66. 48H avec le lieutenant Partie 2

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PDV d'Ely

Une odeur nauséabonde se dégage du plateau, je ne doute pas un seul instant que j'aurai une nouvelle fois cette soupe infecte comme repas. Les punitions de ce cher lieutenant sont toujours en relation avec la faute commise.

Mais là, s'est vraiment BEURK et l'odeur n'arrange rien, je n'arriverai jamais à avaler cette soupe. Le lieutenant récupère le plateau des petites mains chargées de le lui apporter ; j'imagine que c'est un élève qu'il a puni, il fait une grimace de dégoût.

— Ely, tu comprendras que, vue ta bêtise de la semaine dernière, je te punis de la même façon, une bonne soupe aux orties pendant 5 jours. D'après toi, pourquoi ce temps ?

— Oui, Monsieur. Par ma faute vous vous êtes fâchés avec le colonel pendant 5 jours.

— Exact Ely, dépêches toi d'avaler ce repas pour prendre une douche et aller dormir.

Je bougonne, tu parles d'un repas, pourvu qu'il se barre. Quoi que j'ai une autre solution : la renverser sans le faire exprès, ce serait dommage. Je souris à ma dernière pensée.

— Content que ce menu te plaise !

— Oh oui Monsieur ! C'est trop gentil de votre part, il ne fallait pas vous donner tout ce mal, un simple menu m'aurait amplement convenu.

— Vu l'état de tes fesses, je ne la ramènerai pas à ta place.

— Oui, Monsieur, dis-je honteuse à la pensée de ce que j'ai subi cette après midi.

Je prends sur moi pour avaler cette ignoble soupe en me promettant que la prochaine ne finirait pas dans mon estomac.

Il sourit fier de sa première victoire. Croyez-moi lieutenant, la prochaine ne sera pas pour vous, vous pouvez en être sûr.

— Devant ton sarcasme de tout à l'heure, tu n'auras rien d'autre à manger ce soir, la prochaine fois réfléchis avant de parler !

— Oui, Monsieur.

— Maintenant, file à la douche.

J'espère en mon for intérieur qu'il aura remis l'eau chaude. Il me suit, c'est quoi encore cette histoire.

— Tu as exactement 5 minutes, ensuite j'entrerai que tu es fini ou non.

— Oui, Monsieur.

Je vais fermer, il verra s'il peut rentrer comme il veut. Et puis quoi encore, seul un Maître peut avoir ce privilège.

J'allume l'eau et m'efforce à la régler mais c'est sans espoir, ce sadique n'a pas oublié cette sanction, mon plan pour le berner la semaine dernière n'a pas fonctionné. Je râle, à l'idée de prendre une nouvelle douche gelée. L'avantage c'est que mes fesses, qui me cuisent depuis cet après midi, sont un peu soulagées, je devrais peut être le remercier pour sa gratitude envers moi. Arrête Ely, il serait capable d'en parler à ton Maître. Je ne resterais pas alors 48h avec lui mais bien plus, si je me moque une nouvelle fois de lui.

Au bout de 5 minutes, je suis habillée et prête pour la nuit . J'entends toquer à la porte, je ne réponds pas histoire de me venger un peu, aller il faut reconnaître que c'est de bonne guerre, je le taquine.

La clenche s'abaisse plusieurs fois, à ses cris, il ne trouve pas ça drôle.

— Ouvre tout de suite Ely, ne m'oblige pas à aller chercher le passe.

Je fais celle qui n'entend pas, mince alors si je ne peux plus souffler 5 minutes maintenant.

Et bien non, la porte s'ouvre avec fracas. Son expression en me voyant habillée, me dit que je n'aurais pas dû jouer. Pourquoi faut-il toujours que j'écoute ma mauvaise conscience ?

Ely la dernière chanceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant