Je n'arrive pas à croire que Pedro est un informateur.
-Attendez mais depuis quand ?
-Je l'ai soupçonné très vite quand il est venu travailler pour moi et j'ai longtemps réfléchit à si je devais le descendre ou non.
Il dit ça d'une telle nonchalance que cela me fais frissonner
Mais je me suis dis que je pourrais l'utiliser autrement alors je lui ai laissé le choix.
-Vous l'avez menacé ?
Mon ton est plus dur que je ne l'aurais voulu mais ce type me met toujours hors de moi.
-Je suis un parrain de la mafia ma belle pas un gentil petit chiot. Évidemment que je l'ai menacé.
-Je m'en vais, je vous souhaite une bonne soirée Marco.
Je me lève agacée mais une main me saisie sa poigne est bien plus douce que ses mots
-Vous partez si vite au quart de tour mademoiselle. On dirait une enfant. Vous croyez encore que la vie est facile et qu' il n'y a que des gentils ou des vilains redescendez sur terre.
Je me rassoie toute penaude et j'ai soudain un peu honte de moi.
-Vous avez le don de m'énerver et à la fois je vous donne raison sur certains points.
C'est vous qui avez demandé des infos sur moi à Pedro c'est ça ?
-En effet, cependant j'en savais déjà un peu sur vous étant donné que je connais votre père...
-Sauf que a cause de vous je me retrouve dans le pétrin. Il se fait tard je vais rentrer et je vous en supplie ne me ramenez pas je veux marcher un peu.
Il ouvre la bouche pour protester mais ne le fait pas.
-D'accord, bonne nuit Amy.Je sors et l'air frais me fais du bien je repense à tout ce qu'il a pu me dire ce soir je me sens totalement dépassée par les événements. Je suis une cible sans savoir qui est mon véritable ennemi, je mens à mes amis et je pactise avec le diable.
Au tournant d'une rue j'eus le sentiments d'être observée de loin, je presse un peu le pas mais cette sensation ne me quitte pas. Que va t-il encore m'arriver ? Marco a raison je suis vraiment naïve et je ne suis pas assez sur mes gardes.
Une main s'abbat sur ma bouche m'empêchant de crier, j'assene un coup de coude à mon assaillant qui le fait reculer.
-Tu as perdu de ton mordant, petite tu étais plus agressive Amy.
Cette voix... Ce rire diabolique, me fige sur place et m'empêche de me retourner. Je ne peux pas le regarder, mes membres s'engourdissent et ma vue se trouble.
Tu ne dis pas bonjour à ton père ?
-Q.. Qu'est ce que tu fiches ici ? Nous n'avons rien à nous dire.
-Comment va ta mère ?
-Tu n'es qu'un enfoiré sans cœur... Elle est morte de fatigue à cause de toi.. Elle s'est suicidée ne pouvant plus supporter ce que tu lui a infligé pendant des années
Mes yeux sont embués de larmes mais je n'arrive pas à lui faire face.
Tu mériterais que je te tue sur le champ
-Tu ne le fera jamais, tu ne peux pas le faire.
-Sauf que moi je le peux et sans état d'âme .
La voix de Marco resonne dans la ruelle, je lève la tête et le vois debout l'arme à la main braquée sur mon père prêt à tirer, un visage rempli de haine et de dégoût. Sans m'en rendre compte je cours dans ses bras et cette fois je ne peux arrêter mes sanglots.
-Salut Rico, la prison ne t'a pas réussi à ce que je vois. Ça ne t'a pas appris les bonnes manières en tout cas. J'attends toujours mon paiement tu sais ?
Marco me sert fort d'une main et me chuchote de ne pas me retourner.
-Marco je vois que tu t'es trouvé un nouveau jouet... Ma fille ça alors ! Qui aurait cru qu'elle ferait le tapin comme sa putain de mère.
À ces mots il tira une balle qui frolla d'un centimètre la tête de mon père.
Oh mince j'ai raté mon coup on dirait.
-Je vous en supplie ne le tuez pas je vous l'ai dis si vous tuez quelqu'un notre accord ne tient plus. Même si c'est la pire des ordures.
