15. Dans quel pétrin t'es tu fourré ?

97 8 0
                                    

Il dégobilla sans grande classe, ce qui étonna Hermione. Après tout, il était de la haute bourgeoisie et de ce fait, il devait, d'après elle, vomir un liquide brillant, qui sent bon et qui sort avec beauté de son corps. Hors le ragoût au relents fort n'avait pas du tout cet effet de grand homme.
Elle agita son bras devant son nez qu'elle bouchait avant de se déplacer un peu. Elle ne portait aucune cape et, à cette époque, personne ne devrait la reconnaître car elle n'avait aucune affiliation au monde sorcier avant son entrée à Poudlard, mais Drago, peu préoccupé d'avoir recraché son déjeuner, l'entraîna tout de même dans une boutique de la rue commerçante pour lui trouver une cape capable de cacher ses -d'après lui- affreuses frusques, c'est à dire son jean et ses basket blanches. De plus, il n'était pas sûr que le monde sorcier de cette époque soit adepte du "gilet à zip".
Ils se chamaillèrent tout le long du chemin, Drago agrippant Hermione par le bras, la soulevant presque pour qu'elle le suive et Hermione, rouspétant et donnant de légères tapes sur l'épaule de ce dernier.

Attendant qu'on les prenne en charge au beau milieu d'une boutique de vêtements, ils criaient leurs insultes ridicules, "pipi de sombral" "crotte d'hibou" comme deux enfants dans une cour de récré. Une vendeuse était apparu pour les prendre en charge entre temps mais elle du se résoudre à attendre la fin de leur querelle pour se permettre d'intervenir. Heureusement pour elle, un raclement de gorge interrompit le duo qui s'écartèrent pour laisser passer la source de ce dérangement.

Drago fit les gros yeux à Hermione qui regarda à son tour la personne ayant fait irruption dans l'échoppe avant de se cacher les yeux bêtement, laissant Drago lever les yeux au ciel et laisser une expression crédule prendre place sur son visage. Il lui chuchota dessus, bien qu'il avait l'air d'avoir envie de crier, ses quatre vérités.

- Es-tu sotte ? Il ne te connaît pas! Arrête de te cacher de cette façon idiote, tu ne fais que te faire encore plus remarquer!

Le mystérieux personnage qui avait prit leur place auprès de la vendeuse indiqua ce qu'il recherchait avant de se retourner vers les deux énergumènes.

- Qui êtes vous donc ? A en voir vos frusques, vous mademoiselle devez être une moldue. Je ne peut concevoir que des gens comme vous se retrouvent dans une école aussi prestigieuse que celle de Poudlard. Enfin bon. Et avec vous, un ami des moldus, sûrement cet idiot de Potter où cet imbecile amouraché de Rogue. Vous les sang mêlés n'êtes qu'une honte au monde sorcier. Mais vous m'avez l'air bien trop âgé pour être des premières année comme ces deux là. Qui êtes vous donc inconnus ?

Drago paniqua, Hermione aussi, alors que le sorcier pointait sa baguette sur la capuche de Drago pour la lui retirer. Un peu plus et il découvrirait sa chevelure, se confondant avec la sienne et comprendrait la supercherie. Les deux jeunes -surtout Drago- se maudissaient intérieurement d'avoir une telle poisse dans le passé. Sérieusement, sur tous les sorciers qui traversent ces rues chaque jour, il fallait qu'il tombe sur son père. Pensa Drago.

Un coup du destin frappa alors que la capuche glissait du front de Drago. La vendeuse revint avec ce que Lucius avait demandé et il se stoppa net dans son geste, retirant baguette et leur montrant le dos. Il paya et sortit, non sans un regard de dédain vers les deux anomalies du passé. Ils soufflèrent longuement, bien trop soulagés d'avoir évité d'envoyer un sortilège d'oubliette à tout un magasin, ce qui leur aurait valu de sacré remontrance du ministère. Drago finit par expliquer à la vendeuse ce pour quoi il était dans sa boutique et elle s'éclipsa à nouveau, non sans rougir de la voix suave du jeune homme.

- Elle ne te fera aucune réduction juste pour sentir ton parfum.
- Bien sûr qu'elle m'en fera! Déjà que je ne t'ai pas sonné, que JE paye puisque tu voyage sans argent comme une clocharde et que, merci, mais j'avais déjà assez la poisse dans le passé sans que tu n'en rajoute une couche et me fasse rencontrer mon foutu père! Non mais tu te rend compte Hermione, qu'une seconde de plus a fouiller dans ses étagères, la vendeuse ne serait pas revenue et on aurait été dans une sacrée mouise!
- Je sais ça va! J'étais prête à faire diversion. Mais bon, on a eu de la chance.
- Je n'appelle pas cela de la chance.

À travers les époques, je serais digne de toiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant