Chapitre 11

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Sa phrase te fige. Bien sûr que tu ne voulais pas qu'il voit ces traces. Tu veux que personne ne les voit. Si encore elles étaient discrètes tu n'aurais rien à redire, mais les morsures de ce loup sont incroyablement tenaces et violacées. 
Son index glisse sur chacune des traces qu'il a laissé sur ton corps.

"Tu écoutais aux portes, n'est-ce pas ?"

Peut-être en raison de tout ce que tu accumule ces derniers temps et malgré l'affection grandissante que tu éprouves pour cet homme, il y a ces moments où il dépasse la limite à ne pas franchir. 
Tu te mords l'intérieur de la joue afin de contenir une rage naissante avant de te tourner face à lui.

"Il est normal de vouloir en savoir plus sur son passé.", dis-tu en le confrontant. "Pourquoi Nanami t'as mis en garde contre moi, Gojo ?"

Un sourire étire ses lèvres au moment où tu prononces son nom. Il peut sentir dans ta voix une petite pointe d'agacement. Déposant tes affaires rapidement sur un petit meuble pas loin, tu te retournes à nouveau vers lui.

Cherchant à affronter son regard, tes mains agrippent son visage et se font immédiatement retenir par les siennes qui viennent emprisonner tes poignets, t'empêchant d'aller plus loin dans ton action.

Il dépose ses lèvres sur la paume d'une de tes mains avant de prendre la parole.

"Parce que je n'ai jamais été sérieux, et qu'il tient trop à toi que pour te voir souffrir."

Tu as cette étrange sensation que, à tout moment, une masse va te tomber sur la tête. Son sourire d'il y a quelques instants est soudainement retombé, une petite ride entre ses sourcils signale son inquiétude en plus de sa voix hésitante.

"La fois où tu m'as appelé parce que j'étais en retard... Il y avait bien un fléau, mais j'étais aussi avec quelqu'un..."

Brusquement, tu te retires de son emprise dans un mouvement de recul. Tes oreilles bourdonnent et c'est sans vraiment réfléchir que ta main part s'échouer sur sa joue avant de récupérer tes affaires et de te diriger vers les douches. 
Tu pouvais l'entendre continuer de t'appeler mais sans jamais te retourner. 

Une fois arrivée, tu entres dans la première cabine de douche qui se présente à toi, fais couler l'eau et te laisse tomber au sol. Tu n'as même pas pris le temps de retirer tes vêtements, cherchant à être seule et à masquer le bruit de ses pas qui arrivent vers toi. 
Tu l'entend t'appeler depuis l'autre côté de la porte, mais sans jamais lui répondre.

Lorsque tes habits commencent à se plaquer contre ton corps d'une façon totalement désagréable, tu entreprends finalement de les retirer afin de te laver et regagner rapidement ta chambre.

Soulagée de ne pas avoir croisé la route de Satoru, étonnement, puisque tu pensais qu'il serais encore dans le coin à essayer de te donner des explications, tu t'échoues sur le lit posé à côté de la petite fenêtre de la chambre. Le haut qu'Akari t'avais refilé pour passer ta nuit te semble avoir une odeur qui t'es familière, humant celui ci pleinement lorsque tu glisses ton nez contre le col.
Il y a quelque chose dans cette senteur qui ne s'explique pas, elle t'apaise, et tu le sais, tu l'as déjà sentie plus d'une fois, mais la fatigue t'empêche de penser correctement, et alors que tu es roulée en boule dans le lit, tes yeux finissent par se fermer pour laisser place à un sommeil profond, t'enveloppant dans une petite bulle de bien-être soudaine.

En ouvrant tes yeux, tu peux voir la lumière du soleil frappant contre les murs de ta chambre. Tu n'as aucun souvenir d'avoir remonté la couverture jusqu'à toi avant de t'endormir et une étrange chaleur t'enveloppe. Lorsque tu baisses les yeux, tu remarques que ton corps est emprisonné. Ton cœur te fait mal et tu redoutes le moment où tu vas tourner la tête pour découvrir ton geôlier.

L'assistante de l'exorciste - Satoru x readerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant