Lui [Hyunlix]

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Je suis revenu en cours sous les messes basses des autres étudiants. Heureusement pour moi, ma solitude s'était tassée grâce à la joyeuse bande d'ami qui cherchait à m'accompagner n'importe où je me rendais.
Félix, Hana et Minho étaient désormais dans ma classe et Jisung et Seungmin se trouvaient dans celle d'en face alors à chaque pose nous retrouvions tous ensemble.

J'ai appris à rigoler grâce à eux, je travaille le week-end à la supérette et la bande nous rejoint parfois. Son employé Jeongin qui s'était blessé est désormais guéri et cela nous arrive d'avoir les mêmes horaires. Il est très gentil avec moi malgré que sa bouille d'ange cache un véritable démon blagueur par moment.

Les élèves de mon autre classe me dévisageaient encore lorsque j'avais le malheur de croiser leur chemin. A ces moments là je ne souhaitais qu'un seule chose: devenir invisible. Je sentais leur colère si puissante qu'elle m'empêchait de respirer normalement. Je n'avais rien dit aux garçons et Hana par peur de les inquiéter plus que nécessaire, ils faisaient déjà tant pour moi.

J'espère simplement qu'ils ne s'en prendront pas à ces nouvelles personnes qui étaient devenues mes amis. Mes amis oui, ce mot sonne encore bizarre lorsque je le prononce. Je crois bien que c'est la première fois depuis longtemps que des amis font partis de ma vie et je dois dire que c'est assez déstabilisant. Dans le bon sens du terme je veux dire, leur présence me rassure et me rend beaucoup plus heureux. 

Cela ne fait que quelques jours mais un sourire se distingue sur mes lèvres et lorsque je l'ai remarqué mes larmes ont coulé. Sourire me paraissait une étape infranchissable dans ce monde ignoble et le voir sur mon visage de mes propres yeux m'a réellement touché. J'appellerai cela une délivrance, un moment de bonheur intense, d'une tristesse sans nom comme un nouveau départ. J'étais soulagé d'être enfin capable de montrer cette particularité sur mon visage.

J'étais véritablement heureux de commencer à reprendre ma vie en main sans cet homme qui me hantait jour et nuit. Il était constamment présent dans mon esprit et malgré le fait que mon cerveau le matérialisait devant moi par moment. Et que ces moments de panique déclenchaient certaines de mes crises d'angoisses. Je n'étais plus seul comme me le répétait le jeune homme qui torturait mon cœur de sa douce mélodie et qui réveillait mes sens et les papillons coincés au fin fond des entrailles de mon ventre. Le souvenir de cet homme m'emportait dans un rêve éveillé et chaque seconde de plus à ses cotés me procurait un bonheur immense, incommensurable. Je me sentais fort comme si je devenais l'homme le plus fort sur terre, avec lui à mes cotés je devenais fou, fou d'un amour passionnel à sens unique. Pour sa personne, j'aurais pu décrocher la lune, me mettre le monde entier à dos, s'il était là, plus rien ne comptait à part lui.

Sa présence me rassurait constamment. J'oubliais un peu plus mon passé et mes nouveaux camarades m'emportaient si facilement dans leurs délires aussi enfantins soient-ils que le souvenir de cet homme perdait de son importance devenant plus petit et ainsi me libérait de cette culpabilité que je trainais constamment sur mes épaules.

"Sans moi vous coulerez, et ça sera ta faute comme ça l'a toujours été"

***

Soudain Minho se leva comme soudainement pris d'une illumination.

"Les gars, commença t'il le regard sérieux, ça vous dit d'aller à la mer, son expression changea du tout au tout pour afficher un regard soudainement rempli d'envie.

- La mer? répéta Félix avec des yeux brillant comme s'il n'y croyait pas."

Hana se contenta de sourire et après avoir tapé dans les mains de Félix le sourire aux lèvres la jeune femme s'écria:

"Va pour la mer, demain je vous veux à la gare à huit heures pétantes les gars, je commande les billets et on se démerde pour le reste après ça vous va?"

Je pouffa dans ma barbe inexistante. En seulement quelques jours, ils m'avaient changé. Avec eux dans les parages c'était constamment un enchainement de connerie avec une touche d'amour, de sincérité et de légèreté. Ils étaient mon nouveau départ, mon renouveau, l'espoir qu'attendait ma mère pour illuminer ma vie.

Peut-être que mon attachement avait été trop vite et sûrement trop fort aussi, ma confiance s'était adonnée à ces personnes comme si mon être entier leur appartenait. Ils étaient ma première amitié, mon premier espoir dans ce monde pourri jusqu'à ses profondeur. Je savais que ce n'était pas raisonnable mais ce groupe d'ami avait pris une place énorme dans mon cœur, ils avaient chacun un moyen de pansé mon cœur meurtri. Ils ne savaient encore rien de moi à part mon prénom "Hwang Hyunjin" mais ils ne me posaient pas plus de question, ils me l'avaient bien expliqué après ma crise d'angoisse dans ma chambre d'hôpital. Félix avait eu les bons mots, ils les a toujours eu et les auras sûrement toujours.  

"Ecoute moi bien Hyunjin d'accord, On t'en veut absolument pas, on ne sait pas ce que tu as vécu mais cela nous empêchera pas de devenir tes amis. Tu nous en parleras si un jour tu t'en sens capable et nous, on sera là. On te jugera pas Hyunjin, peut importe ce que tu as fais dans ton passé il restera inchangeable certes mais ce n'est pas une raison de s'empêcher de vivre. Ici, on est tous des adolescents qui ont grandit un peu trop vite, on a tous nos problèmes et on s'en parle au besoin. On a tous des blessures enfouies qu'on arrive pas à aborder mais c'est pas gênant. On reste amis dans la joie comme dans la tristesse. On sera là Hyunjin, on rira avec toi, on pleurera avec toi, mais on te laissera pas tomber en tout cas moi, jamais au grand jamais je ne te laisserais tomber."