Chapitre VI- Peter

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Je me suis toujours demander à quoi ça servait de vivre, de se faire des amis, de travailler alors qu'on est tous destiné à mourir un jour.
Je ne trouvais pas de sens à ma vie, c'est pour ça que depuis petit, j'ai toujours eu du mal à me lever le matin, à me faire des amis et à trouver la motivation pour réussir dans mes cours. C'est comme si j'étais vide de l'intérieur, ne pensant qu'au fait que tout était vain. Même le fait de manger me fatiguait.

Le seul moment où j'éprouvais une certaine motivation, c'est lorsque je jouais aux jeux vidéos. Cela me permettait de ne faire aucun effort particulier. J'avais juste à cliquer sur des boutons et à discuter avec des gens en ligne. Entre deux parties, je me fumais un ou plusieurs joints de marijuana. J'ai découvert cette drogue lorsque j'étais au collège.

Depuis mon enfance à mon adolescence, j'ai passé tout mon temps dans ma chambre. Lorsque je ne jouais pas, je me contentais de dormir ou de regarder des séries et des films. Je n'avais pas la force d'aller dehors, de faire du sport et de rencontrer du monde.

Mes parents ont essayé plusieurs fois de me forcer à aller dans des soirées ou au restaurant avec eux mais c'était inutile. Je n'avais tout simplement pas la force.

Le seul moment où j'étais obligé de sortir, c'était pour aller en cours. Mais à chaque fois, j'avais hâte de retrouver le confort et la sécurité de ma chambre.
Je me faisais le plus discret possible pour éviter que les profs m'interrogent à l'oral et que mes camarades viennent me parler.

Bien sûr, certains ont essayés de sympathiser avec moi mais je les ai toujours remballer. Je n'avais pas la force d'entretenir une conversation avec ce genre de personne et de faire comme si tout allait bien alors que ce n'est pas le cas.

Lorsque j'étais à la pause déjeuner, je passais le temps en écoutant de la musique, seul et à éviter tout contact avec les autres. Et à chaque fois que je devais réviser quelque chose, pour un contrôle par exemple, je le remettais à plus tard, si bien qu'au final, je ne revisait jamais. Ce qui m'a provoqué beaucoup de problème scolaires.
Mes professeurs et mes parents ne comprenaient pas pourquoi j'agissais ainsi. Mes parents auraient aimés avoir un fils normal, pas vraiment populaire et pas vraiment intello, juste normal, qui aurait des amis et peut être même une petite amie. Mais je n'étais pas comme ça. Et c'est sans doute pour ça qu'ils étaient déçu de moi, ils ne supportaient pas que leur fils soit anormal.

Ils ont tout tenté pour me faire entrer dans la norme, mais rien n'a marché. Alors, les autres ont arrêté de vouloir m'aider et se sont mit à dire que j'étais paresseux et que j'étais comme ça pour attirer l'attention.

Une seule personne n'a pas fuit devant ma froideur, cette personne c'était Nadia, une fille que j'ai rencontré en première. Elle m'a tout de suite prit sous son aile malgré le fait que je lui ai dis plusieurs fois de me ficher la paix. Elle était tellement différente de moi, Nadia était une fille joyeuse et souriante, elle n'arrêtait pas de me dire qu'on avait de la chance d'être en vie et qu'il fallait en profiter.
Son optimisme me tapait vraiment sur le système parfois. Au moins ce qu'il y avait de bien avec elle, c'est que je n'avais pas besoin de parler puisqu'elle parlait beaucoup trop pour nous deux.

Je n'ai jamais compris pourquoi elle m'avait choisi comme ami mais malgré tout, je ne ressentais vraiment rien en sa présence. Pas de joie ni de la colère. Juste du vide. J'étais brisé et il était impossible de me réparer.

Un jour, mes parents ont décrétés que j'avais passé assez de temps dans ma chambre. Ils m'ont enlevés tout ce qui me permettait d'avoir une quelconque motivation. Mon ordinateur, mon téléphone, ma console, tout a été balancé. Pour une fois, j'ai éprouvé quelque chose. De la haine, de la haine envers mes parents qui m'avaient privé de ce que j'aimais le plus au monde.

Seven Deadly SinsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant