Chapitre 19

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Nous sortîmes de la maison pour se poser tranquillement dans le fond du jardin, là où se trouve une jolie balancelle.

— Ahhh... Ça fait du bien un peu de calme, soupire-elle en s'affalant dans le siège de la balancelle.

Je m'assis à ses côtés puis fais de même :

— J'suis d'accord avec toi, une petite pause s'impose...

— Dis, à propos de tout à l'heure, commence-elle sérieusement, les yeux rivés vers les étoiles.

— Hum ?

— Tu as vu juste, je travaille depuis quelques mois dans une sorte d'ancien bistrot, non loin d'ici.

Je tourne ma tête vers celle-ci, étonné par son aveu.

Et bien, qui l'eût cru. Je ne pensais pas qu'elle aurait finir par me confier cela.
Je pourrais venir la voir de temps à autre, histoire qu'elle ne reste pas seule dans sa bulle.

— Je suis content que tu m'en aies parlé. C'est pour ton bien tu sais... On est tes amis, on est pas là pour t'enfoncer. Au contraire, si on peut t'aider on le fera, comme tu le fais si bien avec nous, lui souris je délicatement en plongeant mon regard vers le ciel.

— C'est gentil, ça me touche beaucoup mais j'aimerais que tu gardes ça pour toi s'il te plaît...

— D'accord, mais sans indiscrétion, pourquoi ?

Voyant son hésitation, je poursuis :

— C'est à cause de Luka ? Tu as peur qu'il te fasses quelque chose ou autre ? Me redressai-je inquiet.

— À vrai dire, si Luka n'est pas au courant, c'est en partie à cause de son côté ultra possessif et jaloux. Il serait capable de venir scruter mes moindres faits et gestes chaque jours,
et serait ultra gênant pour moi... Je n'arriverais pas travailler normalement et encore moins à être moi-même, alors j'ai décidée de le cacher à tout le monde pour être tranquille. J'avais peur que ça remonte jusqu'à lui, mais maintenant que tu connais la vérité, je dois t'avouer que je travaille là-bas pour pouvoir vivre pleinement de ma passion. Et... Comme l'anniversaire de la marque de ton père arrivait à grand pas, il fallait que je trouve rapidement une solution. Je savais pertinemment que ce serait mal vue aux yeux de personnes importante comme ton père ou pire, Madame Bourgeois...

— Marinette... T'es vraiment incroyable, riai-je doucement. Tu aurais du m'en parler plus tôt, je t'aurais volontiers aider tu sais. Tu n'a pas à t'en faire pour ça, si mon père doit faire une réflexion là-dessus, je tacherais de lui faire part de mon avis ! Et puis, Madame Bourgeois ne pourra nier le fait qu'elle admire énormément ton talent. Peut importe comment tu te débrouille pour créer quelque chose, tant que ça lui plaît c'est tout ce qui compte pour elle.

— Oui... Tu as raison, rit-elle timidement en jouant avec sa mèche de cheveux.

— C'est pour ça que je veux pas que tu te mette en danger ou te fatigue inutilement alors que je peux t'aider à faire ce que tu aimes librement, sans contrainte financière. Je trouve ça horrible d'ailleurs, on ne devrait pas se donner tant de mal pour vivre pleinement de sa passion...

— Oh, c'est si bienveillant de ta part Adrien mais ne t'inquiète pas, je crois bien que j'ai pris goût à travailler là-bas, au contraire. Ne t'embête pas à...

Identité masquéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant