Chacun de nous est une lune, avec une face cachée que personne ne voit.Recroquevillé sur elle-même, dans un coin de sa chambre se balançant d’avant en arrière, Aria tentait de se convaincre que ces images scabreuses n’étaient qu’un effet de son imagination. Mais elles paraissaient bien trop détaillées pour avoir été imaginées. Aria voulait se persuader que ce n’était pas Harry sur cette vidéo, peut être était-ce simplement un homme qui lui ressemblait fortement, pensait-elle. ‘’Arrête de te voiler la face’’ la réprimanda sa conscience. ‘’Accepte son passé comme il est, car rien ne pourra plus le changer. Il t’avait mis au courant, de son passé, aussi peu glorieux qu’il soit’’
Je savais qu’il s’était battu à plusieurs reprises oui ou même qu’il avait pu briser les os de certaines personnes à cause de sa force presque surhumaine et sa patience pratiquement inexistante. Mais j’étais loin de me douter qu’il en avait tué ! Je pensais avoir découvert tout les recoins sordides de sa personnalité, apparemment il cachait encore bien son jeu.
Mais peut être étais ce la dernière chose dont j’avais besoin pour sortir d’ici, comme une sorte de déclic. Le Harry que j’ai vu sur cette vidéo n’est pas le mien, peut être n’est- il plus comme ça aujourd’hui, mais si il avait vraiment changé, il n’y aurait aucune raison qu’il se trouve encore ici. Il devait avoir encore de vieux démons qui sommeillaient en lui n’attendant que de se réveiller un jour ou l’autre et une chose est sûre, je ne serais pas à ses côtés lorsque ce jour arrivera.
_______________________________________________________________________Harry : Pourquoi ? Qu’est ce que tu cherches à faire à la fin ? dit il en entrant dans la chambre de sa pire ennemie
Sindy : Oh tiens, Styles, comment ça va ? Lui répondit-t-elle avec ironie sans prendre la peine de lever les yeux
Harry : Réponds à ma question !
Sindy : Pourquoi faire ? On a déjà eu cette conversation 10 fois. Je vais rien t’apprendre de nouveau, tu le sais.
Harry ferma les yeux en se mordant l’intérieur des joues et serra ses poignets d’une telle force que les veines de sa main se mirent à grossir ahurissement
Harry : Bon dit il en expirant exagérément fort. Ça doit vraiment te plaire de me voir aussi désarmé, alors vas-y, dis moi ! Qu’est ce que tu veux que je fasse, demande moi n’importe quoi, je le ferais.
Il fallu à Harry ravaler beaucoup de fierté pour faire ce qu’il venait de faire, mais pour lui ce n’était plus important, plus rien n’avait d’importance sans Aria.
Sindy : T’es vraiment con, ma parole
Harry : Quoi ?
Sindy : T’as toujours pas compris, c’est ça que j’aime dans ce petit jeu, tu n’as aucun moyen de sortir de cette merde, peu importe ce que tu feras, t’es complètement désarmé. Tout ce qui te reste à faire c’est aller baiser les pieds de ton ex-copine en la suppliant de reprendre, ce qui est peine perdue puis qu’elle t’as vue tuer des gens, je serais en flippe, si j’étais elle.
Harry ne répondit rien, il savait qu’elle avait raison, peu importe les excuses qu’il pourrait trouver, jamais ça ne justifiera le comportement qu’il a eu ces dernières années.
Harry : Allez, va jubiler dans ton coin
Alors que Sindy sortit de sa chambre, Harry luiretourna dans la sienne en s’affalant sur le lit, et chercha désespérément un moyen de reconquérir celle qu’il avait perdu depuis ce qu’il lui paraissait, une éternité.
__________________________________________________________________________Je longea les longs couloirs du bâtiment, dans ces couloirs se trouvaient tout les bureaux administratifs de l’Asile, je parcourus chacun d’entre eux en large et en travers pour enfin trouver celui que je cherchais, un petit écriteau noir était placé en plein milieu de la porte, sur ce dernier était écrit, Madame R.Wilson, je cognai à sa porte et attendit une permission orale avant d’entrer dans son bureau.
Madame Wilson : Tenez ! En voilà une surprise. Prenez place je vous en prie. Me dit elle en désignant la chaise de l’autre côté de son bureau. Que me vaut votre visite Mademoiselle ?
Aria : Et bien… Je voudrais connaître les conditions de sortie de cet endroit ?
Madame Wilson : Pourquoi voulez vous partir de l’Asile ?
Aria : Car je pense être ’’guéri’’ si on peut dire ça comme ça
Madame Wilson : Bien… répondit-t-elle tout de même perplexe, Attendez moi ici.
Elle partit dans le bureau adjacent au sien. Je fis les gros yeux lorsqu’elle revint quelques minutes plus tard avec une tonne de paperasse dans les bras.
Madame Wilson : Alors ! Dit-elle en déposant tous ces papiers sur son bureau
Madame Wilson : Vous allez devoir me remplir, ces papiers, me dit-elle en me tendant ces derniers. Ceux là et ceux là. Je vous conseille de le faire à tête reposée et surtout de bien prendre votre temps, si vous avez des questions, n’hésitez pas.
Aria : D’accord. Merci
Madame Wilson : Je vous en prie
Je sortis du bureau et repartis dans ma chambre pour prendre connaissance de tous ces documents, il devait y en avoir une vingtaine recto-verso.
De retour dans ma chambre, je déposais tout sur mon lit et m’installa confortablement dans ce dernier et commença.
Première question
Depuis combien de temps faites vous partie de l’institut Lennox House ?
Deuxième question
Pour quelle raison souhaitez-vous quitter l’institut Lennox House ?Troisième question
Que vous a apporté votre séjour dans notre institut ?Quatrième question
Pensez-vous avoir reçu l’aide dont vous aviez besoin ?Cinquième question
Croyez- vous avoir changé pendant votre séjourSixième question
Si oui, de quelle manière ?Des questions du même genre se répétaient encore et encore, j’avais l’impression de réécrire exactement la même chose pour chaque réponse.
J’étais parvenu à finir le questionnaire au bout de ce qui me paraissait une éternité. Après avoir relu chaque question et chaque réponse, je redéposai la tonne de papier sur mon lit. Lorsque j’entendis la porte de la chambre s’ouvrir. Je me retournais d’un bond, essayant de cacher subtilement la masse de papier.
Aria : Ah, ce n’est que toi. Dis-je avec soulagement lorsque je vis Vanessa entrer dans la chambre
Vanessa : Ca fait toujours plaisir ! Dit-elle faussement vexée
Aria : C’est pas dans ce sens la que je voulais le dire
Vanessa : Je sais, je te taquine. Qu’est ce que tu faisais ?
Aria : Oh, rien. Dis-je en baissant les yeux
Elle me lança un regard qui voulait dire ‘’Joue pas à ça avec moi’’
Aria : Bon d’accord, mais tu ne dis rien à personne, compris ? Dis-je en me décalant pour laisser Vanessa voir ce que je cachais.
Elle vint s’assoir sur mon lit, lisant attentivement quelques feuilles choisies au hasard. Elle releva la tête vers moi après quelques minutes de silence.
Vanessa : T’envisages sérieusement de partir ? Me demanda-t-elle sous le choque
Je ne répondis qu’avec un simple hochement de tête, ne sachant pas vraiment quoi dire.
Elle se leva et me pris dans ses bras, chuchotant ‘’J’espère que tu réussiras’’ avant de mettre fin à notre étreinte.
Je rangeai précautionneusement les papiers puis sortie de la chambre avec Vanessa.