Arrivée à Bordeaux.Assise sur l'une de mes valises devant les portes coulissantes de l'aéroport de Bordeaux- Mérignac, je regarde l'heure sur mon téléphone pour la troisième fois consécutive en à peine dix minutes. Le soleil tape derrière les nuages, je suis crevée, le brouhaha incessant, les cris des enfants me vrillent les tympans et l'odeur des pots d'échappement sature mon odorat.
Mon vol a atterri depuis bientôt une heure et toujours pas de Lucie, ma tante, à l'horizon qui est sencée me récupérer, puisque c'est chez elle que je vais continuer mon année. Ni aucun message. Je souffle d'agacement en essayant de la joindre pour la dixième fois, tout en faisant voguer mon regard vers l'agitation qui m'entoure. Entre les passagers pressés de rentrer chez eux, les familles avec enfants qui hurlent, les taxis garés le long du trottoir ou les voitures qui circulent, autant dire que j'ai de quoi me divertir.
Sauf que là, je n'est qu'une envie c'est de retrouver ma tante adorée, un lit et de dormir jusqu'à lundi matin jour de ma rentrée dans ma nouvelle université.Des converses montantes en toiles noires, identiques aux miennes, entrent dans mon champs de vision alors que j'ai la tête baissé sur mes propre tennis, où l'inscription au feutre don't give up est inscrite, en lettre cursive sur le côté de la semelle de ma chaussure droite. C'est mon mantra. Celui que j'ai décidé de suivre en venant ici.
Nouvelle ville. Nouvelle Vie.Je lève les yeux, puis la tête pour dévisager celui qui se permet d'envahir mon espace et me cacher le soleil par la même occasion.
Punaise il est super grand... il mesure quoi ? Au moins une mètre quatre-vingt-dix.
T'es bonne pour un torticolis, pouffe la petite voix dans ma tête.Il a le regard porté sur la chaussée. Je ne vois que son profil.
Mais se sentant sûrement observé, par moi, il tourne la tête par-dessus son épaule, la baisse du coup pour me voir en la penchant sur le côté, il fronce les sourcils, comme s'il avait à résoudre une équation à une inconnue.
Deux pupilles de couleur noisette aux notes de vert, me dévisagent sans aucune pudeur, s'arrêtant sur les pointes de ma chevelure qui effleurent mes seins, pour descendre plus bas.
Et merde.
Je rougis et resserre les cuisses devant ce déshabillage en règle, sans toutefois le quitter des yeux. Mon geste ne passe pas inaperçu, et un sourire goguenard naît sur ses magnifiques lèvres.
Connard !
Sexy.
Mais connard quand même.Il est putain de beau. C'est la seule réflexion que mes neurones arrivent à sortir.
Eh oh ! Je suis dispo moi ! Je peux l'approfondir ... la description.
Pas la peine, rendors-toi, je ne reverrai jamais ce mec.Je dois ressembler à un clodo avec mon sweat à capuche noir, dont la moitié cache mon visage, des mèches auburn indisciplinées entourent mon visage, mon jean troué aux genoux, mes valises et mon sac en toile.
Mais avant que je n'ai pu réagir, et lui demander s' il voulait une photo, pas très intelligent, mais bon, je suis en mode loque, une voiture de sport se gare le long du trottoir pile devant lui, avec au volant un autre mec, tout aussi canon, un peu plus âgé, qui lui ouvre la portière passager sans descendre.
Mon bel inconnu, non mais d'où ça sort, l'inconnu connard sexy de l'aéroport donc, balance son sac de voyage sur la banquette arrière, monte dans la panamera gris métal, ignore le conducteur tourné vers lui pour me jeter un dernier regard. Il chausse ses Ray-Ban clubmaster, toujours avec ce sourire, que seuls les mecs sur d'eux peuvent se permettre et la voiture démarre en trombe. Elle disparaît tellement vite dans le flot de la circulation, que j'ai un moment de doute sur la scène qui vient de se passer.
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« Just A Breathe « Don't give up « sous contrat d'édition
RomanceLorsque la vie d'Elena bascule après une série de choix douloureux et de trahisons, son père prend une décision radicale : l'envoyer vivre chez sa tante à Bordeaux. La ville évoque des souvenirs heureux avec sa mère, mais aussi la douleur de sa disp...