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Je venais de comprendre, garder mes distances avec le monde allait être bien plus difficile que je ne pouvais le croire.

Felix. . .

Son prénom résonnait dans ma tête, j'augmentai le volume de mon pauvre mp3 et baissai mon visage vers le sol pour ne plus lui prêter d'attention. Rien y faisait, impossible de passer outre.

Je fermai les yeux comme pour l'oublier. Impossible

Le bus s'arrêta, je me précipitai dehors.

Mon cœur s'affolait, j'avais mal, je ne comprenais pas. Pourquoi réagissais-je comme ça? Pourquoi ressentais-je autant de bonheur que je ne mérite pourtant pas? Je m'étais pourtant promis de ne plus impliquer les autres dans ma vie. Je sais que pour le moment je n'ai eu de contacte avec personne mais si je me sens heureux à cause de la première personne qui me sourit, je vais avoir énormément de mal à garder mes distances.

Je me trouvais encore loin de chez moi, la nuit tombait lentement et je n'arrivais plus à réfléchir correctement. Je n'avais même pas regarder à quel arrêt j'étais descendu. Quel boulet... La situation m'angoissait de plus en plus. J'étais terrorisé pourtant il n'y avait aucun motif valable à cet affolement. Mes pensées me bloquaient, mes jambes ne m'obéissaient plus, ma gorge se serrait et mes yeux me piquaient. Je ne pouvais pas contacter ma mère et puis en aucun cas je me permettrai de la déranger.

Je m'assis pour me calmer et pour essayer tant bien que mal de respirer normalement mais plus j'essayais, plus ma situation empirait. A ce moment là, je me sentis terriblement bête d'être sortit du bus pour une raison si bête. Je ne réalisais toujours pas qu'il était parvenu a précipité ma sortie à 7 arrêts de bus de chez moi, je me mis à rougir du au malaise, je repensai encore à cet homme.

Mais bon sang! Quel sort m'avait-il lancé pour me procurer cet effet ! Je me remémorais encore son sourire angélique dans mon esprit et contre toute attente ma respiration se calma miraculeusement.

J'aurai aimé le voir juste pour lui demander quel était ce pouvoir magique miraculeux qu'il possédait.

Au bout d'un certain temps, j'étais plus calme et serein quand le bus finit par arriver et après 7 arrêts, je descendis. Quelques minutes plus tard j'arrivai devant la porte de l'appartement que je partageais avec ma mère.

On vivait dedans depuis trois semaines, ma mère avait déjà sympathisé avec nos voisins et s'était fait quelques amis parmi le voisinage. Moi, je n'étais pas sorti à part pour me rendre au lycée. De ce fait, je n'avais rencontrer personne et personne ne me connaissait.

Une fois dans l'appartement, je vis un postit sur lequel était marqué

"J'ai trouvé un nouveau boulot, de nuit cette fois. Je me reposerais lorsque tu seras au lycée alors ne t'inquiètes pas même si tu ne me voies plus d'accord? Je t'aime Hyunjin, ne l'oublie pas.

Ta maman qui t'aime"

Même si je m'attendais à ce qu'elle cherche un autre boulot mais je ne pensais pas qu'elle en prendrait un de nuit. Dans un sens, j'étais content qu'elle est enfin pu trouver un meilleur job mais en même temps j'étais un peu déçu de savoir que notre vie commune allait devenir pratiquement inexistante.

J'ouvris le frigo et malgré les soi-disantes courses de ma mère, il ne restait que quelques légumes, quelques yaourts, des pates, du pain, deux œufs et du lait. Etant donné ma connaissance en matière de cuisine et la faim immense de ma génitrice, je préférai m'abstenir et piquer un yaourt comme repas du soir.

Après avoir terminé mes devoirs, je m'allongeai sur mon lit et finis par m'endormir en tombant dans les bras de morphées.

Lui     [Hyunlix]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant