Chapitre 3 : Fuite et tempête soudaine

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La jeune fille mit ses bras devant elle, attendant l'impact.

Mais il ne vint pas. Elle baissa ses bras et ouvrit les yeux. Aria les écarquilla en voyant un halo orange l'entourer. Elle ne fût d'ailleurs pas la seule choquée. En effet, John se tenait sur le trottoir, les bras ballants et la bouche grande ouverte.
– C'est quoi ce bordel ?! S'exclama-t-elle.
– Hé ! Ma voiture ! S'écria l'homme au volant du véhicule.
Elle le fit taire d'un regard et la masse l'enveloppant disparut. Son père la rejoignit et ils gagnèrent la voiture du brun en silence.
– C'était quoi ça ?? Demanda-t-il une fois qu'ils furent montés.
– J'en sais rien moi ! Répondit-elle, tout aussi perturbée que lui.
– Ok, on en reparlera plus tard, dit-il d'un air songeur.
Ils s'arrêtèrent devant une immense maison aux couleurs simples et le beige était la couleur dominante. La bâtisse était la plus grande du petit quartier. John sonna et James vint lui ouvrir en leur offrant son plus beau sourire.

– Salut mon pote et mademoiselle, salua l'homme aux cheveux ébouriffés.
– Vous êtes qui vous ? Questionna la brune d’un ton presque hostile, méfiante.
– Bah, James Coperfield et je suis le meilleur ami de ton père, répondit-il, surpris du ton qu'elle avait employé.
Elle haussa les épaules et John soupira alors qu'ils rentraient. Aria marchait tranquillement, lorsque des cheveux châtain foncé apparurent dans son champ de vision.
– Bonjour ! Tu dois être Aria, je m'appelle Emily, je suis la femme de James, se présenta-t-elle.
– Enchantée, répondit la plus jeune, avec un sourire, après quelques secondes d'hésitations.
Elle ne savait pas pourquoi, mais cette femme dégageait comme une aura chaleureuse et elle avait décidée d'être gentille, pour une fois. C’était peut-être son sourire éclatant qui lui faisait passer au-delà de son habituelle méfiance.

– Alors, les cours se passent bien pour toi ? Demanda James pour engager la conversation.
– On peut dire ça, répondit-elle avec un sourire narquois.
Au même instant, un garçon entra dans le salon.
– Oh, salut parrain, dit-il en souriant à l'intention de John, qui lui fit un signe de main en guise de salutation.
Aria le reconnut comme étant le garçon qui lui avait soufflé la réponse au calcul en cours de maths.
– Salut, lança ce dernier à l'adolescente. 
– Salut, répondit-elle négligemment.
– Je m'appelle Teddy et toi c'est...Aria, c'est ça ? Sourit le garçon, l’air accueillant.
– Ouais. Au fait, pourquoi tu m’as aidé en maths ? Questionna la jeune fille.
– Pour avoir le plaisir de voir l’air dépité de Hunt évidemment ! répondit-il, comme s’il s’agissait d’une évidence.
Teddy Coperfield était un garçon plutôt grand qui ressemblait traits pour traits à son père bien que son visage soit plus fin et qu'il possédait des yeux ambrés comme sa mère qui elle, était mince et plutôt grande.
– Vous pouvez aller jouer dans le jardin ? Quémanda John.
– Ok, tu viens ? Demanda Teddy en se tournant vers sa camarade.
Aria fixa son père, avant de finalement suivre le garçon.
– Qu'est-ce que tu fais ? Questionna le brun en voyant que la jeune fille s'était cachée derrière le mur de la cuisine, directement relié au salon.
– Bah, je les espionne, répondit-elle, comme si c'était une évidence.
Il hocha la tête et il se mit à côté d'elle, afin de lui aussi écouter la conversation, ce qui arracha un sourire à Aria.

