Chapitre 42

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HUGO

Après une gifle de Victoria et un interminable sermon de Lonnie, je les éjecte toutes les deux de mon appartement

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Après une gifle de Victoria et un interminable sermon de Lonnie, je les éjecte toutes les deux de mon appartement. Putain. Ces casses couilles sont quand même restées plus tard que les autres, exprès, rien que pour me prendre la tête. Comme si c'était le moment. Comme si j'avais la tête à ça. Comme si je n'étais pas assez torturé par la situation. D'ailleurs, je ne comprends pas pourquoi elles sont si dramatiques cette fois-ci. J'ai déjà fait pire et elles se foutaient royalement de tous mes plans cul et aujourd'hui, parce que j'ai fait un pari avec Gabe, la situation devient catastrophique.

Je n'aurais peut-être jamais ressenti ce que je ressens pour elle sans cet arrangement. Mais en même temps, je ne serais pas en train d'agoniser sur mon propre sort sans cet arrangement. Je ne me rappelle pas d'avoir été aussi mal physiquement et émotionnellement la dernière fois que je suis tombé amoureux.

La dernière fois, ce n'était pas Aja.

Argh ! J'ai l'impression de tourner en rond. Parce que je radote. Parce que je ne trouve pas d'explications logique et cohérente à ce que je ressens. Parce que je ne contrôle plus rien...Parce que...Aja tout simplement.

Putain.

Je suis à la merci de mes propres émotions. Quel larbin je fais !

Dire que j'avais hâte de rentrer à Nice pour soigner ma peine de cœur. C'est pire ici. J'ai envie de retourner au Togo, en vacances, loin de tout.

Je me sers une tasse de café et m'installe sur la terrasse. A l'instar de mes pensées et de mes sentiments, la mer commence à s'agiter. Je regarde les vagues se former et se déformer. Le vent m'aère l'esprit et le café me garde lucide...je crois.

Dire qu'elle me manque alors qu'elle n'est maintenant qu'à quelques mètres de moi...je croyais que la voir suffirait. J'aurais eu ma dose et basta. Je redeviendrais moi-même.

Mais non.

La voir, la toucher, la prendre dans mes bras rien que quelques secondes... n'a fait qu'amplifier mon addiction.

Je suis tout de même content qu'elle soit totalement libre de ses mouvements maintenant. Il est vrai que je comptais essentiellement sur le plan d'évasion pour me racheter une conduite, effacer sa colère et regagner son cœur haut la main. Mais c'est mal connaitre Aja. Ce n'est pas si simple. Peut-être parce que mes sentiments ne sont pas partagés ?

J'ai envie de dire que je ne sais plus quoi faire mais en même temps, je sais que je ne peux pas la forcer à m'aimer.

Je repense à nos discussions du début.

« On s'amuse juste ensemble. Et après, chacun reprend le cours de sa vie ». Je ne sais même plus à quoi ressemblait le cours de ma vie.

Je quitte la terrasse et retourne à l'intérieur de l'appartement. Je me débarrasse de ma tasse avant de regagner lourdement ma chambre. Alors que j'entreprends de vider le reste de mes valises, je tombe sur mon dictaphone. A cet instant, ce qu'il me reste à faire m'apparait comme une évidence.

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