𝙾$𝙲𝚄𝚁𝙾

𝟱𝟳 « 𝗢𝗻 𝗮 𝗲𝘂 𝗹𝗮 𝗽𝗮𝗶𝘅 »

DRISS

Karim : Donc tu es doublement père ?

- Arrête d'être con.

Abdul : En vrai, t'es un chaud Driss.

- Ta gueule gros.

Ils rient.

Je suis dans le mal et eux, la seule chose qu'ils trouvent à faire c'est de se moquer de moi.

Je me demande bien à quoi ils me servent ces deux couillons-là.

Abdul : Tu vas le dire à Sira ?

- T'es fou ou quoi ?

Karim : Moi je pense que tu devrais lui dire.

- Jamais.

Karim : Vaut mieux qu'elle le sache maintenant plutôt qu'après, je t'assure.

Abdul : Clairement. À force de vous cacher des choses, vous n'allez jamais retrouver confiance l'un en l'autre.

J'avoue qu'ils n'ont pas totalement tort.

Mais je me dis que si je lui annonce ça je risque de la perdre pour toujours.

Et pas qu'elle d'ailleurs, mon fils aussi.

Je n'ai pas envie que ça arrive, surtout que tout se passe bien actuellement.

Abdul : C'est ça aussi quand on aime trop les chattes.

- C'est toi qui dit ça ?

Karim : Vous raffolez, tous les deux de ça.

- Barrez-vous de chez moi. Vous me servez à
rien.

Abdul : Tu veux un câlin ?

- Va te faire enculer.

Karim rit.

Abdul : Tu fais trop le capricieux. Reprends-toi.

- Ta gueule. J'crois que je vais changer de pays.

Karim : Sale fou. Rit-il.

Abdul : Tu veux aller où ? À midi, y'a une grosse réunion de famille qui t'attend.

- Quel enculé...

Karim : Si on t'accompagne, on va se faire hagar aussi.

- J'ai pas besoin de vous.

Ils continuent à me provoquer comme ça, puis
ils s'en vont aux alentours de midi.

Pour ma part, je me prépare pour me rendre
chez ma mère.

Je ne sais pas trop ce qui m'y attend mais je la sens très mal cette réunion.

Je sais seulement une chose, c'est qu'il y aura Malika et sa mère.