Chapitre 10 : Confrontation

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Il y des jours heureux, comme ceux ou tu te réveilles en dansant sur une musique des Bee Gees, et que tu sors dans la rue en disant bonjour à tout le monde. Ceux ou t'as la pêche, à t'en briser les zygomatiques, et que tu marches en te prenant pour un Main Character, persuader d'avoir le même charisme que Thomas Shelby, dans Peaky Blinders, quand il vient de défoncer une dizaine de personnes et qu'il s'allume une clope pour détruire un peu plus ses poumons. Et aujourd'hui, pensait Sanji, aujourd'hui faisait partie de ces jours splendides. Collé à Zoro, contre sa peau mâte et chaude, le paradis paraissait être une réalité envisageable. Cela faisait deux semaines que ce bonheur se prolongeait, depuis la nuit torrides qu'avaient passé les deux jeunes hommes. Ils étaient ce qu'on pouvait qualifier de couple. Et rien, ce matin, n'aurait pu terrasser cette délicieuse sensation de joie, qui filait dans leur veine comme une bouffée fraîche et revigorante d'adrénaline.

Sanji se redressa sur son coude, et caressa du bout du pouce le visage apaisé de son amoureux endormi. Il était beau, avec ses longs cils noirs, et sa bouche légèrement entrouverte.

D'un air plus penseur, le blondinet observa la fine cicatrice rose qui barrait son oeil droit. Puis, doucement, il se pencha pour embrasser son front chaud. Le matin, le danseur de hip-hop était comme un croissant tout juste sortit du four. Le contact eut pour effet de réveiller Zoro, qui poussa un grognement profond, avant de ramener la couette au dessus de sa tête. Le message était évident : laisse-moi dormir. Mais Sanji en avait que faire de ses caprices, et tira violemment la couverture en arrière, avant d'ouvrir les volets.

"Regardes mon amour ! Il fait si beau dehors, les oiseaux chantent, la ville grouille de vie, et toi, tu veux rester comme un vieil ours dans ta caverne. Je ne vais pas te laisser gâcher ainsi ta journée. Allez, lèves-toi, gros tas !!"

Zoro poussa un autre gémissement contrarié. Visiblement, le matin, la communication verbale était pour lui un concept inexistant. Il finit, a force de se faire brimer et frapper dans le ventre, par se redresser, et se dirigea vers la salle de bain, non sans jeter un regard haineux à Sanji. Mais le blondinet ne perdit guère de son sourire, et partit préparer le petit déjeuner. Dix minutes plus tard, d'une voix claironnante, il annonça :

"Le petit déjeuner est prêt ! Allez Zoro, magnes -toi !"

Il attendit quelques longues secondes. Qui se transformèrent en minutes. Sanji partit alors vérifier que son petit-ami ne se soit pas noyé dans les toilettes. Il retrouva Zoro assit sur son lit, en boxer, le portable à l'oreille. Il était visiblement en ligne avec quelqu'un, et un air sérieux imprégnait ses traits. Le vert finit par prendre la parole, et déclara à son interlocuteur :

"J'arrive dans quelques heures. Je prends le premier train. Je viens le voir, et je repars aussitôt si finalement, il s'avère qu'il va bien. Je ne resterais pas plus longtemps que nécessaire, alors ne te fais pas trop d'espoirs, okay ?"

Petit silence.

"Oui, oui, c'est ça, bye." fit Zoro, avant de raccrocher. Puis il leva les yeux sur Sanji. "Je suis désolé, je dois y aller. Je devrais être de retour d'ici demain..."

"Tu vas ou ?" demanda le danseur classique, tandis que le vert enfilait un T-shirt.

"Dans ma ville natale."

"Il y a un problème ? Tout vas bien ? C'était qui au téléphone ?"

" Ma mère. Apparemment, mon père a eu un accident de voiture. C'est grave, et il est à l'hôpital."

Zoro termina de mettre son pantalon, ferma la braguette, et se dirigea vers Sanji pour quémander son bisou d'au revoir. Le blond recula.

"Je viens avec toi." dit-il, un éclat borné dans ses yeux bleus.

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⏰ Dernière mise à jour : Jun 12, 2022 ⏰

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