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Un mois s'était écoulé depuis ma rencontre avec le charmant inconnu qui m'avait redonné le sourire. Je ne me connaissais pas une si grande passion du jeu, mais je crois que ce soir là, la seule chose dont j'avais besoin c'était de profiter de ce que la vie avait à m'offrir. Cependant, un mois s'était écoulé et je n'avais pas reçu de nouvelles du charmant brun. Bien que cela serait mentir de ne pas avouer que son regard attractif hante mes pensées depuis cette nuit là, je pense qu'il faudrait oublier ce souvenir. De toute évidence,si il avait voulu me contacter il l'aurait fait. De plus, les règles de notre jeu stipulent que c'est à lui de me trouver et non l'inverse.

Quelqu'un frappa à ma porte. Je sortis aussitôt de ma rêverie. Lorsque j'ouvris la porte, la seule chose présente sur le paillasson, était un long paquet noir. Une enveloppe dont le papier brunissait était déposé dessus. Je sortis de mon appartement et regardais des deux côtés pour voir si il n'y avait pas de traces de la personne qui avait déposé ce délicieux paquet devant ma porte, mais, personne n'était là. Devant ma porte je me retrouvais seule à seule avec le paquet ébène.

Mes mains prirent possession de la boîte cartonné et la déposèrent sur la table du séjour.

Je me sentis alors, aussi excitée que fébrile. Ce paquet me venait-il du bel inconnu ? Je n'avais pas de doutes là dessus. Ce raffinement et cette élégance ne pouvait venir que de lui. J'en étais sûr.

Je me décidai alors à ouvrir le paquet. Je soulevais le tissu transparent qui protégeait les vêtements. A l'intérieur, se trouvait trois bout de tissu : un noir, délicat, avec de la dentelle, un rouge, aguichant, somptueux,et enfin, le troisième était d'un blanc immaculé, scintillant. En dessous de chaque morceaux de tissus, se trouvaient trois photos :des robes, les unes plus spectaculaires que les autres.

Un mot, que je n'avais pas aperçu,beaucoup trop intriguée par le reste de la boîte, attira alors mon attention. D'une écriture fine et incurvée il était stipulé que je devais ouvrir l'enveloppe.

Je pris alors la lettre, dont je soulevais le rebord avec mes ongles, sans abîmé quoi que ce soit,et en sortit la carte qu'il y avait à l'intérieur.



« J'espère qu'un mois d'absence ne m'aura pas desservit à tes yeux. Je te propose de jouer.

A l'intérieur de cette boîte tu trouveras, trois échantillons de robes. Choisis en un, et appelle le numéro au derrière de la photo que tu auras choisis. Un masque te sera également fournit avec la robe. J'ai trouvé quel était ton appartement. Ce soir, rejoins moi, au Chicago palace, à 21h. Je serais dans la salle, portant moi aussi un masque.Cette fois, ce sera à toi de me trouver. »




Un nouveau jeu alors ? Je commençais à m'ennuyer de ne plus avoir de nouvelles. Mais il faut croire que le destin fait formidablement bien les choses. Ce qui me dérangeais plus, c'était les soirées mondaines. Je ne me sentais à mon aise nul part, et surtout pas dans des soirées bondées de monde. Pourtant, j'avais une folle envie de prendre part au jeu. De me laisser guider par ses douces instructions. Je secouais ma tête et un sourire apparut aussitôt sur mon visage. Je sortis les photos de la boîte : jeune femme tu dois te trouver une robe. Ce soir, marque un nouveau départ.








*



Le moment était enfin venu. La robe m'allait comme un gant. Je m'étais posé beaucoup de question sur laquelle prendre et mon choix s'était d'abord porté sur la noir. Les habitudes ont la vie rude, et la dernière chose que je voulais c'était de me faire remarquer. Seulement, mon bel inconnu en savait déjà assez sur moi pour savoir que je ne voulais pas me faire remarquer et que mon choix se porterait sur la noir. C'est alors que je décidais de revenir sur ma décision, après tout,c'était une réunion masqué. Pourquoi ne pas en profiter ? Je devais le surprendre, le déstabilisé.

J'avais donc opter pour la robe blanche, délicate, scintillante et parfaitement ajustée en tout point comme si elle avait été dessiné pour moi. Le haut de la robe coulait sur mes épaules. Dévoilant un dos nu remarquablement plongeant au derrière. Le bas de la robe cintrait à merveille ma taille, et descendait jusqu'au dessous des malléoles. J'avais l'impression d'être drapé de mousseline,légère, fuyante et éminemment bien taillé. De sorte à ce que la fente découpée dans ce tissus aérien permette d'entrevoir le bas de ma jambe gauche jusqu'au genou.

Aucune paire de chaussures ne m'avait été fournis, alors je pris la paire que je portais la nuit où nous avons marché une bonne heure dans les rues de Chicago. Simple, efficace et distinguée et s'accordant parfaitement au masque que je devais porté. Un masque délicat, en dentelle avec une douce armature qui protégeait la moitié de mon visage de toute reconnaissance. Mon apparence me convenait lorsque je passais devant le miroir de l'entrée.


Je décidais de prendre un taxi, il était 21h30. Il s'était fait désirer pendant un mois, c'était à mon tour de le laisser s'impatienter.



*


Le taxi me déposa devant de grandes marches, il devait y en avoir au moins une cinquantaine. Un long tapis blanc les recouvrait. Des dizaines de personnes les empruntait pour se conduire dans la salle. Pour ne pas me faire reconnaître par le beau brun, alors que moi même ne l'avait pas repérer je décidais de me fondre dans la masse.

La salle était magique. Malgré mes appréhensions sur ce genre de soirée mondaine et trié sur le volet, je ne pouvais omettre la beauté de la salle. Une salle de bal immense, encerclé de piliers. Mon regard suivit la course de ces piliers qui se terminaient en rosace au plafond. Les rosaces dégoulinaient le long des murs, imprégnant ces derniers de tons violacé, ou encore pourpre. Encore une fois le lustre au plafond était remarquable. Il projetait son ombre de lumière dans toute la pièce, qui semblait jouer avec les flammes des bougies.

-Mademoiselle ? Votre nom s'il vous plaît.


Si lebel inconnu avait trouvé mon appartement c'était qu'il avait trouvé mon nom.


- Iris Stein, monsieur.


-Bienvenue à vous, passez une agréable soirée.


Je saluais aimablement le réceptionniste et plongeais dans les vagues de personnes se trouvant dans la salle.

La chasse au trésor est lancée.

Je te trouverais.

Serres moi fortWhere stories live. Discover now