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Au soir, quand Sanji monta dans le nid de pie, Zoro s'y trouvait déjà. Il dormait. Avec un sourire, le blond passa ses longs doigts fins sur la joue du sabreur. Puis, avec une impression de déjà-vu qui l'amusa, il déposa délicatement sa veste sur le corps endormi de son compagnon. A l'instant où il l'en couvrit, cependant, Zoro ouvrit son œil.

« Vu. »

Sanji sourit et se pencha comme pour l'embrasser.

« Dommage. » murmura-t-il. « Tu es tellement plus mignon quand tu dors. »

Cette affirmation fit rougir Zoro qui se redressa et fusilla du regard son petit-ami qui luttait pour garder son sérieux.

« Avec les joues roses tu n'es pas mal non plus. » le taquina ce dernier avant de franchir les derniers centimètres qui les séparaient pour l'embrasser doucement. Zoro se détacha pourtant bientôt et, rendant avec fermeté son costume noir à Sanji :

« Je t'ai dit que je n'avais jamais froid. »

Avec les mêmes gestes que deux soirs auparavant, il se débarrassa de son haut.

« Tu pourrais prévenir avant de faire ça. » lui reprocha Sanji, cramoisi.

« Si ça te dérange, je le remets. » déclara Zoro le plus sérieusement du monde.

« Non. » fut la réponse catégorique du cuisinier.

« Alors viens là. » 

Ce-disant il ouvrit grand les bras, dans lesquels son compagnon se blottit aussitôt.

« Dis. » demanda ce dernier plus tard, alors que la tête de Zoro reposait sur ses genoux et qu'il caressait distraitement ses cheveux. « Et les autres ?

- Quoi les autres ? » soupira le sabreur.

« On leur dit ?

- Leur dire quoi ?

- Pour nous, idiot. 

- Ils finiront bien par le savoir. Je ne compte pas ma cacher. » déclara Zoro d'un ton sans appel.

« Et Nami ? Robin ? » finit par demander le blond.

« Si c'est pour t'entendre parler d'elles, alors je-

- Du calme, bretteur du dimanche. » le tranquillisa Sanji en reposant de force sur ses genoux la tête que le bretteur avait redressée. « Tu es... jaloux ?

- Pour l'instant non, je ne crois pas qu'aucune d'entre elles n'ait déjà eu la chance de se trouver à ma place. Je me trompe ?

- Non.

- Tant mieux. Mais fais attention, j'ai tendance à être un peu possessif.

- Je ne me fais pas de soucis pour ça. 

- Alors moi non plus. Qu'est-ce que tu voulais me dire à propos des filles ?

- Que ça risquait de les étonner...

- Peut-être pas tant que ça.

- Qu'est-ce que tu veux dire ? 

- Que je suis presque sûr d'avoir vu un œil pousser sur la porte de la cuisine, tout à l'heure.

- Robin nous espionnait ?

- Sûrement. Et alors ?

- Et alors rien. Avec elle et Usopp, tout le monde est au courant.

- Ça nous épargnera des explications !  »

Il y eut un silence, puis...

« Dis, Zoro... » fit Sanji, hésitant, le rouge aux joues.

« Qu'est-ce qu'il y a chéri

- Ton T-shirt de l'autre soir...

- Garde-le.

- Mais...

- C'est bien celui que tu portais ce matin en guise de pyjama, hein ?

- ...

- Garde-le je te dis.

- ...Je t'aime, marimo. » finit par lancer Sanji, le cœur sur le point de déborder.

« Moi aussi, cook. »

L'anniversaire (Zosan)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant