Chapitre 15 : Retrouvailles explosives

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Une larme argentée roula le long de sa joue pour aller s’écraser sur celle-ci.

Aria sentit alors une main l’essuyer. Elle leva le regard et vit que son père avait les yeux entrouverts et qu’il avait repris un peu de couleurs.
– Tu m'as appelé papa, dit-il faiblement, un petit sourire au coin des lèvres.
– Oui mais ne prends pas la grosse tête pour autant, dit la jeune fille en souriant, soulagée.
Il émit un petit rire et après que tout le monde ait pu lui parler, et étonnamment un câlin de William, la porte s'ouvrit sur une infirmière.
– Comment… ? Vous savez quoi, je ne veux même plus savoir avec vous, dit Stéphanie Domson, l’infirmière qui était passée après l'explosion du Manoir Dansereau.
John et Aria se sourirent et James ria avec Emily. Stéphanie lui fit passer quelques examens, avant de décréter qu'il devait passer la nuit à l’hôpital, malgré ses protestations.

Alors qu'il regardait avec désespoir le repas fourni par l’établissement, Anastase entra.
– Salut, les garçons, Johnny je t'ai apporté ça, dit-elle en désignant le sac dans ses mains.
– C'est des Explodes Belly Tacos ? Demanda-t-il, avec une mine d'enfant impatient de recevoir un cadeau.
– Oui et je comprends toujours pas pourquoi t'aime ce truc, grimaça-t-elle.
– Parce que c'est génialement bon, répondit Scott, qui était arrivé un peu plus tôt.
– Tu sais, quand je disais n’hésites pas à m'appeler, je voulais pas dire pour te rendre visite à l’hôpital, dit-elle d'un air réprobateur.
– Premièrement, ce n'est pas moi qui t'ai appelé, deuxièmement, c'est pas ma faute si je me retrouve ici et troisièmement, passe-moi mon tacos j'ai faim, répliqua-t-il.

– Tiens, un tacos deux viandes avec supplément crise cardiaque, tu t’étoufferas peut-être avec, commenta-t-elle en le lui donnant.
– Tu peux pas juger sans avoir goûté, rétorqua le grand brun.
Anastase leva les yeux au ciel et tendit des tacos à James et Scott.
– Andy te passe le bonjour, lança-t-elle, en s’asseyant sur une chaise.
John hocha la tête en reprenant une bouchée de son repas.
Salut toi, dit une voix dans sa tête.
Oh, salut Davina, répondit-il.
Alors, tu vas mieux ? Demanda la blonde.
Oui et j’avoue que je suis surpris que ça t’intéresse, confia-t-il.
Hé ! Je ne suis pas sans cœur ! S’indigna-t-elle.
Excuse-moi dans ce cas, dit-il.
Tu sais quoi ? Oublie ce que je viens de dire, en fait, je sais même pas si j'ai un cœur ou même si c'est possible, dit Davina, après réflexion.

John rit, alors qu'elle se plongeait dans ses pensées. Ce qui la tracassait, était qu'une larme dorée avait coulée sur sa joue en même temps que celle d'Aria, créant ainsi cette étrange couleur argentée sur la joue de la brune. Elle le savait. Ce n’était pas la tristesse d'Aria qu'elle avait ressentie, mais bien la sienne. Et c’était bien là tout le problème. Comment pouvait-elle ressentir de la tristesse, avoir des sentiments ? Déjà que le fait d'avoir paniquée la dernière fois l'avait perturbée, ressentir de la tristesse l’effrayait carrément !

Elle savait juste que le fait d'imaginer que John ne se réveillerait peut-être jamais par sa faute, lui avait fait l'effet d'un poids sur la poitrine. Surtout après cette soirée dans la cabane où elle s’était amusée à jeter de la peinture sur les deux Stone, en riant avec eux. À ce moment, elle avait ressenti une chaleur qui lui était inconnue. Elle avait l'impression d'avoir eu la vision de ce qu’aurait été sa vie en ayant un père. Elle se mettait même à apprécier l’idée de le considérer ainsi. Mais elle savait que c’était Aria sa fille, elle, elle était juste son pouvoir qui vivait dans sa tête. Perdue, voilà ce qu'elle était. Elle se trouvait dans un brouillard de doutes mais une chose était pourtant bien claire. Elle devait protéger cette famille coûte que coûte.

Pendant ce temps, Aria avait dînée au Manoir Coperfield avec Emily, William, Alice, Teddy, Connor, Zoey et Mike. Après le repas, elle se leva pour attirer l'attention de tout le monde.
– Quand on était dans le Midwest, Ted’ et moi, on a rencontré Thomas et Miya Bones, informa-t-elle.
– Et… est-ce qu'ils vont bien ? Demanda Emily qui n'avait eu aucunes nouvelles de son ancien meilleur ami depuis plusieurs années.
– Oui, mais là n'est pas le sujet. Il nous a parlé du cercle du renard, indiqua la jeune fille.
Un silence tomba, tandis que les trois adultes se lançaient des regards entendus.
– Si on veut vaincre le Corbeau Noir il nous faudra le plus de personnes possibles, des personnes de confiances, déclara l’adolescente.

𝑁𝑒 𝑚'𝑎𝑝𝑝𝑒𝑙𝑙𝑒 𝑝𝑎𝑠 𝑔𝑎𝑚𝑖𝑛𝑒 ! - Aria Dansereau- Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant