Jeudi après le travail, Riley était venue me récupérer pour que l'on rentre ensemble à l'appartement. Damon m'avait proposé de diner ensemble ce soir et j'étais très excitée à l'idée qu'on se retrouve enfin. Il avait passé ces derniers jours chez sa mère en compagnie de son frère. Il m'avait fait part de ses bonnes résolutions concernant sa famille et j'étais impatiente de savoir comme ça s'était passée.
J'avais peur, peur qu'il n'ai pas réussit à échapper à sa jalousie vis à vis de son frère ou que sa mère ne veuille pas lui pardonner son passé.
— Arrêtes de te ronger les ongles Aria, me disputa Riley en me tapant sur la main.
Je jetai un regard à mon pouce, rongé jusqu'au sang. Merde, je n'avais même pas remarqué.
— Je suis nerveuse. Damon à passé trois jours avec sa famille, imagines s'ils se sont disputé...
— Aria, s'ils s'étaient disputés, il serait rentré plus tôt. Quand Damon n'est pas content, il fuit.
Elle n'avait pas tord.
Pour me changer les idées jusqu'à ce qu'il arrive, je dessinai plusieurs modèles de tatouage pour Damon. Il me l'avait demandé à de nombreuses reprise, mais je voulais qu'il soit parfait avant de lui montrer.
— Tu te prends trop la tête. Tu comptes le redessiner combien de fois ? Grogna Riley qui avait subit ma mauvaise humeur ces trois derniers jours.
Elle comme moi, avait remarqué que j'étais en manque de Damon. C'était fou et très flippant de voir à quel point je dépendais de lui, j'avais besoin de sa présence à ses côtés.
Je soufflai péniblement et partis prendre une douche chaude pour me calmer, mais même après, je bougeai dans l'appartement comme une cinglée qui avait besoin de sa dose.20 heure arriva enfin et quand mon copain frappa à la porte, j'ouvris cette dernière violemment avant de lui sauter dans les bras.
Il me serra contre lui et déposa un baiser rapide sur mon front. Je levai la tête et écrasa mes lèvres sur les siennes.
— On peut peut être rentrer ? Je n'ai pas très envie de poursuivre ce câlin dans le couloir, fit-il, sérieux.
Quelque chose n'allait pas, je le vis immédiatement. Son regard était fatigué et son sourire était faiblard.
Je m'écartai pour le laisser rentrer et réfléchir à ce que je pouvais dire pour le consoler. Qu'est ce qui s'était passé chez lui ? Pourquoi revenait-il aussi tracassé ?
— Salut D ! Lança Riley.
— Bonsoir, murmura-t-il, las.
— Oh oh. Toi tu ne vas pas bien ! Enchaina ma cousine en se redressant dans son fauteuil.— Rien de grave, coupa-t-il en me lançant un regard.
J'y voyais quelque chose qui ressemblait à de la... rancoeur ?
— Qu'est ce qu'il y a chéri ? L'interrogeai-je en lui prenant le bras.
Il était froid et distant.
— On en parlera plus tard. Tu es prêtes ?
— Heu... oui, on peut y aller.
Riley me fit un sourire de soutient et j'hochai la tête avant de suivre mon copain grognon dans le couloir.
Un silence pesant s'installa durant tout le trajet jusqu'à son appartement.
Une fois dans le salon, je remarquai sa valise ouverte et un dossier cartonné sur la table. Damon retira sa veste et ses chaussure avant de se diriger vers la cuisine. Il revint avec deux bières décapsulées dont une qu'il me tendit.