NEW LIFE

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Int. Londres. La City. Bureaux des Commissaires-Priseurs- Jour.

Les portes de l'ascenseur s'ouvrent. Charles Johnson en sort et se dirige vers le bureau de son fils en saluant Wendy d'un geste de main et d'un sourire.

Sourire et mouvement de tête de Wendy.

Charles Johnson est un homme d'une soixantaine d'années, très grand, imposante carrure. Cheveux épais et grisonnants. Costume cravate. Un peu d'embonpoint.

Il entre dans le bureau de son fils en même temps qu'il frappe. La porte s'ouvre sur le bureau d'Anthony.

La pièce est complètement en désordre et enfumée. Une bouteille de whisky entamée avec un verre sur une table basse à droite, les restes d'un repas chinois. Quelques habits en pagaille sur un canapé Chesterfield. Une grande baie derrière ce canapé domine la ville mais des stores ont été largement baissés. La pièce est sombre. Le seul point de lumière vient d'une lampe de bureau.

Vue sur la lampe posée sur le grand bureau en acajou (lampe verte style lampe de « notaire Banker »).

Vue sur tout un tas de paperasses et dossiers. Vue sur Anthony Johnson.

Il est penché sur son bureau, le front dans la main, en train de lire. Il porte une grosse chevalière au doigt. On ne voit que ses cheveux épais, souples et bruns, ses mains ainsi que ses avants bras virils car ses manches de chemise blanche sont remontées. Il fume un gros cigare. Il ne redresse même pas la tête.

ANTHONY

(Voix grave et monocorde)

Qui que vous soyez, sortez.

Charles s'assied dans l'un des deux fauteuils en cuir face au bureau.

CHARLES

Fils, il faut qu'on parle.

Anthony relève la tête, le cigare coincé entre les dents.

Mine fatiguée mais très bel homme, viril, brun, cheveux souples en bataille, barbe de trois jours, les yeux vert foncé.

Ext. Londres. Notting Hill. Jour.

Le taxi d'Héléna s'arrête devant l'un des nombreux immeubles typiques de ce quartier. L'immeuble est blanc avec de petites balustrades en fer forgé noires. Quatre étages et un étage en contrebas. Héléna sort du taxi.

Le taxi redémarre et Héléna reste quelques instants sur le trottoir à admirer son nouveau chez elle, de haut en bas. Son énorme valise est à côté d'elle.

Elle s'avance, monte les quelques marches, s'arrête devant la porte d'entrée. Elle sort un papier de son sac, le déplie et appuie sur l'interphone de l'immeuble.

Une voix féminine répond.

REBECCA

Oui?

HELENA

Bonjour. Je suis Héléna Wanderbilt.

REBECCA

La française ?

HELENA

C'est bien moi. Une personne de l'agence...Monsieur Singer, m'a laissé un message. Il devait vous laisser les clés.

REBECCA

Oui, je suis ta voisine de palier. Marc est un ami. Il oublie juste fréquemment que je suis infirmière et que je dors le jour pour me reposer de mes quinze heures de garde de nuit.

LES ASSOCIES (Saison 1) : AnthonyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant