Serres moi fort

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Les invités s'embrassaient chaleureusement, discutant de choses et d'autre avec ce que je devinais être leurs associés ou encore de la famille éloignée. De ce que j'avais pu entendre je me trouvais bel et bien dans une réunion mondaine où l'entièreté du gratin de Chicago se trouvait. Ce soir ils s'étaient réunis pour un gala de charité au profit de la lutte contre les cancers en tout genre. Le principe :récolter le plus de fond possible pour la recherche médicale.

Une heure s'était écoulé sans que je ne trouve mon bel inconnu,toujours anonyme.

Mes yeux n'arrêtaient pas de scruter la pièce au moindre petit indice qui aurait pu me mettre sur la piste. J'avais fait le tour de la salle au moins une centaine de fois sans rien voir. De toute évidence il n'était pas là.

Un couloir sur ma gauche interpella mon regard. Je ne l'avais encore pas remarquer. Sûrement parce que des invités obstruaient son entrée depuis mon arrivée. Il faut que je laisse le destin me guider, et tout me disait de suivre cette piste.

Mes talons faisaient résonner le carrelage bicolore sous mes pieds.L'atmosphère dans le couloir me semblais plus froide. Seulement éclairé de bougies, le couloir n'en finissait plus.

Finalement je débouchais enfin dans une petite pièce ronde.

Toutes les bougies s'éteignirent. Je me retrouvais dans le noir le plus total. Mon premier reflex fût de reculer. Mon dos heurta une chose ferme, dont ce que je devinai être la main se positionna sur ma hanche.

- Tu m'as trouvé. Malheureusement, je vais corser un peu le jeu.Plusieurs hommes sont ici avec moi. Ce que je te propose est simple.Une danse, avec chacun de nous, si tu trouves lequel de ces hommes est moi, tu gagnes mon prénom.

J'acquiesçais alors doucement.

Deux hommes se mirent à côté de moi. Prenant chacun une de mes mains et me conduisant au centre de la pièce. Un troisième plaça un bandeau sur mes yeux. Aucun de ces hommes n'était le bel inconnu. Je les avais, je ne savais pas comment l'expliquer, mais je laissais ce pressentiment prendre possession de mon esprit.

Une douce musique résonna à mes oreilles. Pour le moment j'avais compté quatre hommes en comptant le beau brun évidemment.

Des mains se posèrent sur mes hanches, délicatement. Peut être même trop délicatement. Cet homme semblait ne pas savoir ce qu'il faisait. Ce sentiment fit remonter des souvenirs juvéniles dans mon esprit. Il était mignon, dans sa façon de guider mes pas, mais n'était pas du tout quelqu'un d'affirmer, cela se sentait tout de suite. Il devait encore être au début de ses années lycée. Il me rappelais mon ami de première année Julian. Malheureusement pour moi, même si cette danse était agréable mes années lycée étaient derrière moi depuis cinq bonnes années et cet homme n'était pas celui que je désirais.

La musique changea aussitôt que le jeune homme enleva ses mains de mes hanches.

Un autre homme prit sa place, une main au creux de mes omoplates, l'autre tenant ma main.

Il était beaucoup plus grand que moi, trop grand je le sentais. C'est pour cela que sa main était au creux de mes omoplates et non en bas de mon dos. Il me fit tourner. J'avais l'impression d'être redevenu une petite fille qui danse sur les pieds de son père. Cette danse dura moins longtemps que la précédente. Je m'attendais à ce qu'une autre musique vienne me chatouiller les tympans à l'instant même où l'homme trop grand pour être mon bel inconnu aurait enlevé ses mains de moi. Mais je n'entendis rien. Seulement un silence. Un silence plaisant, et qui piquait ma curiosité.