L'accident

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Moi l'aider ? Je crois qu'il se met le doigt dans l'œil.
-Je ne vois pas très bien en quoi je pourrais vous aider. Nous avons peu être l'envie tous les deux de protéger ceux qui nous sont cher mais pas par les même moyens. Jamais je ne pourrais faire du mal à quelqu'un, il y a une justice dans ce pays.
-A oui une justice dites vous ? Votre père est sorti il me semble... Lui qui a été si gentil avec vous ou votre mère..
-Ne parlez pas de ce que vous ignorez !
-Je suis bien placé pour savoir que la justice ici est corrompue et désolé de vous faire redescendre sur terre mon agneau mais même votre hiérarchie se moque de vous, de vous tous et bien des taupes se cachent dans votre précieux commissariat.
-Nino ne sera jamais un vendu il veut tout autant que moi faire tomber et mettre à genoux tous les parrains de la mafia.

Il ne me répond pas tout de suite mais je vois dans son regard une étincelle qui me laisse penser qu'il s'amuse de cette situation.
-Que penserait votre commissaire s'il vous voyait ici ce soir avec moi ?
-Ne soyez pas condescendant vous savez pertinemment qui m'a fait venir ici
-Je ne vous ai pas forcé la main ceci dit.
Il se fiche de moi ou quoi ? Il m'a pas tellement laissé le choix.
-Alors qu'est ce que ça doit bien pouvoir me faire que mon paternel vous doive de l'argent ? Vous pensez tout de même pas que je vais pouvoir rembourser une telle somme ? Et franchement si vous le liquidez ça ne me fera ni chaud ni froid.
Il réfléchit quelques secondes
-Je vois que Roberto vous a parlé de ça... Croyez le ou non je n'étais pas d'accord pour employer un moyen de chantage contre vous. Vous auriez très bien pu refuser il n'aurait pas pu vous faire de mal sans mon accord.
-Voyez vous ça si je ne vous connaissez pas je croirais à vos mensonges de chevalier servant. Sauf que mon boulot c'est de vous mettre derrière les barreaux.
-Et comment comptez vous faire ? Comme je vous l'ai dis depuis la mort de mon père rien n'est plus pareil et je n'emploie plus ses méthodes archaïques. Je veux mettre fin à tout ça malheureusement il y aura beaucoup de perte et de sacrifice dans cette histoire.

Il a l'air tellement sincère dans sa façon de le dire que pendant une fraction de seconde j'eus de la pitié. Mais comment serait il possible qu'un parrain de la mafia trahisse tous les codes de ce qu'il représente depuis des décennies. Je ne suis plus très sûre de rien en ce moment même qui je dois croire qu'est ce que je dois faire. J'ai vu les cadavres de toutes ces victimes qui ont péri dans des règlement de compte ou des dettes qu'elles n'ont pas pu rembourser à cause de cette mafia qui gangraine le pays.

-Si vous voulez arrêter tout ça, pourquoi m'avoir fait suivre, et pourquoi étiez vous dans ma rue le soir ou je vous ai trouvé par terre ? Vous étiez venu m'observer ou me demander l'argent de mon père ?
-Comme je vous l'ai dis je ne peux pas arrêter comme ça. Il faut que j'essaye de faire les choses le plus proprement possible. Effectivement je...
Au même moment un serveur arrive en courant et se penche à l'oreille de Marco je n'arrive pas entendre un seul mot mais le visage de De Lucas s'assombrit et il se lève brusquement.
-Je suis désolé mademoiselle je vais devoir vous laisser précipitamment ce soir je vous recontacte.
Il me fait la révérence et s'en va d'un pas pressé. Je reste la sans avoir compris ce qu'il s'est passé.
Je reprend un taxi pour rentrer chez moi, à peine entrée dedans que la vitre de devant se baisse et que l'homme sur le siège passager me tient en joue avec son arme.
-Un mot et vous êtes morte.
Je panique mais j'arrive à canaliser mon stress, je garde la tête froide.
-Ou est ce que vous m'emmenez ??
Encore une fois je me fait menacer de mort mais bon sang je suis vraiment un aimant à emmerde Solene à raison....
-Tu le saura bien assez tôt, mes amitié à Marco j'espère que vous avez apprécié le dîner.
Au même moment la voiture percuta un camion je vois la scène au ralenti le parre brise qui éclate et c'est le trou noir.

J'ouvre les yeux je suis toute pâteuse je ne sais pas du tout où je me trouve, je regarde autour de moi ça doit être l'hôpital. Je me remémore ce qu'il s'est passé, l'accident de voiture les hommes qui m'ont kidnappé.
Je regarde mon corps je ne vois pas de blessure grave ni de plâtre, cela me soulage un peu. Mais qui m'a amené ici ? J'essaye difficilement de me lever mais je sens que je n'ai pas encore toute mes forces.
-A votre place je ne me lèverai pas, vous avez l'air d'un agneau qui vient de naître
Je reconnais cette voix et je sens comme une pointe de moquerie dans cette phrase. Je me retourne et effectivement c'est lui...
-Sur vingt milliard d'homme c'est sur vous que je tombe ici. Qu'est ce que vous faites la ?
-Ce n'est pas une façon de remercier son sauveur.. Dit il d'un air faussement peiné.
-Merci mais ne croyez pas que je ne vais pas vous arrêter.
-Vous ne le ferez pas. Vous êtes en danger et je dois vous faire sortir maintenant alors si la belle au bois dormant est réveillée.
Il s'avance vers moi et me prend dans ses bras
-Q.. Qu'est ce que vous faites ?? Reposez moi tout de suite !
-Désolé mais impossible ! Vous avez la Camorra aux fesses.

Cosa nostra mi amorOù les histoires vivent. Découvrez maintenant