-Tes jours sont comptés Marco, met toi ça dans le crâne. La Camorra a mit une prime sur ta tête et fanfaronne autant que tu le veux aujourd'hui tu ne t'en sortira jamais vivant. Amy savais tu que ton chevalier servant n'est pas aussi servant qu'il en a l'air ? Il a tué sa propre mère dans un incendie quelle tristesse.
-Allons nous en maintenant s'il vous plaît...
-Tu as de la chance Rico ton sang ne coulera pas sur le trottoir ce soir.
Toujours en me serrant dans ses bras il me fit marcher jusqu'à la voiture.
-Qu'est ce qu'il te voulait ?
-Je.. Je ne sais pas il n'a pas eu le temps de le dire je crois ou il voulait simplement m'effrayer maintenant qu'il est sorti de taule. Merci... Pour être intervenu. Je sais pas comment vous m'avez trouvé mais merci.
-Je ne l'ai pas forcément fait pour toi, mais si ça a pu te protéger alors soit.
-Mafieux ça vous va bien à vous.
Je me repousse un peu de lui et regarde par la fenêtre un peu vexée je dois l'admettre.
Le trajet se fait en silence et me voilà déjà arrivé.
-Bonne nuit à Plus tard.
La voiture redémarre directement après que j'ai posé le pied à terre. La nuit est déjà bien entamée et je n'aurais probablement que quelques heures de sommeil.Le lendemain je ramène ce que j'ai photocopié la veille pour en parler à mes coequipiers.
-Hum... Je trouve qu'il y a des similitudes mais vu qu'il est habillé sur la photo on ne peut pas voir si il a des tatouages et la photo est super floue.
Solene regarde à travers sa grosse loupe bien décidée à trouver des indices.
-Mais si c'est lui qu'est ce qu'il ferait ici en Italie ?
-Je ne sais pas et vu l'état du journal c'est un vieil article. Je demanderais à Nino s'il en sait plus sur cette affaire.
-Ah et envoi le message à Pedro pour vous donner rendez vous, Jio l'a mis au courant hier.
-D'ailleurs il est où encore ? Ça fait plusieurs jours qu'il n'est pas présent quand on a besoin de lui.
Je repense à ce qu'il m'a dit, je comprend qu'il soit déboussolé mais ça ne lui ressemble pas d'être aussi abbatu.
-Et l'enfant de l'article la... Il a jamais été retrouvé du coup ?
-C'est une bonne question il faudrait creuser cette piste je sais pas pourquoi mais j'ai une intuition.Quelques heures plus tard nous déjeunons au QG. J'hésite un long moment à parler de ce qu'il s'est passé hier mais comment lui dire ça sans parler de Marco.
-J'ai vu mon père hier..
Elle recracha sa limonade et manqua de s'étouffer.
-Dis pas des choses comme ça quand je bois t'es folle ?? Comment ça t'as vu ton père ? Comment il a su où te retrouver ?
-Il m'a retrouvé je sais pas comment, mais j'étais tétanisée je n'ai pas réussi à le regarder...
-Il te voulais quoi cette enflure ? Je vais aller lui dire ce que je pense moi !
-Détend toi je ne pense pas le revoir de si tôt. Je pense qu'il voulait me faire peur me montrer qu'il était toujours là en vie pas loin de moi... Et il a réussi à faire remonter toutes les peurs et les tourmants de mon enfance.
-Et t'as pensé une seule seconde à s'il voulait te le faire payer ?? Il faut demander une protection policière Amy.
-Non surtout pas. T'oublie que je vais bosser pour De Lucas tu veux qu'on se fasse buter ?
On fini de manger en silence, Solene à l'air plus en colère que jamais mais n'en dis pas un mot. La porte du restaurant s'ouvre et la tête de Jiovanni apparait, il a l'air encore plus sombre que la dernière fois.
-Bonjour... On a reçu les résultats ADN du labo concernant la victime il s'agit de Alexei Doudaïev un ancien criminel Russe.
J'ouvre de grands yeux, la probabilité que je tombe directement sur lui en faisant mes recherches était proche de zéro.
VOUS LISEZ
Cosa nostra mi amor
AcciónAmy est policière et elle a été affiliée à la plus grosse affaire de la mafia Italienne. Elle va devoir infiltrer la famille De Lucas une des organisations les plus violente du pays. Elle va dangereusement se rapprocher de Marco, le jeune parrain q...