31. Petite escapade

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PDV d'Ely

Il est là, dans la chambre, sans ouvrir les yeux, je le ressens comme toujours. Je garde les yeux fermés préférant lui faire croire que je dors, je ne sais toujours pas s'il est au courant ou non de mon mauvais comportement de la journée, de tout façon autant reporter ce souci à demain.

Il prend mon poignet droit qu'il attache comme la veille et il répète le même geste pour le gauche. Je m'efforce de contrôler ma respiration malgré les papillons que je ressens dans mon bas ventre face à cette douceur. Je ne veux pas qu'il se rende compte que je ne dors pas.

Il me souhaite bonne nuit en pensant que je dors réellement, vu l'heure tardive à laquelle il est venu me rendre visite.

Beaucoup de questions se bouscule dans ma tête. Est-il au courant ? Je ne pense pas, sinon il n'aurait pas hésité à me réveiller. Serait-il fâché ? Là, je pense que oui, sans aucun doute ; d'un autre côté j'ai déjà été bien punie pour mes erreurs de ce matin. Le Lieutenant ne m'a pas raté. De plus, il a dit, tout content, qu'il n'hésitera pas à recommencer au besoin. Comment vais-je pouvoir survivre à toutes ces punitions qui sont toutes plus tordues les unes que les autres ? Est-ce que le lieutenant a vraiment l'autorisation de me donner des fessées ? Mettra-t-il mon doùinant au courant ? Ou gardera-t-il cela pour lui ?

Je n'ai aucune réponse à toutes ces questions. J'ai beaucoup de mal à trouver le sommeil durant la nuit, soucieuse de sa réaction lorsqu'il l'apprendra. Je suis toujours indécise quant à lui dévoiler la vérité sur ce qui s'est passé la veille. D'ailleurs, j'ai omis volontairement de l'écrire dans mon cahier journalier, endroit où je dois raconter toute mes journées. Je ne l'ai pas non plus indiqué dans le cahier où je dois inscrire toutes les punitions que je reçois. La preuve que mon esprit souhaite bien lui cacher mon mauvais comportement de la veille. Cependant, comment vais-je lui apprendre que je dois me rendre de nouveau en retenue ce soir ?

La porte s'ouvre sur cette dernière pensée à laquelle je n'ai toujours pas de réponse ; tant pis, j'improviserai à moins que le Lieutenant prenne la décision de tout lui dévoiler.

Son sourire me prouve qu'il n'est toujours pas au courant. Il se rapproche de moi, me fait un tendre baiser avant de me détacher les poignets et de les masser comme la veille.

— Bonjour Ely.

— Bonjour, Monsieur.

— Comment vas-tu ?

— Je vais bien, Monsieur.

— Je suis passé tard hier soir, tu dormais profondément, je ne t'ai donc pas réveillée.

— Merci, Monsieur.

Je suis en adoration devant sa voix si douce qu'il a ce matin, pas une pointe de colère, rien. Il n'est donc pas au courant, maintenant j'en suis certaine. Je décide donc de continuer à lui cacher la vérité ; il ne l'apprendra certainement jamais, enfin, je l'espère. Il continue ses caresses douces sur mon corps qui frissonne au contact de sa peau.

— Je te laisse te préparer afin que tu ne sois pas en retard.

Il me laisse une nouvelle fois à la limite de la jouissance, pleine de petits papillons dans le ventre et mon entrejambe mouillé comme jamais. Je me laisse tomber à ses pieds comme il me l'a appris quelques jours plutôt.

— Merci, pour votre prévenance envers moi Monsieur.

Il sort aussitôt et je me prépare pour me diriger vers son bureau, à l'heure comme hier matin pour effectuer ma punition, mais une seule chose me réjouit plus que tout : Monsieur n'est pas au courant.

Ely la dernière chanceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant