Chapitre 5 - Mystery

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#Louis

Je me pose des questions. Bon je m'en pose tout le temps mais là ce sont de vraies questions, est-ce-que ça valait la peine de continuer? devais-je prendre le risque de souffrir indéfiniment? est-ce-que Harry m'aimes? Je souffre déjà, je ne ressens plus grand chose, mais si ce peu de choses m'échappe, je serais vraiment mort, pour de bon.

"-Tu dors toujours pas?

  -Non.

  -Tu penses à quoi?

  -À toi.

  -Je-

  -Non."

On était dans le jardin, la mère de ma meilleure amie est partie en séminaire alors j'ai dormi avec Harry, c'était pas déplaisant mais c'était pas merveilleux non plus. J'étais perplexe à l'idée que son épouse rentre dans deux jours et qu'on soit de nouveau obligés de faire semblant. Semblant d'être uniquement prof et élève, et non pas Louis et Harry. Ça me détruit. J'ai peur. Le malheur engendre la peur, mais la peur elle engendre quoi? Engendre-t-elle le malheur aussi? Est-ce un cercle vicieux? Depuis le temps que je tourne en rond, je pense avoir la réponse. Qui me sortira de ça, tant que la peur est là, j'avance pas, mais quelle salope cette peur franchement.

#B

Quand je les entends parler, je me mets à sourir comme une débile. J'aimerais que mon homme soit là aussi, avoir ses bras, entendre son coeur battre sur le mien, le sentir caresser mes cheveux, l'entendre m'appeler par je ne sais quels surnoms bizarres, parce que lui il est bizarre, il est différent, mon monde et le sien se correspondent, mais il est pas là. Ô rage, Ô désespoir. "Désespoir". Ce mot trotte dans ma tête et dans mon âme depuis trop longtemps, j'en ai assez, on partira un jour, j'veux faire le tour du monde, connaître de nouvelle cultures, de nouvelles couleurs, de nouvelles valeurs, de nouvelles personnes, un nouveau monde où les gens partent de rien pour avoir la clé de la vie : Le Bonheur. Ce bien si précieux qu'on m'a retiré à l'âge de 5 ans, un bien qui ne coûte rien mais qui vous coûte une vie, alors une vie? c'est rien? moi aussi j'étais morte sans le savoir, sans l'admettre, mais la mort n'est pas irrévesible sinon la vie n'aurait aucuns sens. Bon, je vous laisse, je pars du principe que je vais "dormir", car comme me l'a dit une personne un jour, "Ça dépends de ce que tu appelles dormir. Je ne dors pas comme les autres. J'suis pas comme tout le monde."

Unfortunate Liberty (en pause)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant