Chapitre 3

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« Et comment tu te sens ? »

– Stupide ! admit-elle.

Elle avait du mal accepter ce qui s'était passé.

Elle avait besoin de réconfort et il n'y avait qu'Eddie pour lui en apporter. C'était le seul, dont elle acceptait tout, même les remontrances. Ce qu'il se gardait bien de faire depuis le début de leur relation.

– Je n'aurais pas dû m'énerver.

« Tu as fait ce que tu as pu, la réconforta-t-il. Ça n'a pas dû être facile pour toi. »

– Je m'attendais à ce qu'il m'ait oublié, confirma-t-elle. Ou à ce qu'il me mette dehors mais me retrouver devant sa famille, devant ses enfants...

« Je sais et je suis désolé. J'aurais dû être là pour toi. »

– C'est moi qui aie voulu y aller seule.

« J'aurais dû insister, affirma-t-il. Je donnerais n'importe quoi pour te serrer contre moi. »

– Et j'en aurais bien besoin, admit-elle. C'était si... violent.

« C'est fini, maintenant. Tu n'auras plus jamais à le revoir. »

– Je ne veux plus jamais me retrouver face à lui. J'ai eu beaucoup de mal à ne pas craquer. J'ai essayé de lui faire du mal, comme il m'en a fait et ça a été difficile de ne pas pleurer devant lui.

« Mais tu es forte, souffla-t-il. Tu es la femme la plus forte que je connaisse. »

– Pourtant, j'ai craqué, avoua-t-elle. Devant son fils. Je crois qu'il a eu pitié de moi, il a essayé... de m'aider, de faire connaissance aussi. J'ai été dure avec lui.

« Tu es toujours dure quand tu es en colère. »

– Il ne méritait pas ça.

« Il s'en remettra, la rassura-t-il. Après, ce n'est pas parce que tu ne veux pas voir ton père, que tu dois exclure ses enfants de ta vie. »

– Ça sera difficile de faire connaissance avec eux, sans le voir apparaître dans le paysage, et je ne veux pas le connaître.

« Ne prends pas cette décision, en étant en colère, lui conseilla-t-il. Car tu ferais forcément le mauvais choix. »

– Je ne sais pas si j'ai vraiment envie de savoir qui ils sont, ce qu'aurait pu être ma vie.

« Tu as tout le temps d'y penser, d'y réfléchir. Et si un jour tu as envie de les connaître, je serai là pour t'apporter tout mon soutien. »

– Comment j'ai fait pour me passer de toi si longtemps ? sourit-elle.

« Tu as survécu ! s'amusa-t-il. »

– C'est le mot juste. Heureusement que tu es là. J'ai vraiment de la chance de t'avoir.

« C'est moi qui ai de la chance. Je t'aime. »

– Moi aussi, je t'ai...

« Je t'aime ? lâcha une voix masculine derrière lui. T'as une nana ? Tu nous as caché ça ? »

« Lâche ça ! râla Eddie. Arrête, donne moi ça ! »

« Allo ? s'amusa l'inconnu dans l'appareil. »

« Donne-moi ça, crétin. Dégage maintenant ! »

– Est-ce que tout va bien ?

« Buck est un idiot puéril, râla Eddie. Dégage, je te dis. »

9-1-1 - L'absence du vide - Ep4.15Où les histoires vivent. Découvrez maintenant