– Faut que je vous raconte un truc, mais vous ne devez pas me prendre pour un fou, dit le grand brun à ses deux amis de longue date.
Le couple le regarda avec un sourire amusé en acquiesçant.
– Je crois qu'Aria a des pouvoirs, lâcha-t-il.
Il y eût un blanc avant que James n'éclate de rire.
– J'ai connu meilleure blague de ta part, se moqua-t-il.
– Je rigole pas ! Tout à l'heure je lui ai dit de regarder avant de traverser la route, mais une voiture est arrivée et a failli l'écraser puis... y avait comme une sorte d-de bouclier magique et ça a arrêté la voiture, expliqua l'homme rapidement.
Emily et James connaissaient John depuis longtemps, assez longtemps pour savoir qu'il ne plaisantait pas actuellement. Seulement ça leur paraissait trop étrange pour être plausible.

– Mais c'est pas possible ! S'exclama la femme.
– Moi non plus j'en reviens pas ! Et le pire, c'est que je n'ai aucune information sur... ça, se lamenta-t-il.
– Moi je crois savoir comment savoir le pourquoi du comment, dit Aria en apparaissant dans le salon, Teddy sur ses pas.
– Tu nous écoutaient !? S'énerva aussitôt son père.
– Bien sûr que oui, je te signale que vous parlez de moi, se défendit la jeune fille.
– Rah, grogna-t-il mi-énervé, mi-exaspéré.
– Aria, tu disais que tu croyais comment savoir comment comprendre ce qu'il s'est passé, dit doucement Emily.
– Oui, est-ce que t'as la lettre de ma mère ? Reprit-elle en lançant un regard interrogateur son père.
Il sortit la lettre de la poche de son jean et elle se tourna vers James.
– Est-ce que vous avez un briquet ? Demanda-t-elle à nouveau.
– Pourquoi est-ce que t'as besoin d'un briquet ? Questionna John, sceptique.
– Tu ne me fais pas confiance Johnny ? Minauda-t-elle d'une voix enfantine.

Il roula des yeux et James lui tendit le briquet qu'il était allé chercher dans la cuisine. Elle l'alluma et elle commença à chauffer la lettre. Lorsqu'elle l'éteignit une écriture était apparue dans le grand espace qui avait été laissé vers la fin. En lisant la lettre, Aria s’était fait la réflexion qu’il restait pas mal de place pour écrire, pourtant sa mère n’aimait pas gâcher de papier et elle avait donc trouvé ça étrange.
– C'est de l'encre invisible, ma mère l'utilisait souvent pour écrire des lettres à je ne sais pas qui, expliqua-t-elle avec un petit sourire.
– Ok, passe-moi la lettre, dit son père.
– Euh, la politesse tu connais ? Reprocha la jeune fille.
– S'il te plaît, souffla-t-il, à deux doigts de perdre patience.
Aria lui tendit le morceau de papier avec un sourire en coin et il commença la lecture à voix haute du passage qui était apparu.

Si tu lis cette partie, c'est qu'Aria a sûrement perdu son collier et a découvert ses pouvoirs.

Il faut que tu l'aides à les maîtriser ou ce serait une catastrophe. Elle est en danger et elle aura besoin de toi. Elle peut se servir des quatre éléments, le pouvoir d'invisibilité, de télékinésie, de téléportation et d'autres choses, comme créer des boucliers. Comme toutes les femmes de ma famille, Aria est une Vulpes, ce qui explique ses pouvoirs.

Faites attention.

PS : Dis à Aria que je reviendrais bientôt avec de nouvelles couleurs, elle comprendra.

À la fin de sa lecture, tout le monde était abasourdi.
– Super, râla John.
– Mais donc t'as vraiment des pouvoirs ? Demanda James, sous le regard noir de son meilleur ami et la brune hocha la tête incertaine. Mais c'est génial !
Sa femme se tapa le front avec la paume de sa main.
– Je vais faire des chocolats chauds, Aria tu peux venir avec moi s’il te plaît ? Demanda-t-elle.
La jeune fille, encore sous le choc, la suivit jusque dans la cuisine.

– Comment tu te sens ? Ça va ? Questionna Emily doucement en sortant le chocolat en poudre.
– Je crois, même si c'est carrément bizarre et qu’on en sait au final très peu, mais je peux vous poser une question m’dame ? Demanda la brune.
– Tu peux m'appeler Emily, mais oui je t'en prie, répondit la femme.
– Pourquoi vous êtes gentille avec moi ? Demanda l'adolescente, curieuse.
– Tu n'es pas méchante et tu mérites de recevoir de l'attention parce ce que, ce que tu veux ce n'est pas de la pitié mais qu'on te comprenne, pas vrai ? Devina Emily.
– Oui, répondit la jeune fille, après quelques secondes.
Elle était stupéfaite qu'après seulement quelques minutes, elle avait déjà réussi à la percer à jour.
– Tu sais, je suis étonnée que toi, qui ne me connaît que depuis quoi ? 1 heure ? Me comprenne alors que mon « père » n'y arrive pas, admit la jeune brunette.
– Ton père a parfois du mal à se rendre compte des choses, aussi évidentes soient-elles, mais il finira par réussir, la rassura la femme en souriant.
Aria lui rendit légèrement son sourire et après avoir avalé son chocolat chaud, elle retourna dans le salon.
– Euh Aria t'as...hum..., essaya Teddy en désignant son nez où elle passa sa main.
Elle avait de la crème chantilly qu'elle s'empressa donc d'essuyer.
– Bon bah nous on va y aller, on se voit demain, ajouta le grand brun à l’intention de James.
– Au revoir, dit l'adolescente.

Ils montèrent en voiture et dans un silence pesant, ils retournèrent à l'appartement, bien qu'Emily aurait aimé qu'ils restent plus longtemps.
– Bon, vas te coucher, t'as cours demain, dit John, qui était dépassé par les évènements.
– Euh, non, répondit-elle effrontément.  
– Comment ça non ? C'était pas une question ! S'indigna-t-il.
– Oui mais j'ai pas envie, répliqua la jeune fille avec un sourire insolent.
– Tu sais, le service de famille d'accueil de protection des témoins doit être ouvert maintenant, informa l'homme brusquement, un sourire au coin des lèvres.
– T'oserais pas, dit-elle incrédule.
– On pari ? Demanda-t-il en s'emparant du téléphone.
– Je vais me coucher, mais seulement parce que je suis fatiguée, dit-elle précipitamment, avant de monter dans sa chambre.
John reposa le téléphone, un sourire vainqueur accroché au visage. En réalité il n'avait même pas le numéro du SFAPT. Il alla dans sa chambre, son sommeil troublé par les récentes informations qu'il avait dû assimiler. Il ne comprenait pas encore tout et surtout, il ne comprenait pas pourquoi Hortense lui avait caché tout ça.

Le lendemain, Aria se leva en ayant que trop peu dormi, ce qui, était visible aux poches qui soulignaient ses yeux fatigués. Elle s'habilla, se coiffa et descendit en vitesse. Elle mangea ses cookies en silence et son père la ramena au lycée.
– Bon, reste calme et ne tape personne, à tout à l'heure gamine, salua John.
Aria, qui avait tiquée sur le dernier mot, ne répondit pas et entra dans l'école.
– Salut, dit Teddy en la voyant arriver.
– Salut euh..., dit un garçon, hésitant.
– Oh, bien sûr, Aria je te présente Connor Morfal, mon meilleur ami, dit-il en désignant un garçon aux cheveux marrons et aux yeux gris qui avait des joues légèrement rebondies et un nez légèrement retroussé parsemé de tâches de rousseurs.
– Salut, dit le garçon, hésitant, en lui présentant sa main.
Aria arqua un sourcil et le considéra du regard quelques secondes, avant de finalement serrer sa main.
– Bon, on f ‘rait mieux d’y aller ou on va être en retard, les pressa Teddy.
Ils allèrent donc en cours de français.

Au même instant John, James et les frère Pers, se trouvaient devant ce qui semblait être une maison abandonnée. Ils avaient appris par l'une de leurs sources que Shawn avait été aperçu ici.
– Bon, vous entrez par la porte d'entrée, nous on va prendre celle de derrière, dit le grand brun aux deux frères qui hochèrent la tête.
Ils entrèrent donc et virent une silhouette avachie dans le canapé un peu délabré.
– Police de Londres ! Mettez les mains en l'air ! Ordonna James derrière lui, en pointant son arme sur lui, se tenant tout de même à une certaine distance de l’homme.
– C'est marrant, j'allais vous dire la même chose, dit l'homme d'une voix arrogante.
Au même instant, deux mitraillettes qui semblaient être contrôlées par un système technologique, commencèrent à tirer et les quatre policiers se planquèrent derrière des murs, tandis que l'autre s'enfuyait.
– C'était un piège ! S'exclama James, dont la voix était couverte par les coups de feux incessants.
–  Non !? J'avais pas remarqué ! Dit son meilleur ami ironiquement. Je m’occupe de les désactiver comme ça vous pourraient passer et le choper.
– Non, c'est trop dangereux, s'inquiéta l'homme aux yeux bleus.

– Mais ce sont les risques du métier mon pote, rétorqua-t-il simplement.
Il sortit de derrière le mur et roula au sol pour éviter les balles. Il se mit dans l'embrasure de la porte et tira deux fois sur la première mitraillette avant qu’elles ne produisent de petites étincelles et s'arrête de tirer. Il fit la même chose avec l'autre, alors que ses coéquipiers se précipitaient dehors pour tenter de rattraper Shawn.
Quand John arriva peu de temps après, il put voir l'homme aux cheveux ébènes et aux yeux bleu-gris disparaître au volant d'une voiture rouge, dans un léger nuage de fumée.
– C'est pas vrai ! Ragea-t-il.
– Euh John, dit James avec une lueur d'inquiétude dans le regard.
Il suivit celui-ci pour voir qu'une balle l'avait atteinte au bras, mais dans le feu de l'action, il n'y avait pas prêté attention.
– Oh non… si Emily voit ça, je suis mal barré, décréta-t-il.

Pendant ce temps, Aria, Teddy et Connor, qui sortaient tout juste de leur cours, venaient de s'arrêter, ayant été interpellés.
– Tiens, mais c'est Coperfield, t'as toujours pas retrouvé ta brosse à cheveux à ce que je vois, se moqua Stephen, les deux garçons qu'Aria identifiait à présent comme Rick Donelle et Josh Karvy, ricanant derrière lui.
– Et toi t'es toujours un bourgeois péteux qu'on aurait trempé dans de la sauce blanche, répliqua le brun.

Voyant qu'il s'apprêtait à répondre Aria le devança.
– Whistoy, dégage, tu pollue mon air et ce serait dommage, ou pas d'ailleurs, que je décide de faire de ton visage le prochain tableau de Picasso. Vous trouvez pas que ça sonne bien « Le décoloré défiguré » ? Dit-elle avec un sourire narquois.
Stephen pâlit, le rendant aussi blanc que du coton, avant d'ordonner à ses « amis » de le suivre. Une fois qu'ils furent éloignés, Connor s’exclama :
– Waouh, t'es effrayante ! Je l'aime bien.
Teddy rit à sa remarque et Aria sourit en coin. Ils allèrent ensuite à leur cours de chimie avec le professeur Adams.

Emily recousait la plaie de John, terminant ses points de sutures.
– Est-ce que ça te fait mal ? Demanda-t-elle.
– Un peu, avoua-t-il.
– Bien fait, dit la châtaine d’un ton sec.
John grimaça, sentant le sermon arriver.
– Vous êtes stupides, stupides, stupides, c'était dangereux et irresponsable ! Non mais vous avez rien dans la tête ma parole ! Explosa-t-elle.
– Oui mais on va bien, c'est tout ce qui compte non ? Contra-t-il.
La femme leva les yeux au ciel et reprit.
– Et que va dire Aria en voyant ton bras ? Demanda-t-elle.
– Je mettrais un gilet, tenta-t-il.
Emily leva encore les yeux au ciel et s'éloigna pour débarrasser la table de son matériel, ayant terminée.

– Vous avez de la chance que je ne travaille pas aujourd'hui, ajouta-t-elle.
Emily travaillait au London General Hospital en tant que chirurgienne. Elle était d’ailleurs l'une des meilleures de son service et était très reconnue auprès de ses collègues. Ce qui était un avantage lorsqu’on avait un mari policier qui se blessait souvent.
– Mais vous avez un moyen de le retrouver ? Ne me dites pas que ça n'a servi à rien, si ? Demanda la femme avec appréhension.
– Bah en fait... on sait pas trop. On va retourner au poste pour voir si l'un des frères Pers a retenu sa plaque d'immatriculation, répondit James.
Emily acquiesça et après l'avoir embrassé sur la joue, elle les laissa sortir.

Une fois arrivés, ils allèrent voir Olivier qui discutait avec Scott Tread.
– Hey Olivier, salut Scott, à propos de tout à l'heure..., commença-t-il.
– Oui j'ai retenu sa plaque d'immatriculation, lança-t-il, sachant qu'il allait lui poser la question.
– Oh super, t'es génial, et alors ? Questionna-t-il.
– E567DF et c'est une Aston Martin DB9, informa-t-il.
– Merci, t'es le meilleur, dit John, en s'empressant d'ajouter ça au dossier qu'ils avaient montés sur l'enlèvement d'Hortense.

Aria était pendant ce temps-ci, en cours de maths.
– Miss Dansereau, voudriez-vous bien fournir un effort pour une fois ? Reprocha Hunt.
– C'est pas de ma faute si j'ai rien compris, mais bon vu les explications inexistantes que vous nous donnez ce n'est pas si étonnant, rétorqua la brune d'un air ennuyé.
– Votre insolence est affligeante mais ça ne m'étonne pas étant donné vos gènes, laissa échapper le professeur d'une voix méprisante.
Dehors un vent intense agitait les arbres, tapant contre les vitres des fenêtres.
– C'est censé vouloir dire quoi ça ? Demanda-t-elle, sentant la colère monter doucement en elle.
– Tel père, telle fille, répondit-il d'une voix doucereuse.

Aria se leva d’un geste brusque, la rage affluant dans ses veines et les fenêtres s'ouvrirent brutalement, laissant des bourrasques de vents entrer. Elles étaient si violentes que le professeur tomba et les élèves durent s'accrocher solidement en criant, effrayés. Tellement effrayés, qu'ils ne remarquèrent pas que le vent n'atteignait pas Aria, qui gardait un équilibre stable. En revanche, ce ne fut pas le cas de Teddy qui s'approcha d'elle.

– Aria ! Calme-toi ! S'exclama-t-il assez bas pour que les autres n'entendent pas.
Cela la calma et le vent s’estompa doucement. La jeune fille se rassit comme les élèves et le professeur, secouée.
– Le cours est terminé, vous pouvez partir, sauf vous, Miss Dansereau, dit Hunt, je crois que..., commença-t-il sans pour autant finir sa phrase.
Il la regarda un instant, avant de finalement prendre son téléphone.
– Monsieur le proviseur, pouvez-vous venir en salle 105 ? C'est à propos de Miss Dansereau.

𝑁𝑒 𝑚'𝑎𝑝𝑝𝑒𝑙𝑙𝑒 𝑝𝑎𝑠 𝑔𝑎𝑚𝑖𝑛𝑒 ! - Aria Dansereau- Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant