Retour inattendu

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- Votre correspondant est injoignable pour le moment, veuillez rappeler ultérieurement ou laisser un message après le bip.

Ça devait faire la vingtième fois que je tentais de le joindre mais sans succès. Il était vingt trois heures trente minutes et je me demandais où il pouvait bien se trouver à une heure pareille. C'était toujours comme ça avec lui. Il rentrait à des heures tardives, ne répondait jamais au téléphone et moi je continuais à l'attendre comme une idiote. J'étais tellement en colère à cet instant mais fatiguée par mes nombreuses tentatives de l'avoir au téléphone, je décidais de m'affaler sur le canapé et de m'endormir. Je fus réveillée plus tard par le bruit d'une clé dans la serrure. C'était Éric qui rentrait enfin. Il était une heure du matin. Il se dirigea vers moi comme si tout avait l'air normal et voulut m'embrasser mais je le repoussai.

- Je peux savoir où tu étais cette fois et pourquoi tu rentres à cette heure ?

Il soupira.

- Ah parce qu'en plus de ça mes questions te font soupirer ! Dis-je bouillonnante de colère

- Calme toi bébé. J'étais avec des amis boire un verre.

- Jusqu'à une heure du matin et tu n'as même pas eu la décence de m'appeler ! Pour qui tu me prends en fait ?!? Pour la conne de service qui t'attendra toujours chaque fois que tu rentreras tard à la maison. Pendant que moi je me fais du soucis pour toi non monsieur prend un verre avec des amis sans même me prévenir à l'avance.

- Je n'avais plus de batterie béb...

- Ta gueule Éric ! Ta gueule ! C'est toujours la même excuse avec toi. Je suis fatiguée.

Sans m'en rendre compte je m'étais mise à pleurer. J'étais tellement en colère qu'il m'était impossible de me retenir. Il me faisait un peu plus mal à chaque fois et ça devenait de plus en plus dur à supporter. Lentement il s'avança et me prit dans ses bras. Je me laissais faire fatiguée de lutter.

- Je suis sincèrement désolé mon cœur. J'aime pas te voir pleurer à cause de moi. Pardonne-moi murmura-t-il à mon oreille.

Il me caressa tout doucement la joue puis m'embrassa. Petit à petit la tension qu'il y avait redescendit. Son baiser se fit un peu plus fougueux et j'enroulai mes bras autour de son cou tandis que lui resserrait les siens autour de ma taille. Il me porta ensuite vers la chambre et me déposa délicatement sur le lit. Ses lèvres rencontrèrent à nouveau les miennes avec fougue et ses doigts glissaient sur ma peau avec une douceur exquise laissant échapper de ma bouche un gémissement de plaisir. Il savait comment m'avoir et je me maudissais intérieurement de devoir succomber à chaque fois mais qu'est-ce que je pouvais faire d'autres ? Je l'aimais tellement que je lui pardonnais à chaque fois. Alors même si cette relation me faisait énormément de mal, je ne pouvais pas arrêter. J'avais peur que si je mettais fin à cette relation je ne puisse pas trouver quelqu'un qui soit comme lui car au-delà de nos disputes, c'était quelqu'un de bien. Sa façon de me faire rire, de me parler, de me toucher, je savais qu'aucun autre homme ne pouvait me faire ressentir ce que je ressentais avec Éric. C'était bien pour cette raison là que je ne pouvais pas me séparer de lui.

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