Chambre 202

Chapitre 6

J'ai mal à la tête, je ne sais pas ou je suis. Tout ce que je peux voir, c'est que je suis allongée avec un bruit de bip-bip incessants. J'ouvre mes yeux et remarque que je suis dans une chambre d'hôpital. Un de mes bras est perfusé et ma mâchoire me fait terriblement mal.
Je sens qu'il y a du mouvement à ma gauche. Un homme est debout en train de ranger des affaires dans son sac, posé sur son lit. Il est grand et bouclé... Harry?! Mais pourquoi n'est-il pas allongé et dans sa chambre d'hôpital?

-Abby!

Il court presque vers moi. Il pose ses bras doucement autour de ma taille.

-Tu es enfin réveillée Dieu merci.

-Harry? Que fais-tu?

-Je peux quitter l'hôpital aujourd'hui. C'est ça que je voulais t'annoncer hier.

M'annoncer hier? Hier.. Ah oui, je devais aller voir Harry après avoir vu Zayn. Zayn! Qu'est ce qu'il s'est passé?

-Abby?

-Oui?

-Tu te rappelles de ce qu'il s'est passé?

-Non?

-Zayn t'a amené ici. Tu as perdu connaissance et tu étais blanche comme mes fesses. J'ai cru que j'allais te perdre.

Oh. Tout me revient en tête. Le coup de poing, la chute. Non, comment a-t-il pu? Il m'a frappé! Je suis à l'hôpital! Et une fois de plus, je pleure.

-Oh Abby, j'ai dit quelque chose de mal?

Je tourne ma tête vers lui. Il a l'air d'être effrayé.

-Je sors quand?

-Aujourd'hui. Dans quelques heures normalement.

-Qu'est-ce que j'ai? Enfin j'ai quelque chose de grave?

-Non. Tu as perdu connaissance après être tombée. Comment es-tu tombé?

-Euhm.. Je suis obligée d'en parler?

-Oui Abby. Que s'est-il passé?

-Il m'a donné un coup de poing.

Je vois son visage se décomposer. Il se lève, et caresse ma joue avec ses doigts.

-Il ne le fera plus jamais.

-Je n'en suis pas convaincue.. Il a dit qu'il arrêterait et regarde ou je suis-

-J'ai dit qu'il ne le fera plus jamais. Je vais faire ce qu'il faut.

-Non Harry, reste hors de ça.

-Ne me dis pas ce que je dois faire Abby!

Il remarque qu'il a été trop violent alors décide de me lever doucement la tête pour attacher mes cheveux complètements emmêlés. Je pense que c'est sa façon de se faire pardonner. Il attrape un élastique pour cheveux dans son sac et me coiffe un espèce de chignon, histoire d'avoir le visage dégagé. Il incline mon visage à l'aide de son pouce sur mon menton. Il inspecte ma mâchoire, ma joue du côté gauche, et sa main effleure ma peau.

-Il ne t'a pas raté..

J'ai comme l'impression de voir de la douleur, de la haine dans ses yeux.

Une infirmière entre pour m'informer qu'après avoir signer des papiers, je pourrais sortir.

-Vous êtes son petit-ami?

Je répond non en même temps qu'il répond oui.

-Qui que vous soyez, cette jeune femme a besoin de repos et de soutien. Son état aurait pu être beaucoup plus grave et elle aurait pu avoir un traumatisme crânien.