Chapitre 32

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AJA

_ 'Waouh ! Oh mon Dieu Délia ! Que tu es magnifique !' s'écrie Salomé pendant que tante Liv' achève de zipper la robe civile de la future mariée

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_ 'Waouh ! Oh mon Dieu Délia ! Que tu es magnifique !' s'écrie Salomé pendant que tante Liv' achève de zipper la robe civile de la future mariée. Installées sur le canapé du salon, Salomé, Solim et moi avons les yeux rivés sur mon amie qui, depuis sa chambre, pivote sous tous les angles pour s'admirer dans le miroir, vérifiant la remarque de Salomé.

_ 'Je sais !' s'exclame-t-elle aux anges.

_ 'Attend de voir sa robe pour l'église. Elle est encore plus à couper le souffle'. Ajoute la mère de l'intéressée en tentant de contenir sa fille trop excitée pour la laisser chasser les éventuelles miettes de poussière sur la robe à l'aide de sa brosse adhésive.

'Arrête donc de bouger Dédé ! J'ai bientôt fini !'

Salomé a raison. J'ai déjà vu toutes les robes de mariage Délia. Elles étaient très belles. Mais à l'époque, elles ne l'étaient pas autant qu'aujourd'hui. Aujourd'hui c'est différent. Aujourd'hui c'est le jour J. On y est. Il ne s'agit plus d'un énième essayage. Il s'agit de la plus belle robe du reste de sa vie. Tout devient concret. Sa robe fourreau crème aux petites manches tombantes et au bustier en wax est illuminée pas sa bonne humeur et ses yeux pétillants, par l'élégante brillance des cristaux de sa barrette au motif floral, par son maquillage naturel et lumineux...Bref, elle transpire le bonheur.

_ 'Tu es très belle Délia.' Ajoute Hugo en installant un objectif exagérément imposant sur un de ses nombreux appareils photo. Je l'avais presqu'oublié celui-là. Je suis tellement fatiguée que je n'arrive pas à penser à plusieurs choses en même temps. Résultat des courses : Hugo et sa déclaration d'amour improvisée ont été rangés dans un tiroir au fond de ma mémoire et ma discussion avec ma mère dans le tiroir juste en dessous. Je verrai ça plus tard. Armé de son appareil cliquetant, il se lève pour se rapprocher du centre de l'attention.

_ 'Attends qu'elle mette les chaussures !' intervient Tante Liv' qui jusque-là inspectait sa nièce en silence, à l'affût du moindre défaut qui pourrait ruiner ce qui semble être également un des plus beaux jours de sa vie. Aucun fil ne devait dépasser de la robe. Aucune asymétrie remarquable au niveau du maquillage. Aucune irrégularité notable sur la coiffure. Il ne manquait plus que les chaussures couleur chair pour que cette première tenue de la journée soit un sans-faute à tous les niveaux.

_ 'Bien sûr ! Les chaussures.' Répète Hugo tout sourire alors que Délia se rassoit pour que sa mère l'aide à enfiler ses escarpins aux talons aiguilles.

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