Résonance [ Terminé ]

¤ Adieux Argentés ¤

Toutes les portes disparaissent.

        
        La sensation de tomber éternellement est davantage douce comparé à celle qui comprime mon cœur à cet instant. Au début, mes yeux ne voient rien. C'est comme un éternel trou noir. Puis peu à peu, la lumière d'abord distante apparaît comme les rayons du soleil après une journée de pluie. Ma main se lève en douceur pour me protéger la vue et je pleure. Les larmes coulent sans que je ne puisse rien y faire. Je n'essaie pas de les essuyer, j'ai mal. Le flou du paysage devient alors aussi net qu'improbable. Sous mon regard se trouve une belle maison. D'apparence modeste, elle permets de connaître la classe sociale de la famille dès le premier coup d'œil. Haute de deux étages, la façade de couleur jaune orangé est recouverte de nombreuses fenêtres. Le jardin est très grand et s'étend derrière la maison où je peux aisément deviné l'existence d'une piscine.  Le portail en fer noir et aux formes contraignants ne va en revanche, absolument pas avec le reste de la bâtisse. J'ai l'impression d'être là où je ne devrai pas. D'épier comme un voleur la maison de quelqu'un et de ne pas y être inviter. Etienne et Judith ont totalement disparut. Un courant d'air froid me fait frissonné, le temps ici n'est pas similaire à celui de la réalité. Il se met à neiger lentement. J'hésite grandement à m'approcher mais la forêt de part et d'autre ne me donne pas envie d'aller de l'avant. Je me tourne avec lenteur et observe le chemin derrière moi.

        Je suis horrifié de voir pour la première fois la porte 9 ouverte. Habituellement, celles ci disparaissent en silence et nous laisse seul, face à nous mêmes. Pourtant, j'ai la sensation, l'impression que si je m'en approche, je vais simplement la voir se refermer à tout jamais. Je me fais peur tout seul maintenant. 

" Bon Elliot, je crois qu'il va falloir avancer..." 

Prenant mon courage à deux mains, j'avance sans un mot jusqu'au portail et pose ma main glacé dessus. Dans un grincement à terrifier les plus jeunes, celui ci s'ouvre devant moi comme on ouvrirait la porte sur le passage d'un seigneur. Je pénètre dans une cours pavé et m'approche d'une fenêtre se situant sous le porche où je m'arrête. D'abord hésitant, la curiosité me pousse alors à jeter un coup d'œil à l'intérieur. Et là, je me sens comme dans un rêve, comme le film racontait les jours merveilleux d'une famille parfaite. 
        
        Le sapin installait entre deux canapés me permet de comprendre que Noël approche. Je ne serai même pas choquer d'apprendre que ce soit ce jour ci. Dedans, quatre personnes parlent en riant. Une femme aux cheveux couleur d'ébènes est assise sur un canapé une place tandis que ce qui semble être son mari, est installé sur l'appui du fauteuil, tenant la main de son amour entre ses doigts longs. Ses cheveux sont blond platines. Le total opposé ! Avec douceur, il  l'embrasse et ils sourient tout les deux en regardant deux personnes au sol. Ne voyant pas bien, je longe la façade afin de regarder par une autre fenêtre, juste en face de la douce et chaleureuse scène. Sur un tapin brun, un jeune adulte à la couleur de cheveux de son paternel joue avec une fillette. Celle ci ne doit pas avoir plus de douze ans. Il lui fait des chatouille et elle se tort dans tous les sens avant de prendre un coussin à sa droite et de le balancer sur le visage de son frère. Au début, je ne reconnais pas cette famille. Puis peu à peu, je commence à comprendre qui elle est. Peut être avais-je du mal à cause des mèches sombres qu'avait la fille en guise de cheveux. Mais finalement, j'en suis venu à une conclusion : cette maison est celle d'Astrea. Et cette douce famille est la sienne. Autre chose me vint à l'esprit, et je ne pus m'empêcher de sourire à cette pensée. La Astrea que je connais avait eu un jour les cheveux noirs. Rapidement, je plisse mes paupières, ayant l'espoir de voir ses yeux dans toutes leurs splendeurs. Peut être étaient -ils bleu océan comme les miens ? Ou mielleux ? A moins qu'ils ne soit que noisettes...Cette question ridicule me fait presque rire et je me rends compte à quel point j'ai été affreux avec cette fille. Du premier jour jusqu'à aujourd'hui, elle n'a jamais cessé de croire en moi et de me soutenir à sa manière. Et qu'est ce que je fais pour la remercier ? Je suis un sombre idiot. Elliot Von dorn l'a toujours été mais j'aurai dut faire un effort.