32. La douche froide

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PDV d'Ely

Le retour s'est passé moins bien que prévu ; Pierce nous avait affirmé qu'on ne se ferait pas prendre. Et moi, comme une conne je lui ai fait confiance.

Après avoir pris une claque monumentale, je me retrouve dans ma chambre allongée sur mon lit avec un gant froid pour atténuer la douleur. C'est quoi son délire ? Je suis peut-être sa soumise mais pas un morceau de viande. Ses 5 doigts sont toujours imprimés sur ma joue alors que ça fait 30 minutes que je l'ai reçue. Je lui en veux terriblement ; si j'avais su j'en aurai profité pour partir.

Il est presque 18 heures et je ne sais pas si je dois aller en retenue. De toute façon, j'ai une bonne excuse puisque le colonel nous a envoyé dans nos chambres. Je finis par m'endormir.

La porte claque contre le mur, même, si ça devient une habitude, je ne m'y ferais jamais. Je regarde l'heure discrètement, 4 heures du matin. Sans me parler, le lieutenant Jeff qui se trouve dans l'encadrement, me fait signe de le suivre, vu son humeur, je vais morfler. En plus, j'ai un mal de tête carabiné.

Je constate qu'on se dirige vers le bureau du colonel.

Lorsque je rentre dans son bureau, mes camarades d'hier après midi sont déjà assis devant le bureau. Il reste une chaise que le lieutenant me montre d'un signe de tête.

— Bonjour. J'espère que tu n'as pas trop mal à la tête ce matin car nous vous avons concocté un super programme pour la journée.

Je me décompose à cette annonce, avec mon mal de tête ça va être fantastique. Surtout que, lorsqu'il parle de programme, ça veut toujours dire qu'il n'y aura aucun répit de prévu.

— Nous avons décidé le lieutenant Jeff et moi qu'il s'occuperait uniquement de vous cinq pendant les cours et en dehors jusqu'à nouvel ordre. D'ailleurs, vous n'avez plus d'emploi du temps, seul le lieutenant décide de ce que vous ferez. Il décidera également de l'heure de votre lever et celle de votre coucher. Lieutenant, vous pouvez prendre la parole.

— Bon, je ne vais pas épiloguer sur votre escapade d'hier mais nous allons remettre vos petites cervelles en état de fonctionnement. Et, pour cela, rien de mieux qu'une petite séance sportive. Ensuite, je vous ferai un cours sur les dégâts de la drogue et de l'alcool. Vous devrez le connaître par cœur pour demain. Vous avez 15 minutes pour vous changer et redescendre dans la cours, pas une minute de plus.

Je voulais bien tout, sauf une séance de sport, je sens que mon mal de crâne ne va pas s'arranger avec tout ça. Au moment de sortir le colonel m'intercepte.

— Ely.

Il attend que les autres sortent, je me laisse glisser sur le sol, à genoux, pas la peine de l'énerver plus.

— Je te parle en qualité de dominant, tu viens de réduire ma confiance à néant. À partir de maintenant, tu n'as plus le droit de te déplacer sans être accompagnée d'un éducateur. Nous allons te traiter comme une gamine. Plus aucune liberté ne te sera accordée. Toutes tes punitions seront inscrites dans ton cahier par ceux qui te les donneront pour que je puisse constater toutes tes erreurs. Je vérifierai tes leçons chaque soir avant ton coucher. Mes soumises doivent être exemplaires, cultivées et bien éduquées. Me suis-je bien fait comprendre Ely ?

- Oui, Monsieur.

- Tu peux disposer.

La honte, le lieutenant est resté présent pendant toute ma remontrance. Et maintenant, je dois le suivre comme un petit toutou.

- Tu as 5 minutes ; après, que tu sois prête ou non, je rentrerai te chercher.

Au ton de sa voix, son humeur ne s'est pas arrangée. Je me dépêche d'enfiler mon tee-shirt ainsi que mon short. Beurk, cette tenue est vraiment horrible. Je ressors avant les cinq minutes qu'il m'a donné pour me changer. Et voilà comment j'arrive à me retrouver dans la cours avant les autres. Eux, au moins, personne n'est là pour surveiller leurs moindres faits et gestes.

Ely la dernière chanceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant