Chapitre 11 : Rencontre en cavale

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– Ils ont disparus, annonça-t-il.

Une fois la nouvelle tombée, John se mit à faire les cent pas tandis que William se blâmait intérieurement pour ce qui était arrivé à Aria et Teddy. Ceux-ci étaient d'ailleurs en train de marcher le long d'une route déserte. Après quelques minutes, ils avaient décidé que c'était la meilleure chose à faire puisqu'Aria n'arrivait pas à les faire revenir. Elle était épuisée et ils ne savaient même pas où ils se trouvaient.
Ils finirent par apercevoir un panneau au bout de moins d'une heure où était inscrit « Welcome to Midwest » en majuscules.
Ah ouais, tu nous as carrément envoyé dans un autre pays, maugréa la brune.
Oui bah c'est bon, j'ai paniqué, se justifia son alter-ego.
Et je peux savoir depuis quand tu « panique » ? Questionna la jeune fille.
Mais j'en sais rien moi ! S'exclama la blonde.

– Aria, regardes, l'interpella Teddy, coupant court à la discussion mentale.
L'adolescente tourna la tête et remarqua une supérette non loin d'eux. Leurs ventres criaient famine mais soudain, une pensée traversa son esprit.
– Mais Ted’ on n’a pas d'argent ! S'exclama-t-elle.
– Hum... attend j'ai toujours les vingt livres sterling que m'a donné ton oncle à mon anniversaire, dit-il en sortant les billets de sa poche.
Elle sourit et ils se dirigèrent vers la station.

En entrant ils saluèrent l'homme au comptoir, qui les regardait suspicieusement. D'un commun accord, ils cherchèrent des choses à bas prix, ne sachant pas quand ils pourraient rentrer chez eux. Alors qu'Aria prenait des bouteilles d'eau, la cloche retentit et elle regarda furtivement l'homme qui venait d'entrer. Elle se dirigea vers le comptoir, mais se stoppa derrière un rayon. Elle jurait que les veines de la main de l'homme à la peau pâle étaient noires. Elle fit discrètement signe à Teddy de la rejoindre. Elle fourra en vitesse leurs trouvailles dans un sac qu'elle comptait acheter, avant de poser sa main sur le poignet de son ami. La brune ferma les yeux afin de se concentrer et les deux adolescents devinrent invisibles. Elle le tira doucement, sans le lâcher, et elle regarda au comptoir.

L'homme qu'ils avaient salué plus tôt avait la tête rejetée en arrière, une petite fumée sombre sortant de sa bouche entrouverte. Teddy ouvrit en grand les yeux et Aria les dirigea lentement vers la porte. Malheureusement pour eux, la cloche retentit, attirant l'attention de l'individu. Aria jura alors qu'ils redevenaient visibles et ils se mirent à courir. Ils s'arrêtèrent de l'autre côté de la route et leur poursuivant se mit face à eux sur celle-ci. De la fumée noire sortait de ses mains, la même qu'à la supérette, alors qu'il avançait dangereusement. Aria se mit instinctivement devant son ami, dans un geste protecteur. Plus il avançait, plus une lumière dont la provenance leur était inconnue, éclairait l'homme qui les menaçaient. Sans crier gare, une voiture le percuta et il s'écrasa quelques mètres plus loin. La fenêtre s'abaissa et les deux adolescents s'approchèrent, sceptiques.

– Montez ! Dit l'homme au volant du véhicule vert.
Il semblait avoir le même âge que leurs parents, bien qu'un air fatigué marquât ses traits. Ses cheveux bruns étaient courts et accordés à sa barbe de trois jours tandis que ses yeux bleus ne montraient aucunes émotions.
– Non, on ne vous connaît pas, contra Aria.
Cependant, lorsqu'elle vit leur agresseur sur le point de se relever, elle dû se remettre en question. Car elle savait qu'elle ne pourrait faire face à un affrontement, ayant trop fait usage de ses pouvoirs.
– Mais bon, c'est demandé si gentiment, avisa-t-elle avec un faux sourire.
Elle prit place côté passager à côté de lui et Teddy alla s'installer à l'arrière. Mais alors qu'elle mettait sa ceinture, elle vit en levant la tête que l'individu s'était relevé. Leur chauffeur fit demi-tour en vitesse en se dirigeant dans le sens inverse. Il finit par débusquer sur une route presque déserte entourée d'arbres, semant enfin leur poursuivant. L'homme jeta un regard noir à Aria qui descendit ses jambes, qu'elle avait surélevé, en soupirant.

𝑁𝑒 𝑚'𝑎𝑝𝑝𝑒𝑙𝑙𝑒 𝑝𝑎𝑠 𝑔𝑎𝑚𝑖𝑛𝑒 ! - Aria Dansereau- Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant