus comment me comporter en sa présence de peur qu'il ne se braque à nouveau et ne me ferme les portes sous le nez.

J'avais levé la tête au ciel en fermant les yeux et j'avais apprécié le soleil qui tapait sur ma peau. J'avais laissé mes parents prendre un peu d'avance afin d'être seul et de profiter du silence.

Le chemin que nous avons emprunté était désert, ce qui nous offrait un endroit calme et reposant. J'en avais grandement besoin.

Mais une partie de moi ne pouvait pas s'empêcher d'espérer le croiser. Bien que j'avais décidé de ne pas lui parler aujourd'hui afin d'avoir le temps de réfléchir à ses deux jours à ses côtés, il me manquait.

Sa voix si douce qui me chatouillait les oreilles à chaque son émis me manquait. Son sourire qui faisait que son nez se retrousse à chaque fois me manquait. Son touché qui m'enivrait tant me manquait.

J'étais comme accro à lui et ça me faisait peur. J'avais l'impression que, malgré tous les non-dits qu'il semblait cacher, je n'arriverais pas à vivre sans lui lorsque j'allais devoir rentrer chez moi.

J'avais finalement ouvert les yeux après avoir repris une grande inspiration et j'avais rejoint lentement mes parents. J'avais l'impression qu'ils n'avaient pas remarqué mon absence pendant ces quelques minutes et c'était tant mieux. Je ne voulais pas qu'il me questionne sur mon comportement.

mistakeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant