Je suis revenue pour toi.

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     Ma couleur préférée est le rouge. Mais pas n'importe lequel. Le rouge vif, celui qui saigne. 

Par contre ma senteur préféré de bougie est bel et bien, la cannelle. 

Pourquoi c'est intéressant ? 

Parce que la bougie que je m'apprête à brûler c'est une bougie de 140 degré Celsius, aromatisée à  la cannelle. Elle est bien entendu rouge. D'un rouge vif et vivifiant. 

       Toi tout ce que tu peux sentir, c'est l'odeur de la cannelle, qui s'empare de l'atmosphère. De la fumée aussi. Tes yeux sont bandés. Mince j'ai oublié de le retirer. Désolée, mais quand mes ongles ne sont pas faits, je n'ai plus les idées claires. Mais ça, tu n'as pas besoin de le savoir. 

     Tu t'es surement dit que c'était une manière pour moi, de te laisser aussi vulnérable que je t'aie rencontré. C'est alors que tu entends les bruits de mes pas, malgré la moquette en velours. 

   Tu te grispes. Du calme je ne t'aie encore rien fait. 

Je soupire, m'approche de toi. Tu étais assis sur le sol, adossé à la tête de lit. 

Tu te tournes vers moi. Le ton de ta voix trahit ta fatigue. 

Oui, j'y suis allée un peu fort. Je t'ai laissé ici, tout seule pendant deux heures. 

Menotté, yeux bandés. Abandonné à toi même et à tes envies. 

Mais bon ! C'est plus marrant comme ça !

    Quand le verni de ma paire de talon, frôle ta cuisse droite. Tu te relèves, te mets à genoux. 

    Ma main se balade sur les contours de ton visage. Tu te délectes tu seul tendre contact que je vais t'accorder. 

Soudain, j'agrippe tes yeux, tire sur ta tignasse de cheveux bruns, te relève. 

    Quand tu es debout. Tu resserres tes jambes. Bombe le torse. 

   Je me mets à rire. Avant de te lâcher, sur le ton de la condescendance. 

- Nous ne sommes pas à l'armée. Idiot !

   Tu te dérides un peu. Mais restes sur tes gardes. Comme c'est amusant tu penses pouvoir résister à ce qui va t'entendre ? 

   De ma paume de main, je pousse ton torse, et tu tombes sur le dos. Sur mon lit. 

    La douleur des menottes se fait sentir. Deux longues heures, menotté comme un criminel. 

- ça fait mal ? 

    Te dises satisfaite. Tu ne me réponds pas. 

Ne joue pas avec moi. Je risques de te faire encore plus mal. Idiot. Soit obéissant. 

Tu risquerais de réveiller mes démons...

   Et saches que ce n'est jamais bon quand ils sont de sortis. Ni pour toi. Ni pour moi. 

Alors fait un effort. 

   Je m'approche de toi, le lit s'enfonce quand je m'assieds si près de toi. Mais tu ne vois rien. 

Tu peux juste ressentir...

   La douleur sans doute. Qui s'intensifie, quand j'attrapes tes menottes pour les menotter à la tête du lit. Tu gémis, te tortilles. 

    En fait tu n'énerves. Je t'ordonnes. 

- Arrête de bouger ! 

    Tu t'exécutes. Je souris. Murmure, un affectueux. 

Madame RobinsonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant