~6. Cours Particulier~

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Ce matin a lieu mon premier cours avec Neville. J'ai déjeuné rapidement puisque nous avions convenu de nous voir une heure avant le début des cours, soit à 8h00.

Il est 8h50 quand je commence à m'impatienter très légèrement. Je décide donc d'aller le chercher moi même.

Je pousse les portes de la Grande Salle et je suis d'autant plus irritée qu'il est confortablement installé avec ses amis en train de prendre tranquillement son petit déjeuner.

Je commence de le rejoindre en criant :

"-NEVILLE LONDUBAT, CELA FAIT 50 MINUTES QUE JE T'ATTENDS POUR NOTRE COURS!!! ET LORSQUE J'ARRIVE JE TE TROUVE ATTABLE AVEC TES AMIS, MANGEANT TRANQUILLEMENT TON PETIT DEJEUNER !!!"

Je le vois devenir tout rouge, surtout ses oreilles. Il a exactement la même tête que son père quand sa mère le disputait. Je sais qu'il n'aime pas être le centre de l'attention mais oublier notre rendez-vous alors que nous l'avons planifié hier. Cela m'insupporte !

Autour de nous j'entends des murmures. Je me retourne et vois que tout le monde nous regarde. Je porte mon regard sur Théodore et il me sourit. Je lève les yeux au ciel lorsque je m'aperçois que ses amis se moquent du pauvre Neville. 

Je discerne également des regards surpris ainsi que des murmures. Ils se demandent pourquoi je donne des cours à Neville. 

Je reviens sur Neville en attendant qu'il daigne me répondre. Ses amis le regarde étonnés. J'entends le petit Finnigan qui lui demande discrètement depuis quand il a des cours particuliers avec moi. Il ne lui répond pas trop occupé à réfléchir à une réponse à me donner pour son oubli.

Je commence à m'impatienter :

"Ma patience à des limites Neville et tu le sais. Peux-tu me dire ce qui était plus important que notre rendez-vous ? lui demandais-je en essayant tant bien que mal de me calmer."

A la table des professeurs Albus me regarde avec un sourire. Je me demande ce qui le fait rire, puis je vois Rogue qui détourne les yeux lorsque nos regards se croisent mais il affiche lui aussi un rictus, mais celui-ci n'est pas bienveillant. Il doit espérer que je le colle comme je l'aurais sûrement fait avec un autre élève. Mais il s'agit de Neville tout de même. Remus regarde Neville avec un air désolé tandis que les autres attendent avidement sa réponse ou ma réaction suivant ce qui arrivera en premier.

Je fronce les sourcils devant son silence.

"Si tu ne le remarques pas, j'attends toujours ! m'exclamais-je à bout.

-Si je peux me permettre Professeur, Neville était avec nous ce matin. Il a simplement dû oublier votre cours particulier au profit de son petit-déjeuner, essaya de le défendre une jeune fille que je reconnu être miss Granger."

Je vois du coin de l'œil, le regard de remerciement que lui adresse le jeune homme. Mais j'ai attendu pendant près d'une heure qu'il daigne me rejoindre donc je ne peux m'empêcher de lui rétorquer :

"Si c'était à vous miss Granger que je m'adressais, je vous l'aurais fait savoir. Malheureusement c'est avec mon filleul que je m'entretiens et non vous. Dépêche-toi de me suivre Neville !"

Elle me regarde hébété par l'annonce que je viens de lancer. D'ailleurs toute la salle nous regarde ébahi. Le brun à mes côtés voit ses oreilles redevenir écarlates, tandis que les seuls qui ne sont pas ébranlés par la nouvelle sont quelques professeurs, le directeur et mon neveu.

Nous quittons la Grande Salle sans un bruit. Arrivés devant la porte de ma classe, je laisse passer mon filleul devant moi.

"Personne n'était au courant ? l'interrogeais-je plus calmement.

-Je ne voyais pas trop comment leur dire que tu étais ma marraine. D'ailleurs merci pour l'affiche devant tout le monde.

-De rien, riais-je.

-C'était ironique ! dit-il en s'asseyant à mon bureau. Bon, par quoi on commence.

-Je ne sais pas, il ne reste pas longtemps. On aurait pu faire un bilan de tes acquis."

Il me regarde en levant un sourcil, étonné que je ne le dispute pas plus que cela pour son retard. Puis nous nous mettons au travail.

Le reste de la journée se passe bien. 

Après les cours Théo vient me voir.

"Alors ma chère tante, t'es-tu calmé depuis ce matin ? railla-t-il.

-On ne t'a donc jamais appris à frapper avant d'entrée dans une pièce ?

-Oh si, ça me dit vaguement quelque chose, mon père a dû y faire allusion une fois ou deux et puis je crois que tu avais aborder le sujet une fois également, dit-il en faisant mine de réfléchir."

Je le regarde exaspérée par son comportement.

"Sinon, tu avais quelque chose à me dire ?

-Oui tout à fait. J'ai reçu ce matin une lettre de Père. Je voulais attendre que Londubat se soit pris toute la tempête pour venir. Il te fait part de son invitation pour le bal du réveillon de Noël qui se déroulera au manoir. Il attend une réponse rapide lui disant si tu seras là et si tu seras accompagnée, me dit-il avec un clin d'œil.

-Il est un peu tôt pour parler de Noël, Halloween n'est même pas encore passé, m'étonnais-je.

-Je sais mais je pense qu'il s'y prend à l'avance pour ne pas se faire doubler par une autre famille qui voudrait faire un bal pour le réveillon.

-Tu peux répondre à ton père pour lui dire que je serais présente, que je me porte très bien toute seule et que, lorsque j'aurais besoin de conseils, il ne sera pas la première personne à laquelle j'écrirai, répondis-je exaspéré.

-Je le formulerais autrement pour ne pas qu'il m'envoie une beuglante mais je lui dirais, ria-t-il."

Sur ses paroles il s'en va en me souhaitant une bonne soirée.

Je secoue la tête agacée par le comportement de mon frère pour me replonger dans la correction des exercices de mes élèves.

*********

J'ai beaucoup réfléchi et j'ai décidé que j'irais à Londres en rentrant de chez les Dragonneau pour Noël.

Ne jamais oublierOù les histoires vivent. Découvrez maintenant