Résonance [ Terminé ]

¤ Réalité Rose ¤

        J'ai mal. Je souffre le martyre. Je n'ai pas envie de hurler ma douleur mais j'y suis obligé. Mes propres gémissements me sont insupportables. Je suis seul. Je sens mon sang coulait le long de ma lèvre, sa chaleur ruisselait dans mon cou. Mon pyjama me colle à la peau, je suis couvert de transpiration mais j'ai froid. Je vais mourir. S'il vous plait, faite quelque chose...Maman, John...Astrea ! Aidez moi !

Sauvez moi ~

        Mes yeux se perdent sur l'étendue blanche devant moi. Me revoilà une troisième fois dehors, à mon endroit habituel, à côté de mon banc bien aimé. Avant j'étais seul, maintenant, Astrea Kavinski est assise sur les lattes de bois gelé. A mes côtés. Je la méprise mais je serrai mort si elle n'avait pas été là avant-hier. Alors que je me vidais de mon sang, elle a relancé l'ascenseur et est sortie en courant. C'est uniquement parce qu'elle m'a mit dans la position adéquate que je ne me suis pas étouffé et que je ne suis pas mort. Mais la prochaine fois, elle ne serra pas là pour m'aider. Malgré toute la haine que j'éprouve pour cette fille, je lui serrai aussi éternellement reconnaissant. Malgré la douleur que je ressens à chaque fois que j'essai de bouger mes putains de jambes, je les bougerais encore. Je suis borné. Et là, je regarde les flocons tombés. Ils sont si fins et légers qu'ils disparaissent avant de me toucher. Je tourne mon regard vers la Folle à ma gauche. Malgré tous les sentiments négatifs que je ressens envers elle, à cet instant, je souhaite juste une chose : Comprendre. 

        " Bon...Alors heu... Astrea ? 

Son visage se tourne vers moi. Depuis qu'elle est venue s'asseoir à côté de moi, un silence sombre s'était abattu autour de nous. Je le rompe enfin et elle doit être heureuse vu le sourire qu'elle a.

- Oui Elliot ? 

- Est-il possible que tu m'éclaires...davantage ? 

- Je croyais que tu ne voulais pas. Ricane t-elle. 

- Je ne veux pas. Mais je suis curieux et ne pas comprendre quelque chose m'agace profondément. 

- Mais voyez le langage de Monsieur Riche ! Comment vis-tu le fais que ta mère ne soit pas venu te voir plus d'une fois ? "

Mes yeux se ferment. Je l'emmerde profondément. Je m'apprête à lui répondre mais une douleur apparaît d'un coup dans ma poitrine. Je sers ma veste et me plis sous la géhenne puissante. Je m'attends à recracher du sang mais une main se pose sur mon dos. Une main éternellement gelé, tel un glaçon. Un frisson parcourt mon dos et le mal disparaît comme il était apparut. Les doigts d'Astrea descendent jusqu'à mes doigts où elle entremêle les siens. Je me rends compte d'une chose, elle m'a retiré la douleur. Elle la calme. Mes yeux s'ouvrent grand quand je vois les siens devenir encore plus clairs qu'habituellement. Je retire vivement ma main et pousse mon fauteuil par peur. C'est une réaction stupide mais elle m'effraie !

        " Bon, je pense qu'il est temps qu'on parle sérieusement. Je voulais le faire dans l'ascenseur mais tu as cru bon de mourir à cet instant alors autant le faire ici. 

- Comme si j'avais choisi. "

        Elle hausse les épaules. Ok, elle en a rien à foutre. Je me tais. Je dois prendre sur moi et l'écouter. Avec un peu de chance, elle va m'annoncer quelque chose pouvant me sauver...Peut être qu'elle est la seule personne à pouvoir me libérer d'Ether ? A cette idée, j'en ai déjà un petit rictus. 

Pourtant, elle va le briser, ce rêve. Je le sens.

        " Viens. On va parler lors d'une petite promenade dans ce parc."

Elle attrape les poignets de mon fauteuil et le pousse avec douceur. Difficile de ce dire qu'en vrai, c'est une véritable bourrine. Ses cheveux blancs virevoltent dans l'air frais. Sa voix est douce mais triste.

" Ethna est un programme spécialement créer pour dix enfants choisit dans une liste interminable de patients. Ce projet avait à la base, pour but de sauver des maladie encore incurables. Bien sur, cela signifié rendre les pauvres gamins comme des rats de laboratoires mais les scientifiques n'ont pas réfléchis et ont commencés leurs précieux tests. Au début, tout s'est bien passé , les enfants âgés de six ans avaient de bonnes réactions et tous suivaient le chemin qui leur étaient destiné. Pendant un an, tout était parfait. Jusqu'en 2031.

Elle arrête le fauteuil et ses deux mains semblent être occupées ailleurs. Je l'entends toussoter. Vivement, je tourne ma tête vers elle mais son regard est déjà loin. Je me demande si elle y voit vraiment... Elle reprends les poignées et repart. J'ai à peine le temps de voir la petite tâche violette dans sa paume. Je reste silencieux, tout ça, je ne vois pas vraiment quel lien je pourrai faire. Sans un mot, je l'invite à continuer dans mon mutisme. Astrea s'éclaircit la voix et continue :

- En 2031, il y a eu une erreur dans les codes de modifications génétiques d'un des dix enfants. Il avait huit ans, c'était le plus vieux et il s'appelait Erik. Il était un peu le meneur du petit groupe de gamin. Son corps s'est arrêté de battre après qu'il est suffoqué toute une nuit. Les parents ont décidé de récupérer le corps de leur enfant défunt et de l'enterrer dans le cimetière du coin. C'est ce jour là que le Syndrôme d'Ether a commencé à apparaître. Les parents sont les premiers a être morts. Et ça a continué, jusqu'à aujourd'hui. Bien sur, entre temps, les scientifiques ont tout fait pour trouver un traitement ou au moins quelque chose qui ralentirai le processus.

        Elle cesse de parler, arrête une dernière fois le fauteuil et passe devant moi. Je n'ai aucunes réelles pensées pour ce qu'elle vient de dire. Ce n'est malheureusement pas la version que connaît le monde, c'est vrai. C'était plutôt, Ether vient d'un champignon nouveau. Etcetera, etcetera...

- Astrea, comment tu...

- Bon sang, Elliot, réfléchis un peu... Le project Ethna malgré cette horreur n'a jamais cessé d'exister. Aujourd'hui, 10 ans plus tard, on en est à un nouveau programme, basé sur une technologie meilleure et des risques limités. Les neufs enfants restant en font partis. En faisait partis. Ils ne cessent de se louper, et on est plus que quatre. 

Je la dévisage. Quelque chose vient à mon esprit comme un coup de marteau. J'ai mal à mes jambes, c'est difficile de réfléchir mais je me concentre. Je n'ai pas de flash, rien du tout, pas comme dans les livres...Non, ce sont des souvenirs. Des fragments. Que je me suis efforcé d'oublier. 

- Je suis le quatrième...N'est ce pas ? 

Elle hoche la tête. J'ai froid. La neige tombe de plus en plus fort. Je vais mourir, j'ai 18 ans dans vingt-deux minutes et je viens de me rendre compte que je suis un sujet de laboratoire. Que je ne vis que pour la science. Depuis le début, je me voile la face. Mais maintenant, ça me revient. 
Ma mère qui vient me voir tôt le matin pour me donner des médicaments, mon père qui me tend un verre d'eau dont le contenu blanchie. Mon frère me regardant avec inquiétude alors que je tousse. Ma première nervure dans mon cou, attaquant ma colonne vertébral. Un médecin masqué qui vient me caresser la tête pour me détendre et qui m'enfonce une aiguille énorme dans la peau. Les autres. 

- Astrea...Pourquoi je ne suis pas avec vous ? Pourquoi je ne suis pas dans le laboratoire ?

Elle semble hésitdf puis finit par poser sa main sur ma joue.

- Parce que tu es un échec, Elliot"

Astrea, Judith, Alphonse, Erik, Stephen, Ida, Ekaterina, Etienne, Marie.
Et moi. 

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HS du jour, BONJOUR ! Alors les enfants ? Vous allez bien ? Voui, voici le chapitre dit Révélation, fallait bien que je le fasse, désolé si ça a été chiant pour vous, promis, le prochain il sera plus intéressant ! 
Je vous annonce que c'est bientôt la fin de cette soit disante histoire courte ( oui ça devrait prendre trois chapitres, voyons où ça m'a mener ! O.o)
Je remercie les gentilles personnes qui me suivent ( et qui commente aussi, parce que J'aime les commentaires ) Et je vous dis à la prochaine, parce que je ne sais pas quand pour la suite des aventures de notre cher Elliot ! 

Kay.