Chapitre 27

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HUGO

*** 01 Septembre 2007***

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*** 01 Septembre 2007***

Allongé dans l'obscurité de ma chambre, je fixe le plafond en silence ; maudissant en continue les organisateurs de cette fichue soirée improvisée en plein été. Je n'ai plus la notion du temps. A dire vrai, depuis l'annonce de sadisparition, je n'ai pratiquement pas quitté ma chambre. La fois où j'étais allé extérioriser ma peine par des hurlements sur sa tombe ne m'a pas procurée la satisfaction escomptée. J'avais besoin d'avoir une conversation avec elle sur sa disparition soudaine. J'avais besoin de parler...mais qu'à elle.

Alors que je repensais une énième fois à nos moments, un bruit assourdissant m'arrache de mes souvenirs et m'empêche de me concentrer. Je n'ai aucune idée de ce qui se trame dans la maison mais le raffut provient vraisemblablement de la porte de ma forteresse de la solitude. Soudain, la porte initialement verrouillée - avec la clé à l'intérieur de la serrure- s'ouvre. Derrière celle-ci, se trouve Vicky et un inconnu équipé d'une perceuse. Alors que ma furie de sœur débarque dans ma chambre, l'inconnu achève son casse en démontant complètement la serrure.

Sans un mot, cette dernière écarte d'un geste franc et violent, les rideaux qui recouvrent la double porte-fenêtre parallèle à mon lit. Ensuite, elle remonte les volets et ouvre complètement la porte-fenêtre vitrée. Puis, elle s'attaque aux rideaux des fenêtres de l'autre côté de la pièce. La lumière naturelle est un supplice pour ma rétine habituée à l'obscurité et le vent frais et humide annonçant l'automne prochaine m'arrache des frissons.

_ 'Putain Vicky ! Qu'est-ce que tu fous ?!!' Braille-je en plaquant mes mains contre mes paupières fermées.

Ignorant royalement ma question, elle continue son dessein.

Ma relation avec Victoria a toujours été particulière car elle ressent un besoin pratiquement maladif de me protéger contre tout et parfois contre moi-même. Nos parents racontaient que petite, voulant s'assurer que j'allais bien elle se levait en même temps que notre mère quand je ne faisais pas mes nuits et refusait de retourner au lit tant que je ne m'étais pas endormi. Bref, elle était déjà casse pieds avant même que je ne prenne conscience de son existence.

Bien que nous n'ayons que six années d'écart, elle a la fâcheuse tendance de me considérer comme son fils. Ça fait quelques jours que j'ignore ses tentatives de rapprochement pour qu'on parle. Je pensais qu'elle me lâcherait la grappe mais visiblement je connais mal ma sœur. Malgré toutes ces années, elle arrive encore à me surprendre.

_ 'Bonjour Monsieur.' Me lance l'inconnu l'air gêné. 'Euh...La serrure est retirée madame. Je vous en monte une autre ?'

_ 'Surtout pas ! Merci beaucoup !' Répond-elle en tendant à son interlocuteur ce qui semble être un chèque. Ce dernier range ses outils puis s'éclipse à la vitesse grand V.

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